De nos jours, toutes les populations ou presque consomment en moyenne 2 fois la dose limite de sel journalière recommandée par l’OMS[1] .
En cause, principalement la banalisation d’une alimentation industrielle avec son lot de junk food remplie de sel « caché ».
Cela n’a l’air de rien. Sauf que les chiffres parlent, et nous révèlent qu’environ 1,89 million de décès par an sont attribués à une surconsommation de sodium[2] !
Ainsi, l’excès de sel dans l’alimentation est un sujet de préoccupation croissant à l’échelle mondiale.
Considérant ces faits, il m’est apparu nécessaire de trouver des alternatives plus saines pour préserver ma santé et celle de ma famille.
C’est ainsi que j’ai fait la découverte du furikaké, un délicieux condiment dont je ne me passe plus.
Aujourd’hui il me semble être la meilleure solution pour concilier saveur et santé. Je suis certain que vous allez l’adorer !
Le sel, un ennemi (difficile) à bannir
Essentiellement constitué de chlorure de sodium, le sel est un minéral nécessaire à notre organisme pour maintenir l’équilibre des fluides et la fonction nerveuse.
Cependant comme toute substance, sa consommation excessive peut à long terme avoir de sérieuses répercussions sur la santé.
Tout d’abord, l’excès de sel contribue naturellement à l’augmentation de la pression artérielle[3].
En effet, lorsque nous consommons trop de sel, notre corps retient l’eau pour diluer le sodium, ce qui entraîne une augmentation de la volémie (volume de sang circulant) et donc, logiquement, une pression supplémentaire sur les parois artérielles.
Or, l’hypertension artérielle est un facteur majeur de risque dans le développement des maladies cardiovasculaires, dont les accidents vasculaires cérébraux (AVC).
Une surconsommation de sel peut également avoir un impact sur la santé des reins.
Ces organes jouant un rôle clé dans l’élimination du sodium, la surcharge les oblige à travailler deux fois plus et augmente le risque de développer une insuffisance rénale.
Comme si tout cela ne suffisait pas, la rétention d’eau exercée sur l’organisme surchargé en sodium accentue la manifestation des œdèmes existants, la sensation de jambes lourdes et la cellulite…
Voilà qui invite à surveiller notre consommation de sel.
Elle ne devrait pas excéder les 5 g (une cuillerée à café) par jour selon les recommandations officielles[4].
Malheureusement, force est de constater que le sel est omniprésent en quantité dans de nombreux produits de notre alimentation courante.
À titre d’exemple, 60 g de pain (¼ de baguette) renferment en moyenne 1 à 1,4 g de sel. Idem pour 2 tranches de charcuterie, ou 30 g de feta ou de roquefort !
Ainsi, il est plus qu’aisé d’atteindre voire de dépasser les doses journalières préconisées en un seul repas, selon la composition de ce dernier.
Même quand on cuisine maison, on n’est pas à l’abri de voir sa consommation de sel déraper si on utilise des ingrédients annexes comme des sauces, des bouillons, etc., susceptibles de renfermer de grandes quantités de sel.
Santé ou saveur : pourquoi choisir ?
Si on a tant de mal à s’en passer, c’est pour une bonne raison : la saveur de nos aliments.
En effet, le sel est un exhausteur de goût auquel il est difficile de renoncer lorsqu’on y est accoutumé.
Un vrai frein auquel je me suis moi-même heurté lorsque j’ai décidé de ne plus saler mes plats.
C’est là que le furikaké m’est venu en aide !
Mais de quoi parle-t-on au juste ? Le furikaké est un assaisonnement japonais composé de graines de sésame, d’algues, de poissons séchés.
Créé au début du siècle dernier par un pharmacien soucieux de limiter les carences en calcium de la population japonaise, ce condiment connaît un regain d’intérêt. On en trouve aujourd’hui de nombreuses variantes agrémentées d’agrumes et d’épices.
On saupoudre ce mélange généralement sur du riz, des nouilles ou des légumes pour leur donner du goût et de la texture.
L’avantage du furikaké est qu’il est assez riche en goût pour éviter d’avoir à saler nos plats.
