Les vertus du gingembre sont nombreuses et vont de ses supposées propriétés aphrodisiaques à son action sur la digestion ou le mal des transports.
Je les ai d’ailleurs déjà résumées dans une ancienne lettre que vous pouvez lire ou relire ici.
La plupart du temps, les remèdes à base de gingembre se prennent sous forme orale (infusion, huile essentielle, teinture-mère, gélules, comprimés), mais savez vous que vous pouvez aussi l’utiliser en application locale ou en inhalation ?
Un anti-inflammatoire puissant
Les médecines traditionnelles de Chine et d’Inde connaissent bien l’efficacité du gingembre lorsqu’il s’agit de soulager les douleurs articulaires.
De nombreuses études ont d’ailleurs confirmé ses propriétés anti-inflammatoires et analgésiques[1].
Il a largement fait ses preuves en cas d’arthrose ou d’arthrite, par exemple (à la fois contre la raideur articulaire et contre la douleur)[2].
Le traitement consiste généralement à prendre des gélules, mais il se peut qu’un médicament vous empêche de prendre du gingembre par voie orale, que vous ne supportiez pas son goût si particulier ou qu’il vous soit difficile d’avaler des comprimés ou des gélules.
Dans ce cas, l’huile essentielle de gingembre est alors la solution parfaite, car elle peut tout à fait vous aider à soulager vos douleurs, en massant simplement les endroits qui vous font souffrir.
Une seule recommandation cependant : diluez-la à 20 % dans une huile végétale (20 % d’huile essentielle pour 80 % d’huile végétale) avant de l’appliquer, car elle peut être irritante pour la peau.
Hormis cette précaution, elle ne présente aucun danger.
Elle peut même être utilisée en application cutanée par les femmes enceintes (à partir du 2e trimestre de grossesse) et par les enfants de plus de 3 ans.
Si vous souffrez de douleurs articulaires ou musculaires, elle fera des merveilles en massage.
Et si vous prenez un traitement par voie orale (un médicament ou un autre remède naturel), elle viendra compléter celui-ci sans risque.
Sachez que vous pouvez aussi appliquer des compresses imbibées d’une infusion de racines de gingembre sur les articulations douloureuses.
Eau chaude + gingembre, la formule ultra simple pour soulager bien des maux
Une simple infusion de gingembre frais ou de racines séchées peut faire des merveilles tout particulièrement en automne et en hiver lorsque les virus nous gâchent la vie.
En effet, les composés du gingembre (gingérols et shogaols notamment) présentent une efficacité démontrée sur de nombreuses bactéries[3].
Le gingembre étant un bon tonique pour l’organisme, vous bénéficierez en plus d’un petit coup de fouet si vous êtes fatigué.
Et pas seulement en la buvant !
Vous pouvez inhaler les vapeurs d’une préparation bien chaude pour dégager les voies respiratoires.
D’ailleurs, l’inhalation fonctionne également très bien contre les nausées.
Cet usage est bien connu, mais je fais un petit rappel pour ceux qui seraient passés à côté.
Pour toute infection ORL (rhume, toux, angine, bronchite, grippe, etc.), vous pouvez compléter l’inhalation avec un gargarisme, qui désinfectera bien les muqueuses de la gorge.
Vous pouvez utiliser la même infusion pour la consommation simple, l’inhalation et le gargarisme, pratique et peu coûteux n’est-ce pas ?
Si ce n’est pas suffisant, vous pouvez encore ajouter un massage de la poitrine à l’aide de l’huile essentielle mentionnée précédemment avant le coucher (n’oubliez cependant pas de la diluer avec de l’huile végétale).
Si vous souffrez de maux de bouche (gencives irritées, plaque dentaire), gardez un peu de votre infusion, qui fera office de bain de bouche très efficace pour contrer Streptococcus mutans, une bactérie à l’origine des caries.
Enfin, diffuser de l’huile essentielle de gingembre à l’aide d’un bol d’eau chaude ou avec un diffuseur est aussi un bon moyen de désinfecter votre intérieur.
Laissez les principes actifs agir une quinzaine de minutes, puis aérez bien votre pièce pour renouveler l’air.
J’ai planté du gingembre, pas vous ?
On n’y pense pas forcément, mais il est tout à fait possible de cultiver son propre gingembre.
Moi qui l’apprécie, aussi bien en cuisine qu’en remède, je ne m’en suis pas privé.
Cela vous fera faire de sacrées économies et vous aurez la certitude d’avoir sous la main un produit parfaitement frais et sain.
Pour commencer, procurez-vous une racine de gingembre au supermarché ou en boutique bio.
Choisissez-en une bien ferme, qui vous semble vigoureuse.
Ensuite, deux façons de faire s’offrent à vous : soit vous laissez le rhizome de gingembre faire ses racines dans un verre d’eau, à l’abri de la lumière, soit vous le plantez directement en terre (pleine terre ou pot).
Dans ce dernier cas, utilisez un terreau léger et très bien drainé.
La période idéale pour planter du gingembre est de février à avril, mais veillez à ne pas l’exposer au froid.
Vous pouvez, par exemple, le mettre en pot à l’intérieur jusqu’au printemps, avant de planter votre gingembre en pleine terre, au soleil de préférence.
Idéalement, la température ambiante doit être comprise entre 20 °C et 25 °C.
Côté arrosage, le gingembre nécessite une humidité constante, mais pas une terre détrempée.
Arrosez-le un peu, dès que la terre sèche en surface dans les premières semaines, et plus abondamment à la sortie des pousses.
Si vous le plantez en pot, le mieux est de placer une couche de billes d’argile dans la soucoupe et de les faire baigner dans de l’eau.
Posez ensuite le pot sur la couche de billes d’argile.
En s’évaporant, l’eau contribuera à créer une atmosphère humide, propice à la pousse de votre gingembre.
Il ne vous restera plus qu’à attendre six mois environ avant de pouvoir faire votre récolte.
Votre gingembre aura alors une saveur légèrement citronnée, mais si vous attendez un peu plus longtemps (10 mois environ), il sera plus piquant.
Pour cet hiver, je vous souhaite de bons moments réconfortants avec le gingembre.
Vous pouvez bien sûr me faire part de la façon dont vous l’utilisez.
N’hésitez pas à échanger avec moi en commentaires.