Dans la famille, je suis cataloguée comme “celle qui ne mange pas d’huître”.
N’y voyez rien de rebelle de ma part, mais quand j’étais petite, les deux fois où j’ai essayé d’en manger, elles sont ressorties… aussi sec.
Depuis, je fais donc l’impasse sur ce mets de choix.
Et c’est dommage car les huîtres sont une source merveilleuse de zinc, cet oligo-élément indispensable qu’on a redécouvert “grâce à” la pandémie.
Si vous prenez soin de votre santé autrement, vous avez sans doute fait une petite cure de zinc cet hiver, et vous avez bien raison.
Et si vous ne l’avez pas encore fait, il n’est pas trop tard.
Tout petit, mais très fort !
Le zinc fait partie des oligo-éléments ou “éléments traces” (oligo en grec signifie “faible quantité”) que l’on retrouve en dose infime dans l’organisme (2,5 à 4 grammes seulement).
Parmi ces oligo-éléments, il est cependant le plus abondant après le fer.
On le retrouve à peu près dans tous les tissus, notamment la prostate, les cheveux et les yeux.
Il intervient dans l’activité des enzymes, ces petites molécules qui nous permettent notamment de digérer les aliments, et joue un rôle clé dans de nombreux mécanismes cellulaires.
Ainsi, le zinc participe à :
- la stimulation des défenses immunitaires ;
- l’amélioration de la cicatrisation ;
- l’action de très nombreuses enzymes ;
- la croissance et le développement du fœtus durant la grossesse ;
- la synthèse de l’ADN et des protéines ;
- la santé de la peau, des cheveux et des ongles ;
- au maintien d’une bonne vue ;
- au goût et à l’odorat ;
- au système cognitif et nerveux ;
- à l’activité antioxydante naturelle de l’organisme.
Rien que ça !
L’importance fondamentale du zinc dans le fonctionnement normal de l’organisme justifie d’éviter autant que possible toute carence.
Car les effets d’une carence sur l’organisme sont nombreux. Il peut s’agir, entre autres, de retards de croissance chez l’enfant, de chute de cheveux, de problèmes cutanés tels que l’acné, ou le psoriasis, de fatigue, de fragilité face aux maux de l’hiver comme les rhumes, les bronchites, ou la grippe.
Les 9 sources principales de carence en zinc
L’alimentation est notre principale source de zinc.
La dose quotidienne de zinc recommandée est de 11 mg pour les hommes et les femmes enceintes, et de 8 mg pour les femmes.
En temps normal, son absorption est de l’ordre de 30 %. Le reste est éliminé par l’organisme.
Plusieurs facteurs peuvent réduire considérablement l’absorption et le stockage du zinc, ou en augmenter l’excrétion.
La carence est principalement causée par :
- Les phytates présents dans les céréales et les légumineuses car ils diminuent considérablement son absorption. L’acide phytique est une substance naturellement présente dans certains aliments d’origine végétale comme les céréales complètes, les légumineuses et les graines (noix diverses, amandes, courges, etc.) En se liant avec les oligo-éléments, l’acide phytique forme des sels insolubles, appelés phytates, qui empêchent la bonne absorption de ces micronutriments par la muqueuse intestinale. Mais il existe une solution pour les éliminer dont je vous reparle plus bas.
- Des niveaux de calcium, de fer et de cuivre trop élevés (il y a compétition lors de l’absorption entre ces oligo-éléments et le zinc est le grand perdant).
- Une paroi intestinale poreuse, fragilisée.
- Un régime végétarien. Le zinc est principalement présent dans les viandes et les fruits de mer. De plus, ce type de régime est souvent riche en sources de phytates.
- La consommation de médicaments affectant les taux de zinc comme les diurétiques, les glucocorticoïdes, certaines pilules contraceptives.
- Certaines pathologies comme le diabète.
- La consommation d’alcool.
- Les gros buveurs de café.
- L’âge. La vieillesse s’accompagne souvent d’une réduction des apports alimentaires en zinc et d’une absorption insuffisante.
