Chers amis,
Nous sommes en 1970, un corps est retrouvé congelé dans les glaces du pôle-Nord par les membres d’une expédition polaire.
Cela fait 65 ans qu’il s’y trouve et il est en parfait état de conservation.
Il s’agit d’un jeune homme de 25 ans nommé Paul Fournier, parti en exploration en 1905.
Le professeur Loriebat, spécialiste mondial de l’hibernation artificielle, entreprend alors de le ranimer.
Contre toute attente, cela fonctionne à merveille et la nouvelle vie qui attend le miraculé des glaces va se révéler pleine de péripéties…
La mort pas encore vaincue
Vous l’avez sans doute deviné le récit rocambolesque que je viens de vous faire n’est autre que le scénario d’Hibernatus le film d’Edouard Molinaro tourné en 1969 avec Louis de Funès comme tête d’affiche.
Un scénario peu crédible, me diront certains.
Certes, pourtant (et cette fois-ci, c’est une histoire vraie !) James Bedford, un psychologue canadien, se fait congeler à sa mort, en 1967, dans l’espoir que les technologies futures puissent le ramener à la vie.
Depuis, un peu plus de 300 personnes l’ont suivi dans le froid selon les statistiques fournies par diverses entreprises spécialisées dans la cryogénisation1.
Toujours avec ce même espoir : vaincre la mort.
Pourtant, dans ce domaine, la science en est encore à ses premiers balbutiements : la transplantation réussie d’un rein de lapin préalablement cryogénisé est le seul succès qu’elle ait jamais connu2.
Mais le froid, lui, a de réels bienfaits sur notre corps.
Ce qu’il se passe quand votre corps prend un “coup de froid”
Vous connaissez sans doute la pratique des bains froids.
Elle consiste à immerger une partie ou la totalité de son corps dans une eau fraîche (entre 7 et 17 degrés).
L’effet immédiat est que le sang va être davantage dirigé vers les organes profonds (notamment les émonctoires – foie, rein, poumon, intestins – chargés de traiter les déchets de l’organisme).
Cette stimulation de la micro-circulation dans ces organes va favoriser l’élimination des toxines.
Par ailleurs, pour conserver sa température à 37° le corps va produire de l’énergie en dépensant des calories. C’est ce qui donne au froid des propriétés amincissantes.
Mais ça n’est pas tout, le froid :
- ralentit le flux nerveux (propriété anesthésiante) ;
- réduit les phénomènes inflammatoires ;
- favorise la cicatrisation ;
- calme le tonus musculaire (effet relaxant).
Tout ceci est empirique mais les effets observés depuis des années par les praticiens attestent d’une certaine efficacité.
Plonger dans le grand bain : mode d’emploi
Pratiquer le bain froid demande une certaine habitude, il faut y aller progressivement.
Commencez par quelques secondes dans une eau modérément froide (17-18 degrés), puis prolongez le bain jusqu’à 1 à 2 min.
Avec un peu de courage et de pratique, vous pourrez réduire la température progressivement.
L’idéal est de ne pas s’essuyer en sortant de l’eau pour permettre au corps de se réchauffer seul et de déclencher une réaction de chaleur interne.
Vous constaterez alors une sensation de bien-être très agréable !
Si vous avez la chance d’habiter au bord de la mer ou d’un lac, c’est la bonne saison pour commencer les bains froids !
A la maison vous pouvez aussi tout simplement utiliser votre baignoire si vous en avez une. Votre douche en dernier recours fera aussi l’affaire.
Se baigner, des pieds à la tête
Pour agir plus localement le bain de siège est souverain contre la congestion du petit bassin avant les règles ou en cas de constipation. Il réveille les reins et la circulation sanguine, agit contre les hémorroïdes3 et les difficultés digestives.
Lorsque vous le pratiquez, couvrez les parties non exposées au froid avec une serviette ou un pull chaud pour plus de confort.
Les bains de pieds (jusqu’aux genoux) aideront les stressés et les anxieux qui souffrent d’insomnie.
Vous pouvez les pratiquer en cas de varices, d’œdèmes, de jambes lourdes qui ont tendance à enfler.
Si vous avez des vertiges, des maux de tête, de la tension, des angoisses je recommande les bains d’avant bras.
Enfin, les bains de tête ou de visage tonifient la peau du visage de façon spectaculaire, un vrai remède anti mauvaise mine !
Attention, les bains froids ne sont pas forcément la solution idéale pour tous.
Si vous êtes de morphologie plutôt dense, musclée, large et bien portante, ils seront tout indiqués pour vous.
