Avez-vous déjà testé le régime cétogène ?
Je sais qu’à l’approche de l’été, l’envie de perdre du poids titille beaucoup d’entre nous.
Pour ma part, je ne me suis jamais lancé dans un quelconque régime, mais je peux vous assurer que j’ai épluché quantité de documentation sur le sujet, car c’est ce qu’on appelle un marronnier dans le langage de l’édition et de la santé[1].
Les régimes n’ont plus aucun secret pour moi !
Certains me paraissent plus intéressants que d’autres, mais tous, ou presque, ont un vilain défaut : ils créent des déséquilibres, voire des carences.
Je vous parle aujourd’hui du régime cétogène, qui illustre parfaitement mes propos.
Un régime qui me plaît !
Pour commencer, je dois préciser que je n’ai rien contre le régime cétogène (ou keto).
C’est même l’un des régimes qui me semble les plus intéressants, malgré ses défauts.
Et cela pour une bonne et simple raison : il limite drastiquement la consommation des (mauvais) glucides pour favoriser les (bons) lipides.
Si vous me suivez depuis un moment, vous savez que, selon moi, l’ennemi n°1 de notre santé est le sucre, et non le gras.
Je ne vais pas revenir là dessus dans cette lettre, mais vous pouvez consulter d’anciennes publications sur le sujet ICI.
Ou bien ICI.
Et même ICI.
Sur ce point, le régime cétogène est donc tout à fait raccord avec mes convictions : il consiste à réduire considérablement les glucides (moins de 50 grammes par jour, amidon compris – soit 6 fois moins que la moyenne), donner le feu vert aux matières grasses de qualité, et maintenir une quantité suffisante de protéines.
Cela modifie en profondeur la façon dont notre organisme fonctionne au niveau énergétique, et cela procure de nombreux bienfaits.
Les grands principes
En limitant drastiquement les glucides, le régime cétogène prive le corps de sa source d’énergie habituelle : le glucose.
Il lui faut donc mobiliser un autre « carburant », et ce carburant se trouve dans les stocks de graisse dont vous disposez.
Lorsqu’il n’y a plus de glucose à disposition, le foie entre en action et convertit les graisses en corps cétoniques, qui deviennent alors la source d’énergie privilégiée.
On appelle cela l’état de cétose, et il permet à l’organisme de fonctionner tout à fait normalement.
Nous sommes en quelque sorte comme un véhicule hybride qui passe de l’essence à l’électrique.
Premier effet ? Vous vous en doutez : il s’agit de la perte de poids.
L’organisme puise dans les graisses disponibles, y compris celles qui sont stockées.
Le résultat ne se fait pas attendre.
Mais ce n’est pas le seul bienfait de ce régime.
Il est également profitable en matière de santé cardiovasculaire[2].
À ce sujet, les recherches montrent que les personnes qui souffrent de diabète et qui suivent un régime cétogène (étude sur une période de 12 mois) bénéficient d’une réduction marquée des taux de triglycérides, et qu’elles ne subissent aucune augmentation des taux de cholestérol total et de LDL, malgré leur consommation de lipides ![3]
En toute logique, ce régime permet bien entendu une régulation de la glycémie et il met au repos le pancréas[4].
À noter aussi que, depuis quelques années, ce régime a fait une irruption remarquée dans le domaine du sport, notamment depuis que de grands noms, tels que Christopher Froome (cycliste 4 fois vainqueur du Tour de France), ont admis le pratiquer.
Le gros problème du régime cétogène
Comme en toute chose, on n’est jamais gagnant sur tous les tableaux.
La suppression des fruits et de certains légumes sucrés (comme les carottes, les petits pois ou les betteraves, par exemple) expose à des risques de carences en sels minéraux, vitamines, oligo-éléments et fibres – ce qui nuit au transit et à la flore intestinale.
Le régime kéto puise dans les ressources en nutriments, et il faut bien souvent compenser si l’on veut le suivre au long cours.
À mon sens, trois compléments doivent absolument figurer sur votre liste : le magnésium, le collagène et les probiotiques.
L’apport de magnésium étant le plus important, car on constate une augmentation de son excrétion par les reins en cas de régime kéto.
Au-delà du fait qu’il faille conserver des apports normaux, une supplémentation permet aussi de lutter contre la constipation – un effet indésirable fréquent du régime kéto – et participe grandement au maintien d’un bon métabolisme énergétique.
Je vous conseille de prendre quotidiennement 300 mg de bisglycinate de magnésium, qui est hautement assimilable et provoque peu de troubles intestinaux.
Le collagène marin, lui, contient des acides aminés qui favorisent la régénération des cellules intestinales et le renforcement de la muqueuse intestinale.
Cela peut aider à prévenir et à traiter les troubles digestifs qui surviennent parfois lors du régime kéto.
De plus, le collagène marin peut aider à améliorer l’absorption des nutriments. Il est donc très bénéfique pour éviter les carences.
Une dose de 10 à 20 g par jour sous forme de gélules est recommandée.
Le collagène marin peut interagir avec certains médicaments, comme les anticoagulants ou les anti-inflammatoires non stéroïdiens, et peut également augmenter les niveaux de calcium dans le sang. Il est donc recommandé de consulter un médecin avant de se supplémenter.
Enfin, les probiotiques jouent un rôle important, car ils compensent le déficit en fibres (les fibres étant nécessaires à la santé de la flore intestinale).
N’hésitez pas à consommer des aliments fermentés comme le kéfir, le fromage ou la choucroute, et à vous supplémenter tout au long de votre régime.
Les aliments à privilégier absolument !
Pour ne pas avoir une alimentation trop déséquilibrée, il vous faudra veiller à consommer très régulièrement :
Comme ce régime modifie de façon importante la façon dont notre organisme fonctionne, il va générer une petite période d’ajustement (exactement comme lorsque l’on fait un jeûne).
Dernier conseil : n’hésitez pas à vous hydrater correctement (1,5 l d’eau par jour au minimum), car la constipation est fréquente avec ce régime.
Avez-vous déjà testé le régime cétogène ?
Qu’en avez-vous pensé ? Et surtout, quels bienfaits en avez-vous retirés ?