Si l’on prend en considération toutes ces causes de carence on s’aperçoit qu’une grande partie de la population peut se sentir concernée.
Je pense tout particulièrement aux personnes âgées qui restent les plus gravement touchées par le coronavirus. Leur carence en zinc très fréquente pourrait en être une des causes.
Une simple prise de sang dans votre laboratoire peut vous permettre de doser le zinc dans votre organisme et ainsi savoir si vous êtes carencé.
La covid ne l’aime pas du tout !
Vous avez sans doute constaté que l’on parle beaucoup plus du zinc depuis l’épidémie de coronavirus.
La raison est simple : le zinc est indispensable à une bonne immunité et les biomarqueurs qui prédisent une forme grave de la Covid commencent à être clairement identifiés.
La carence en zinc en fait partie.
Parmi ceux qui l’affirment, il y a une équipe de chercheurs en Espagne1 qui a suivi 249 patients COVID-19 afin d’évaluer la progression de leur maladie.
Les résultats montrent que les patients dont le taux de zinc sérique (sa concentration dans le sérum sanguin) était inférieur à 50 mcg / dl, présentaient au moment de l’admission en hôpital des symptômes plus sérieux, étaient plus difficilement stabilisés, et affichaient au final un taux de mortalité plus élevé.
En conclusion, les chercheurs estiment qu’il est nécessaire de complémenter les patients ayant une carence en zinc lors de leur admission à l’hôpital.
Comment bien se supplémenter ?
Avant même de vous lancer dans un test sanguin, il est assez facile de savoir si vous souffrez d’une carence en zinc.
Vous pouvez commencer à y penser si :
- vous avez des tâches blanches sur les ongles, ils sont cassants ;
- votre goût, et votre odorat sont perturbés (tiens, tiens… la perte de goût et d’odorat font partie des premiers symptômes en cas de Covid !) ;
- vous cicatrisez mal ;
- vous avez des problèmes de peau (acné, rougeurs, démangeaisons) ;
- vous perdez beaucoup de cheveux ;
- vous êtes fatigué ;
- vous tombez fréquemment malade (rhume, angines, bronchites etc…) ;
- vous avez des problèmes de concentration, vous avez des trous de mémoire.
Si vous soupçonnez une carence, commencez par veiller à vos apports alimentaires.
Il vous faudra consommer :
- des fruits de mer, des coquillages ou des crustacés au moins une fois par semaine. Les huîtres dont je vous parlais au début de ce message sont les championnes toutes catégories (22,5 mg pour 100 g !) ;
- de la viande et du poisson 4 à 5 fois par semaine ;
- des abats une fois par semaine (foie de veau, de poulet, rognons) ;
- des œufs avec le jaune cru (au plat ou à la coque par exemple) ;
- une poignée d’oléagineux quotidienne : graines de courge, pignons, noix du Brésil, noix de pécan, noix de cajou, amandes ;
- du germe de blé : une à deux cuillères à soupe chaque jour (voir photo ci-dessous);
- du fromage (morbier, comté, parmesan, maroilles).
Si vous êtes végétarien ou végétalien (en particulier, mais c’est valable pour tout le monde), vous êtes davantage exposé à l’acide phytique de vos céréales et légumineuses. Pour optimiser la biodisponibilité du zinc, il est bon de l’éliminer.
Pour cela, faites-les tremper entre 4 et 12 heures selon leur type dans de l’eau afin d’activer le processus de germination. Jetez ensuite l’eau de trempage, rincez-les et passez à la cuisson.
La prise d’un complément alimentaire est souvent nécessaire pour bien reconstituer les réserves.
N’oubliez pas que le taux d’absorption est faible et que beaucoup de nos habitudes, comme le fait de boire du café, le réduisent encore davantage.
Pour reconstituer vos réserves, l’apport quotidien idéal est de 15 mg pendant 3 mois.
