Qu’est-ce que le bonheur ? La définition donnée au sens large par le CNRTL1 est la suivante : « État essentiellement moral atteint généralement par l’homme lorsqu’il a obtenu tout ce qui lui paraît bon et qu’il a pu satisfaire pleinement ses désirs, accomplir totalement ses diverses aspirations, trouver l’équilibre dans l’épanouissement harmonieux de sa personnalité. »
Si l’on s’en tient à cette définition, le bonheur n’existe pas par lui-même. À nous donc de le construire, pierre par pierre.
Pour autant, deux individus ayant plus ou moins les mêmes aspirations et le même parcours de vie ne seront pas forcément aussi heureux l’un que l’autre.
Certains d’ailleurs ont tout pour être heureux (la fortune, l’estime, la beauté, etc.) mais restent esclaves des passions qui les gouvernent. Ils sont malheureux alors que la plupart des gens envient leur situation.
D’autres, alors même que la vie ne cesse de semer des embûches sur leur parcours, s’accommodent de tout ou presque et se considèrent finalement relativement heureux.
C’est bien la preuve que si l’on possède les qualités requises, on peut être heureux n’importe où, dans l’opulence comme dans le dénuement.
Malheureusement, peu d’entre nous savent être heureux « naturellement ». Mais il est possible de cultiver notre rapport au bonheur.
Pour trouver le bonheur il faut donc commencer par accepter qu’il n’existe pas ailleurs qu’en nous. C’est la première des trois grandes conditions au bonheur.
Les trois conditions au bonheur
Quoi qu’il arrive, il est bon de savoir se contenter de ce que l’on a.
Si l’on a beaucoup, soyons reconnaissant tout en essayant de ne pas nous y attacher plus qu’il ne faut. On ne sait jamais ce que le destin nous réserve…
Si l’on a peu, l’essentiel est de ne pas s’en chagriner. Le désespoir ne peut généralement qu’aggraver les choses.
Et pour le coup, rien n’empêche d’espérer une meilleure situation. C’est même recommandé. Comme on dit que « la chance attire la chance », si l’on demande raisonnablement à ce que les choses s’améliorent, il y a de grandes chances qu’elles finissent par s’améliorer.
En d’autres termes, penser favorablement au bonheur, c’est l’attirer à soi ! C’est l’un des fondements de la pensée magique.
Cela peut paraître présomptueux de prime abord, mais on peut même s’y entraîner physiquement.
On sait par exemple aujourd’hui que notre posture physique a un impact sur nos pensées.
Cela a même été démontré́ par Amy Cuddy, psychologue de l’université d’Harvard dans une étude2 soulignant combien les postures de prostration entretiennent un sentiment d’impuissance.
Inversement, avoir le buste et la tête redressés, les bras ouverts et le torse légèrement bombé, cela participe à un sentiment de confiance en soi.
C’est pourquoi il est important de « faire semblant ». Quand vous êtes au fond du trou, si vous restez avachi, le regard fuyant, vous serez de plus en plus triste et déprimé.
Il faut donc en quelque sorte commencer par s’autohypnotiser. Adoptez au quotidien une posture qui vous évoque le bonheur.
Au début cela sonnera peut-être un peu faux. Puis petit à petit, comme vos émotions s’impriment sur votre physique, c’est votre posture qui fera le chemin inverse et qui viendra colorer vos émotions.
La bonté est indispensable au bonheur.
« L’art d’être heureux, c’est de s’enrichir chaque jour par un bienfait ; il n’y a pas de bonheur plus grand que la bonté. » écrivait très justement Juliette Adam3.
La bonté ne tient pas compte des distinctions sociales, religieuses ou autres. Elle se donne sans compter, à toutes et à tous.
Sur le papier, c’est plutôt simple. Mais face à la bonté, nous ne sommes pas tous égaux. Certains démarrent avec plus d’avance que d’autres…
Nous naissons avec des qualités et des défauts que l’éducation et les circonstances viendront peaufiner, pour le meilleur ou pour le pire.
Certes, comme avec toutes les facultés, on peut faire des efforts pour mieux la développer. Mais avec la bonté, cette fois, on ne peut pas faire semblant.
Et je ne vous dis pas ça parce que c’est un de mes sujets de prédilection. D’ailleurs, c’est, semble-t-il, des trois, la condition la plus facultative.
On dit couramment qu’il vaut mieux « être pauvre et bien portant que riche et en mauvaise santé ». Une autre façon de souligner que « l’argent ne fait pas le bonheur ».
Ce n’est pas faux, mais il faut bien avouer qu’il peut y contribuer.
Il contribue même à la santé ! En moyenne, les personnes riches sont ainsi en meilleure santé que les personnes pauvres. Ils bénéficient du même coup d’une espérance de vie plus élevée.
Pour autant – on l’a dit – tous les riches ne sont pas heureux et, surtout, il n’est pas rare de tomber sur des personnes malades qui, malgré leurs souffrances, vous diront qu’ils ne sont pas malheureux.
Sont-ils heureux par nature ou de naissance ? Sont-ils résignés ou courageux ? Ils ont, dans tous les cas, une conception du bonheur qui dépasse le cadre de la santé.
À portée de tous ?
Alors, le bonheur est-il à portée de tous ?
Avec la bonté, je crois que le meilleur conseil c’est de pratiquer, pratiquer et encore pratiquer.
Avec la santé, il faut faire l’effort de s’y intéresser et de ne pas laisser aux autres le soin de réparer les pots cassés. On n’est jamais à l’abri d’un mauvais coup, mais une bonne hygiène de vie éloigne déjà bien des maux. Là encore, d’ailleurs, on pourrait être tenté de recourir à l’hypnose ou à l’autohypnose4.
Quant à la première des conditions, vous savez désormais où regarder et comment vous entraîner. À partir du moment où vous avez accepté le reste, vous avez toutes les cartes en main !
A bientôt,
Laurent des éditions Nouvelle Page
Votre article rejoint le point de vue biblique sur le bonheur en ce sens qu’il est basé en gde partie sur le contentement (1Timothee 6:6-9 ; 2 Corinthiens 6:10) et sur la générosité (Actes 20:35 :il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir).
le bonheur est un état d’esprit et ne dépend pas complètement des circonstances extérieures.
Pour les croyants, il dépend de plus f’une bonbe conscience et de bonnes relations avec Dieu rt oas seulement avec les autres