En revanche, si vous êtes plutôt sec et longiligne (ce que les naturopathes appellent dans leur jargon les “neuro-arthritiques”), contentez-vous plutôt de bains locaux (pieds, siège, bras et visage) de temps en temps mais sans excès.
Le froid contre les douleurs locales
Les amateurs de football connaissent tous la fameuse “éponge magique” (une éponge très froide) ou sa version plus moderne : la bombe de froid.
Dès qu’un joueur se roule dans le gazon, le visage tordu par la douleur après un choc, le médecin intervient pour le soulager en appliquant une bonne dose de froid sur la zone douloureuse.
Ici, c’est la propriété anesthésiante du froid qui est recherchée.
D’ailleurs, dans le domaine sportif, le froid est couramment employé pour la récupération ou pour traiter les traumatismes inhérents à une activité physique intense (blessures, courbatures).
Pour bénéficier de ces bienfaits chez vous, en dehors du terrain de sport, vous pouvez appliquer de la glace sur une zone douloureuse de votre corps.
Avant d’essayer, faites ce petit test simple : appliquez un glaçon sur votre peau avec de petits mouvements rotatifs pendant trois minutes. Si la peau devient rouge, il s’agit d’une réaction normale. En revanche, si la rougeur s’accompagne d’une boursouflure, il est conseillé de ne pas utiliser de glace.
Si le test s’est bien passé vous pouvez vous soigner localement avec une poche de glace (de la glace concassée dans une serviette mouillée ou un sac congélation). Vous pouvez également utiliser les poches de gel que l’on trouve en pharmacie.
La durée de l’application de la glace varie de 20 à 30 minutes selon la région à traiter.
La cryothérapie bientôt dans les hôpitaux ?
La Cryothérapie Corps Entier (ou CCE) consiste à exposer une personne de façon brève (1 à 3 minutes) à un froid intense et sec (généralement entre -110°C et -160°C) dans le but de créer un choc thermique et de stimuler des réponses physiologiques bénéfiques.
Durant la séance, le patient est équipé de protections afin de protéger les zones les plus sensibles.
La Cryothérapie Corps Partiel (CCP) est une alternative au cours de laquelle la tête demeure hors du caisson.
Des études menées à l’INSEP (Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance)4 a montré que cette pratique diminuait notablement la réponse inflammatoire après une intense pratique sportive.
Ces résultats ne concernent pas que les sportifs de haut niveau.
Au cours d’une autre étude5 dix patients atteints de différentes maladies rhumatismales inflammatoires (quatre patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, trois patients atteints de spondylarthrite ankylosante et trois patients atteints de rhumatisme psoriasique/spondylarthrite) ont été soumis à neuf séances de CCE.
Les résultats sur la douleur et la mobilité ont montré une amélioration significative.
Avant de vous jeter dans le grand bain veillez tout de même à observer ces précautions :
L’utilisation du froid ne doit en aucun cas être un recours si vous souffrez : d’hypertension artérielle, de pathologies cardiaques, d’insuffisance respiratoire ou circulatoire, d’antécédent de thrombose veineuse, d’infection respiratoire, de pathologie rénale ou urinaire, d’anémie, d’épilepsie, d’infection cutanée bactérienne ou virale étendue, de troubles de la cicatrisation. Les femmes enceintes éviteront elles aussi ces techniques (sauf le bain de siège pour soulager les hémorroïdes).
Cette année je vais essayer de me lancer un défi : réaliser des bains froids une fois par semaine pendant tout l’hiver.
Je vous tiendrai au courant de mes “performances”.
Et vous, êtes-vous un inconditionnel du froid ?
A bientôt,
Laurent des éditions Nouvelle Page
Je pratique la douce froide toute l’année. Est-elle aussi efficace que le bain?
Petite erreur pas douce mais douche, vous l’aurez compris…
Bonjour,
Attention, ce genre de conseil ne convient pas aux personnes ayant le syndrome de Reynaud Pour eux c’est très dangereux. J’ai cette maladie et j’ai fait l’experience du froid. J’ai été très malade pendant plus d’un mois pour une seance de froid localisé de 30 mn
Bonjour, quand j’étais petit, j’étais souvent malade, au moindre courant d’air je m’enrhumais et bien sur ma mère veillait a ce que je sois chaudement habillé. Voyant que bien s’habiller ne me protégeait pas des rhumes a répétition, j’ai décidé de m’habiller légèrement avec juste un tee shirt. Les professeurs me disaient que j’allais attraper une pneumonie et bien un jour toute la classe a été malade, y compris les professeurs sauf moi. Maintenant j’ai 70 ans et j’ai passé ma vie en tee shirt ou chemise a manches courtes été comme hiver et je n’ai jamais eu de maladie… Lire la suite »
Connaissez-vous les bains dérivatifs de France Guillain ? Personnellement je les utilise depuis des années avec succès.