Les végétariens, les grands sportifs et les personnes âgées pourront aller jusqu’à 30 mg si leur alimentation n’est pas suffisamment riche en zinc.
Les compléments de zinc doivent être ingérés au moins deux heures avant ou après les compléments alimentaires contenant du fer, les antibiotiques de la famille des cyclines et des quinolones, les traitements contre l’ostéoporose, et les médicaments destinés à neutraliser l’acidité de l’estomac.
Pour les mêmes raisons, je vous recommande également de prendre vos compléments en dehors de toute alimentation, 30 minutes avant, et deux heures après.
Un apport de zinc sur le long terme peut entraîner un déficit en cuivre, car il empêche son assimilation par l’organisme.
Si vous faites une cure au long cours je vous recommande donc d’augmenter également vos apports en cuivre.
Il existe des compléments alimentaires qui associent les deux.
Je pense notamment à la formule zinc-cuivre de chez Catalyon2 (boire l’équivalent de 4 bouchons par jour, 15 minutes avant le(s) repas ou le soir au coucher).
Le bisglycinate la forme la plus biodisponible
Tous les compléments alimentaires ne se valent pas.
Il faut veiller à la biodisponibilité de ces derniers et ce n’est pas toujours facile de s’y retrouver.
Concernant le zinc je vous recommande le bisglycinate qui est de loin la forme la plus assimilable.
Les autres formes auxquelles vous pouvez vous fier sont l’histidine de zinc, le gluconate de zinc et le picolinate de zinc.
Les acides aminés comme l’histidine et la glycine sont de bons chélateurs du zinc, c’est-à-dire qu’ils forment avec le zinc un complexe stable que notre organisme peut bien utiliser.
Oubliez le sulfate, l’oxyde et le chlorure de zinc qui seront bien vite éliminés sans avoir fait leur office.
Quant à la forme idéale pour se complémenter en zinc, ma préférence va à la forme liquide qui contient moins d’additifs que les comprimés.
Vous la trouverez sous forme de gouttes, d’ampoules, ou de solution de zinc (en bouteille de 500 ml généralement).
S’il y a une cure que vous pourriez faire pour votre santé en plus de la vitamine D, c’est sans aucun doute celle-ci.
Quant à moi, je n’ai pas encore eu l’occasion de tester à nouveau les huîtres, mais j’ai déjà appris de la bouche d’un médecin collaborateur de Nouvelle Page de longue date que les “intolérances aux huîtres » étaient en fait souvent le signe (paradoxal) d’une carence en zinc…
J’ai donc commencé une supplémentation il y a 2 mois (juste après avoir attrapé le Covid), et les résultats sont bluffants : meilleure mémoire, peau en meilleur état, cheveux plus volumineux et brillants, ongles plus solides, moins de fatigue… Bref, que du bon !
Et vous, avez-vous déjà fait une cure de zinc ?
A très vite !
Anne des éditions Nouvelle Page
Bonjour, merci pour ces précieux conseils, mais au début de l’article vous dites d’éviter les amandes et les graines de courges, et à la fin de l’article vous conseillez d’en consommer. Du coup, il faut en manger ou pas ?
Même réaction que vous. Concernant les graines oléagineuses, il est conseillé ( médecine chinoise) d’en faire une brésilienne (torréfier légèrement avec une pointe de sel marin). Peut-être est-ce que cela va dans le même sens que de faire tremper les légumineuses (comme conseillé dans l’article) ? En matière de santé, il est en effet compliqué de savoir ce qui est bon ou pas. D’un côté, on vous dit de consommer outre des légumineuses, du chou,… et d’un autre on vous dit que les crucifères contiennent des thiocyanates qui empêchent la captation de l’iode par la thiroïde. zinc, sélénium, iode devraient… Lire la suite »
thyroïde
il faut les faire tremper quelques heures.
