L’eau miraculeuse contre 4 troubles courants
J’ai une affection particulière pour les remèdes anciens.
Ils me rappellent une époque pas si lointaine où l’efficacité d’un remède reposait sur des critères expérimentaux.
Ceux qui marchaient étaient transmis de génération en génération et l’épreuve du temps restait la meilleure garantie de leur efficacité.
Aujourd’hui, tout doit être validé par une science qui se refuse parfois à croire ce qu’elle ne parvient pas à expliquer.
J’aime le côté rassurant de ces remèdes anciens : leur histoire et leur savoir-faire ancestral ont su traverser le temps.
Voici l’histoire de l’un d’eux, parvenu jusqu’à nous depuis le XIIIe siècle après un très long et périlleux voyage.
Quand la médecine était orientale
De nombreuses plantes qui nous sont aujourd’hui familières trouvent leur origine au Moyen-Orient.
C’est notamment durant les croisades que certaines d’entre elles ont été introduites en Europe.
D’autres, déjà connues, ont commencé à être utilisées à des fins thérapeutiques.
De la région de Jérusalem nous viennent par exemple les prunes, la myrrhe, l’encens, la nigelle de Damas, ou encore l’aloe vera.
L’Elixir de Jérusalem qui était composé d’un mélange de vin de palme, de pulpe d’aloès et de chanvre, était une boisson très prisée des Templiers, qui lui attribuaient le pouvoir de prolonger la vie.
Guillaume de Tyr, célèbre chroniqueur des croisades, relate que les chevaliers faisaient plus volontiers confiance aux médecins orientaux, qu’ils soient Juifs, Samaritains, Syriens ou Sarrasins qu’à leurs propres médecins.
Il faut dire que nous étions alors à l’âge d’or de la médecine orientale et qu’elle surpassait de loin la médecine européenne.
De grandes figures comme Ibn Sînâ, ou al-Razi avaient d’ailleurs rédigé des ouvrages remarquables sur l’art de soigner1. Je pense au Qanûn (Canon de la médecine), au Kitab fi al-jadari wa-al-hasbah (le petit traité sur la variole et la rougeole), ou encore au Livre qui contient tout…
Le remède carmélite inspiré de la Terre Sainte
Leur ordre, l’ordre des Carmes, avait été fondé sur le mont Carmel, en Israël.
Les moines carmélites étaient devenus maîtres dans l’art d’utiliser les simples, ces plantes “simplement” utilisées à des fins thérapeutiques que les habitants d’Orient utilisaient déjà depuis des siècles.
A leur retour de Terre Sainte, les Carmes s’installent à Paris et en 1611, avec l’appui de Marie de Médicis, fondent le couvent des Carmes déchaussés de la rue Vaugirard.
Ils créent alors leur propre officine et commencent à fabriquer et à commercialiser un mélange composé de plantes médicinales et d’épices dont la recette s’est transmise depuis leur retour de Terre Sainte : l’eau de mélisse des Carmes.
14 plantes et 9 épices pour une synergie “miraculeuse”
L’eau de mélisse des Carmes traditionnelle contient quatorze plantes médicinales et neuf épices. Ce serait le plus ancien remède encore vendu en pharmacie.
Ne vous méprenez pas, l’eau de mélisse n’est pas comme son nom pourrait le faire croire une eau aromatisée.
C’est un alcoolat, c’est-à-dire une préparation à base d’alcool dans laquelle ont macéré les plantes et les épices qui la composent (à ne pas confondre avec un macérat qui consiste à faire macérer des plantes dans de l’huile végétale).
Voici les 14 plantes qui composent la recette originale :
– angélique
– muguet
– cresson
– écorce de citron
– marjolaine
– primevère
– romarin
– sauge
– lavande
– armoise
– sarriette
– camomille
– thym
– angélique (racine)
– cannelle
– clou de girofle
– noix de muscade
– anis vert
– fenouil
– gentiane (racine)
– santal
Tous ces composants fonctionnent en synergie, et c’est là tout le miracle de cette eau « magique ».
L’association judicieuse des plantes et des épices est plus active que ce qu’on pourrait espérer de chaque ingrédient pris séparément.
Les utilisateurs aguerris d’huiles essentielles connaissent bien ce principe : les huiles se révèlent encore plus efficaces lorsqu’elles sont correctement associées dans un mélange.
4 grandes utilisations validées de générations en générations
Vous vous en doutez, il n’existe pas à ma connaissance d’études scientifiques sur les bienfaits de l’eau de mélisse des Carmes.
Cependant, elle demeure vendue en pharmacie plus de 400 ans après sa première commercialisation !