Le poisson et les algues qu’il contient en étant déjà pourvus, il remplace aisément ce dernier et le surpasse même en venant ajouter d’autres nutriments intéressants à nos assiettes : rotéines, iode, oméga-3, chlorophylle et autres antioxydants.
De plus, le furikaké est assez polyvalent et facile à incorporer dans l’alimentation, il suffit d’en saupoudrer nos plats et le tour est joué !
Pour les plus aventuriers, il peut même être employé pour créer des sauces, des bouillons ou des tapas. Il se plie facilement à vos goûts et à votre imagination !
Furikaké oui, mais de qualité !
Une mise en garde s’impose cependant, car tous les produits ayant le vent en poupe sont généralement repris par les industriels et agrémentés de nombreux additifs (souvent pires que le sel de table).
Malheureusement, vous vous en doutez bien, le furikaké ne fait pas exception à la règle…
C’est pourquoi il vous faudra être vigilant sur les matières premières qui le composent, ainsi que sur son origine.
Pour choisir un furikaké sain et de qualité, vérifiez sa composition et préférez des ingrédients naturels, sans additifs chimiques, colorants et conservateurs, notamment sel et sucre ajoutés (!).
Privilégiez une origine biologique, qui garantit l’absence (ou à minima une quantité moindre) de pesticides et d’OGM.
Comme toujours, le local est également préférable. Cela est possible aujourd’hui avec des marques françaises, qui emploient exclusivement des algues bretonnes, par exemple[5].
Vous pouvez également choisir de faire votre furikaké maison. Cela reste encore le meilleur moyen de contrôler la qualité des ingrédients et d’ajuster les saveurs selon vos préférences.
Je vous rassure : si vous n’êtes pas un adepte de la cuisine, c’est un jeu d’enfant.
Je vous livre ma recette préférée pour que vous puissiez l’expérimenter.
J’espère que cela vous aidera à remplacer votre sel de table habituel, et que vous l’apprécierez autant que moi !
Recette : mon furikaké maison
Ingrédients :
- 2 cuillerées à soupe de graines de sésame blanc
- 2 cuillerées à soupe de graines de sésame noir
- 2 cuillerées à soupe de feuilles de nori (algue) séchées
- 1 cuillerées à soupe de bonite séchée en poudre
- ½ cuillère à café de sel de qualité (facultatif, mais utile au début pour changer ses habitudes progressivement).
1. Dans une poêle, faire griller les graines de sésame blanc et noir à feu moyen pendant quelques minutes en remuant régulièrement, jusqu’à ce qu’elles commencent à dorer. Retirer du feu et laisser refroidir.
2. Couper les feuilles de nori en petits morceaux à l’aide de ciseaux.
3. Dans un mixer ou un mortier, mélanger les graines de sésame grillées, les morceaux de nori, la bonite en poudre et le sel. Mixer ou écraser jusqu’à obtention d’une poudre grossière.
4. Conserver le furikaké ainsi obtenu dans un bocal hermétique à l’abri de la lumière et de l’humidité.
Cette recette de base peut être déclinée en ajoutant d’autres ingrédients comme des graines de pavot, du piment, de la poudre de wasabi, etc.
Et vous, comment faites-vous pour contrôler votre consommation de sel ? Connaissez-vous d’autres alternatives ? Quelles sont vos préférées ?
Merci de me le dire en commentaires.
A bientôt,
Laurent des éditions Nouvelle Page
Bonjour Laurent
J’adore le Furikake ! Le Gomasio aussi n’attentions à la proportion Sel / Sésame)
Bjr, j’emploie également du furikake et sur mes salades de l’omegasio. Il existe aussi l’herbamare
Bonjour, Merci pour cette recette intéressante, mais où trouvez vous le poisson en poudre?
Merci pour votre retour.
A part le fromage, je ne consomme aucun aliment contenant du sel, Sinon j’utilise le sel rose himalayen. Je sale l’eau que je bois pour avoir des électrolytes et je consomme du potassium pour équilibrer la balance sodium/potassium
Quelle est la différence avec le Gomasio? Il ne semble y en avoir aucune avec le gomasio de la mer sauf le prix, 2 à 3 fois plus cher!