merci ! Merci ! Pour vis conseils pour votre travail pr ns aider..Merci bien pour ces conseils avisés. J’ai bientôt 65 ans, marié, 2 filles expatriées, et je suis trois fois « non vacciné », et sans problème. J’ai été de nombreuses fois cas contact (étant un être sociable et optimiste) testé à chaque fois négatif. Pendant cette crise j’ai continué mes habitudes alimentaires basées sur des légumes pris au marché chez des producteurs, un peu de viande et poissons (+ huîtres hum…) de bonne qualité, des fruits de saison aussi, des amandes des noix, etc avec de l’eau, café ou tisanes et du bon vin! Je prends toujours Vit D3 (en attendant le… Lire la suite »
Je perdais bcp de cheveux; J’ai fait une cure de 2 mois de granion de zinc. Cela a arrêté net la chute des cheveux; J’ai voulu améliorer encore et depuis 1 bon mois je prends une formule composé “nutrafollic » de chez biovancia qui contient : MSM, Ortie, Prele, Zinc, Selenium, vit b6,B9
mais je ne trouve pas d’effets particuliers.
Par contre en associant Zinc, Mg, vit D, vit C je dors bcp mieux.
Depuis peu afin de bien nourrir les cheveux je fais un masque d’argile sur l’ensemble du crane (j’ai les cheveux courts) à suivre..,
Bonjour, Il y a en effet une contradiction concernant la consommation de noix et graines de courge!
OUI DEPUIS LE DEBUT DU COVID TOUS LES JOURS JE PRENDS VITAMINE D3 ET DANS LA MATINEE UNE AMPOULE DE ZINC DE CHEZ OLIGOSOL, JE PRECISE QUE JE NE SUIS PAS VACCINEE. J’AI ETE PLUSIEURS FOIS CAS CONTACT (TESTS NEGATIFS). JE SUIS VEGETARIENNE TRES ATTENTIVE A LA QUALITE DES PRODUITS BIO DE PREFERENCE.
Depuis 2 ans j ‘essaie de me supplementer au mieux avec bien sur la vitamine D que mon organisme helas fixe mal (je suis avec peine à 25/30 ng/ml. Je fais regulierement cure magnesium en gelules (labo Serenalpes) et du zinc sous forme de granions ou comprimes picolinate de zinc. C est vrai que je vois des ameliirations. Je voudrais des renseignements concernant une cure de selenium dont je suis certainement carencee.
Des conseils svp.
Et merci pour votre mine d’infos
Bonjour,
je prends de l’ororate de zinc est-il aussi bio assimilable que le bysglycinate de zinc ?Merci.
Je ne parviens pas à demander mon exemplaire gratuit;
j’ai déjà fait une cure de zinc en granions
Merci pour votre article sur le zinc.
depuis le fameux vaccin je prends en autre du zinc et mes cheveux sont soyeux, j’ai maintenant des ongles qui sont moins cassants (ce que je n’ai jamais eu et même jeune). Apres avoir lu votre article je vais continuer le zinc. Merci
Bonjour, pour votre information, j’ai déjà fait des cures de zinc ou cuivre zinc en ampoules oligosol du laboratoire Labcatal.
Je prends du zinc depuis 2 ou 3 ans. Mes cheveux, ma peau, mes yeux vont de plus en plus mal !
Bonjour, un témoignage personnel qui peut être aussi une question. A chaque fois que j’ai une supplementation en zinc, mon appétit est doublé. Je ne prends donc que 3/4 de mes multi vitamines à cause de cela. Merci pour votre article
JE REGRETTE INFINIMENT que vos articles soient si longs à lire…Je suis sûre que vous pourriez les raccourcir. Sans me vanter, j’ en sais presque autant que vous vu mon âge!! ma grand-mère nous soignait beaucoup de maux par les plantes qu’ elle connaissait parfaitement et c’ est en m’ emmenant en ramasser dans les champs que que j’ ai appris énormément. Entre autre, c’ est elle qui a soigné mon époux aprés être revenu d’ une période militaire dans les années 60, avec une « jaunisse » terrible, que l’ armée n’ a pas voulu reconnaître comme étant « attrapée » chez « elle ».C’… Lire la suite »