Un sacré gage d’efficacité selon moi.
Voici pour quels usages vous pouvez lui faire toute confiance :
1. Favoriser la digestion. L’angélique, la sauge et le fenouil agissent contre les ballonnements. La mélisse est un antispasmodique et un anti-nauséeux. Le clou de girofle, la muscade, le thym, assainissent la sphère digestive. Pensez-y en cas de mal des transports, de lourdeurs d’estomac, de spasmes digestifs. Buvez simplement un verre d’eau dans lequel vous aurez ajouté une douzaine de gouttes d’eau de mélisse.
2. Elle combat les petits maux de l’hiver comme le rhume, la toux ou le mal de gorge. La primevère par exemple est une plante expectorante. La marjolaine, le clou de girofle, la cannelle ou le thym sont des antibactériens efficaces.
Préparez-vous une tisane avec un peu de miel ou de propolis et une dizaine de gouttes d’eau de mélisse, 2 fois par jour.
3. Elle calme l’anxiété et favorise la détente avec la présence de camomille, de lavande et de mélisse. En cas de problème de sommeil, vous pouvez prendre une dizaine de gouttes dans une tisane de valériane ou de camomille avant de vous coucher.
4. Elle stimule en cas de fatigue. L’avantage avec l’eau de mélisse est qu’elle apaise en cas de stress et stimule lorsqu’on est fatigué ! Avec la muscade, le clou de girofle, le muguet, vous bénéficierez d’un petit coup de fouet appréciable. Une dizaine de gouttes dans un verre d’eau et le tour est joué !
Faites confiance à l’originale
Dès que les moines déchaussés ont commencé à en faire commerce, la popularité de l’eau de mélisse des Carmes s’est rapidement répandue dans le tout Paris, y compris à la cour du roi.
La recette était tenue secrète, et uniquement transmise oralement jusqu’à ce qu’elle soit confiée à la Société des Pharmaciens de Paris en 1797.
Quelques années plus tard, en 1831, c’est la société Royer et Raffy qui reprend le flambeau.
Elle commence à produire l’eau miraculeuse dans le respect de la recette originelle.
La longue tradition de fabrication monacale prend alors définitivement fin mais le succès du remède ne se dément pas.
En 1834, Amédée Boyer épouse la veuve Royer et devient par la même occasion détenteur du secret de fabrication.
Il fonde alors la « société de l’Eau de mélisse des Carmes Boyer » et à la faveur d’une suite d’actes notariés acquiert la propriété exclusive de l’eau des Carmes, se retrouvant ainsi seul garant de la recette.
Cela fait maintenant sept générations que les descendants de la famille Boyer perpétuent ce savoir-faire artisanal.
La marque est protégée, puis déposée et l’entreprise a reçu en 2015 le label d’État Entreprise du
patrimoine vivant.
Pour bénéficier pleinement de la formule d’origine, je vous recommande donc de la commander sur le site https://eaudemelisse.com/ ou d’acheter l’eau de mélisse Boyer en pharmacie.
Avant de vous laisser, une petite recommandation tout de même :
L’eau de mélisse contient 80% d’alcool, elle ne doit donc pas être administrée aux enfants de moins de 12 ans, aux femmes enceintes et allaitantes et ne doit pas être consommée pure.
Je serai curieux de savoir en commentaire de ce message si vous connaissiez ce remède, et quel usage vous en faites.
A bientôt,
Laurent des éditions Nouvelle Page
Ma grand-mère maternelle me donnait l’eau de carmes pour le mal des transports suite
que j’étais malade chaque fois qu’enfant je prenais le tram ,pour aller la voir.. J’utilise ce
remède toujours pour des problèmes de digestion. Salutations
Bonjour. Je connais l’eau de Carmes depuis mon enfance (j’ai 76 ans). Ma maman en prenait quand elle avait mal à la tête ou une digestion difficile. J’en achète aussi de temps en temps. Cela soulage rapidement.
F
Bonjour, je ne connaissais pas cette « potion » qui a l’air très élaborée mais il y a du muguet
dans sa composition ! Le muguet n’est-il pas un cardiotoxique ?
Merci pour ces infos. L’eau de mélisse peut elle être indiquée pour les nausées lors des chimiothérapies anticancéreuses ?