https://www.youtube.com/watch?v=3jRjygOWBjQ
bonjour
je me suis mis au bain froid j’ai attrapé un gros rhume je me demande s’il ne vaut pas mieux que j’arrête ce que je regrette parce que j’ai senti une amélioration de mon arthrose.
JAcques-Philippe Lammens
Depuis un mois je fais une expérience. Le matin, après la gym ,je prend une douche froide (15 secondes environ). Ensuite, dans une salle de bain non chauffée, on ne se sent pas frileux.
Bonjour
J’aimerais savoir combien de temps doit-on rester dans un bain froid, et est-ce préférable de le prendre le matin ou le soir?
Bonjour à tous. Excellent article, encore faut-il avoir le courage de le mettre en pratique. J’aimerais vous faire part de deux témoignages concernant le froid et ses effets. Le premier date des années 1990. J’avais un camarade d’escadron qui au cours d’un entrainement ski avait été pris dans une avalanche. Les secours n’ont pas tardé à être à pied d’œuvre, un jeune appelé a pu ainsi être secouru, mais c’est le chien du PSIG qui a repéré mon camarade. Il était bleu (non par rapport à sa non-ancienneté, mais parce qu’il était cyanosé). Rassurez-vous, il a repris vie rapidement. Il… Lire la suite »
Je pratique des affusions d’eau froide d’après les préceptes de l’Abbé Kneipp sur tout le corps, chaque matin au réveil. C’est tout simplement magique.Il faut éviter que le corps se refroidisse. Ne pas s’essuyer et s’habiller chaudement.
A défaut d’une poche de gel, un paquet de petits pois surgelés fait l’affaire et peut être réutilisé ,surtout bien mettre entre la peau et le froid un linge évitant la « brûlure » cutanée. entraînant des phlyctènes.
Depuis quelques années j’ai pris l’habitude de poursuivre le bain en piscine en automne puis en hiver et je suis allée jusqu’à 8 degrés mais là j’ai ressenti une gène au niveau du cœur et j’ai arrêté ; en fait j’ignorais que le bain froid est déconseillé aux hypertendus (ce qui est mon cas) ; merci de l’avoir précisé dans votre article car je pensais reprendre cette habitude cette année ; dois-je donc complètement arrêter cette pratique ou puis-je me contenter de m’asseoir dans l’eau froide sans inquiétude? merci d’avance pour votre réponse.
Bonjour Marie-Noelle, merci de suivre mes lettres. Je vous déconseille le froid y compris les bains de siège. Vous pouvez demander confirmation à votre médecin car chaque cas est particulier. Bien à vous.
Avons commencé cette semaine la cryotherapie sous scanner pour ablation tumeur de reins et l autre pour diminution douleur cicatrice endometriose
Attendons retour des patients sur les bénéfices !
Eh bien pour moi le froid = crise de rhumatismes aigüe ! n’étant pas frileuse, je ne me suis pas rendu compte de la température. j’ai 77 ans. J’ai souffert une semaine avant d’observer que les douleurs réapparaissaient à l’endroit où mon corps se refroidissait. En partie haute du dos, j’ai même eu des manifestations cardiaques inquiétantes. Je me suis couverte et rallumé le chauffage et les douleurs ont pratiquement disparu tant que j’ai chaud. je connaissais les bains de siège froids (méthode Dextreit) que je pratique en cas de fièvre. Mais c’est très rare car n’étant pas sujette aux… Lire la suite »
Bonjour, Après avoir été hyperfrileuse, je me suis habituée au froid, à 62 ans, grâce à ma piscine que je ne couvrais que quand elle était à 12°, Au début j’y allais jusqu’au genoux, puis successivement aux cuisses, au bassin, aux épaules, puis une petite longueur, 2, 3, 4, puis cela devenait jouissif d’être dans la beauté de cette eau froide, entourée d’une nature automnale, parfois hivernale avec un Mistral impressionnant et magnifique; jusqu’à ce qu’ un moment je me dise, ok, ça suffit, je sors. Après, j’avais plaisir à me couvrir de mon peignoir éponge et parfois de me… Lire la suite »