Je vis au Canada depuis bientôt 52 ans. Et je rapporte de l’eau de Mélisse chaque fois que je retourne en France ou en Belgique
c’est ma belle mère qui me l’a fait connaître
Je le prend surtout pour la digestion, c’est efficace et tellement bon au goût
L’Eau des Carmes Boyer a toujours été dans ma pharmacie C’est un remède universel Je l’ai toujours dans mon bagage quand je pars en voyage et ça rend tellement service à tous
Merci pour votre mail
Je connais l’eau des Carmes depuis 1967. J’en prends et j’en donne à mes “grands” petits-enfants pour des problèmes de digestion ou de ballonnements. C’est super efficace. Merci pour l’histoire qui est très intéressante et pour tous les conseils que vous nous donnez.
oui j’ai 74 ans et je connais ce remède car mes deux grands mères l’utilisaient je sais que ma grand mère paternelle en prenait quand elle avait mal au coeur je suppose que c’étaient soit des crises d’angor soit de la tachycardie par contre c’était fort efficace.Et pendant des évènements difficiles comme les enterrements je sais qu’on en donnait parfois à certaines personnes qui s’évanouissaient ou avaient un gros stress.Je suis heureuse de savoir que ce remède existe toujours et je vais mème m’en procurer
Quel souvenir cette eau de mélisse des Carmes Boyer! Dans le petit collège où j’étais (au début des années 90), il n’y avait pas d’infirmerie. C’était le surveillant général qui, pour soigner tous nos petits maux, nous donnait un sucre sur lequel il avait versé un peu d’eau de mélisse. C’était son remède universel. Je crois qu’il s’amusait de nous voir faire un peu la grimace lorsqu’on avalait ça, car c’était fort.
J’avais entendu une de mes grand-mères en parler, mais je ne connaissais pas l’eau de mélisse des Carmes. Je vous suis reconnaissante de me l’avoir fait connaitre, tellement votre article est élogieux.
Merci pour nous avoir conté l’historique de cette Eau de Mélisse..!! je n’avais jamais prêté
attention à SES valeurs tout en connaissant le nom..! continuez à nous faire part de vos recherches, nous avons tellement besoin de saines vérités.Dès demain je me mets en quette de la véritable Eau de Mélisse cordialement colette
En randonnée, j’ai toujours de l’eau de mélisse des carmes et des sucres. En cas de « coup de pompe », coup de chaleur, fatigue, chute …, quelques gouttes sur un sucre et hop, ça repart !!!
Bonjour. Je connais l’eau de Carmes aussi depuis mon enfance . On en prenait lorsqu’on faisait des petits malaises ( pour manque de sucre et manque de fer… J’avais l’habitude de tomber dans les pommes quand j’avais un coup par exemple une chaise qui tombe sur mon pied ect…) Je veille à ne pas en manquer chez moi.
En Allemagne elle est vendue sous l’appellation « Klosterfrau Melissengeist », c’est là auprès de la belle-famille que j’ai connu cette eau spéciale que l’on prenait avec du thé très chaud lorsque l’on avait pris froid … je ne connaissais pas ces autres vertus
Des amis m’ont fait découvrir ce remède fabuleux et très polyvalent à l’occasion d’une très grave crise d’atonie digestive due au stress de mon compagnon. Cette crise dont la gravité a nécessité l’intervention des pompiers et aurait pu provoquer un arrêt cardiaque. Heureusement ce remède, administré à temps, a permis un redémarrage rapide de l’organisme ! Depuis il fait partie de ma trousse d’urgence car c’est un anti- spasmodique,entre autres,quasi miraculeux !
J’ai découvert cette potion magique il y a 50 ans , c’est ma Mère qui me la conseillé pour ma première grossesse ,contre les nausées ,les malaises . J’avais oublié qu’elle existait encore ,je crois que je vais en racheter .Merci pour vos messages
Bonjour,
Je connais ce remède et l’utilise afin de facilité la digestion.J’aurais aimé recevoir le livre : 108 recettes ancestrales mais j’ai déjà eu les remèdes de nos placard, comment pourrais-je avoir ce livre ?
D’avance merci.
Cordialement.
Je suis heureuse de retrouver l’eau de mélisse des carmes. chez mon pharmacien, ici en Belgique, ils ne l’ont pas. Je vais essayer ailleurs en ajoutant le mot Boyer.
Je connais l’eau de mélisse des Carmes Boyer depuis que je suis toute petite ; je viens d’avoir 72 ans ! Ma maman l’utilisait pour elle et moi pour le mal des transports , lorsque nous prenions le bus – elle emportait le flacon et du sucre pour 2-3 gtts dessus – depuis le village ou nous habitions , pour aller à Nîmes à 30 km ,- avec de nombreux virages dans les gorges de Gardon entre Uzès et Nîmes – tous les mois pour consulter le pédiatre qui me suivait ; j’étais une enfant un peu chétive , maigre… Lire la suite »