Si vous tapez “cancer” dans Google vous trouverez tout et n’importe quoi.
En particulier, j’ai recensé quatre contre-vérités qui reviennent souvent.
Mythe n°1 : le cancer est une maladie de civilisation, moderne, et créée par l’Homme
La cancer a toujours existé.
Les chercheurs ont découvert des traces de cancer sur les squelettes de dinosaures, mais aussi d’humains vieux de 3 000 ans (1).
D’ailleurs, dans l’Antiquité, les médecins égyptiens et grecs avaient déjà décrit le phénomène du cancer (2).
Alors certes, on voit de plus en plus de cancers, mais nous vivons plus vieux. Or, l’âge est le premier facteur de risque du cancer.
À l’échelle de la planète, les vastes populations de seniors sont donc des candidats parfaits pour le cancer.
Il y a d’autres raisons :
- La malnutrition a fortement reculé, donc nous vivons plus longtemps… et donc la probabilité d’attraper un cancer augmente.
- Nous avons fait des progrès gigantesques dans le traitement des maladies infectieuses. Tous ces survivants s’ajoutent à la liste des candidats au cancer. Donc le nombre de cancers augmente.
Il faut bien mourir de quelque chose ! C’est la rançon du succès.
D’autre part, le dépistage est plus fréquent. Les techniques d’imagerie ont progressé. Les seuils de dépistage ont parfois été rabaissés. Ça fait que nous détectons des faux-positifs malheureusement (3). Mais dans l’ensemble, le cancer est mieux pris en charge.
Bien sûr, notre mode de vie moderne, notre alimentation et la pollution augmentent le risque de cancer (d’où le terme “maladie de civilisation”)… mais il est normal que notre ADN subisse des dégâts avec l’âge, et que ça se finisse en cancer.
Pour autant, le cancer n’est pas une maladie nouvelle, inventée par l’Homme moderne.
D’ailleurs, un cancer sur six est provoqué par un virus ou une bactérie (4).
Mythe n°2 : les requins n’attrapent pas le cancer
On a vu beaucoup de pilules anti-cancer à base de cartilage de requin. L’argument étant que les requins n’attrapent pas de cancers.
D’où vient cette idée ? Dans les années 1970, les chercheurs Henry Brem et Judah Folkman ont remarqué chez le requin que le cartilage ne permettait pas la création de nouveaux vaisseaux sanguins dans les tissus — dans le jargon on dit que le cartilage ne permet pas l’angiogénèse.
Or, la création de nouveaux vaisseaux sanguins, c’est une caractéristique des cellules cancéreuses malignes qui pour se diviser rapidement ont besoin d’une forte irrigation sanguine (le sang leur apporte les ressources nécessaires).
Ces chercheurs se sont dits que le cartilage devait posséder une molécule qui ordonnait de stopper toute angiogénèse.
Il serait donc logique d’utiliser du cartilage de requin pour cibler le cancer.
Mais tous les cartilages (veau, lapin, etc.) empêchent l’angiogénèse. Simplement, le squelette de requin est entièrement composé de cartilage. Il est donc plus facile à exploiter (5).
Et en effet, en injectant à des lapins une tumeur et du cartilage, la tumeur ne grossissait pas (6).
Par ailleurs, il est vrai que les requins attrapent peu de maladies (et notamment peu de cancers). Une étude a même montré qu’en les exposant à de l’aflatoxine B1 (une substance cancérigène reconnue), les requins ne développaient pas de tumeurs (7).
Se saisissant de cette étude, le Dr William publia en 1992 le livre Les Requins n’attrapent jamais de cancers : Comment le cartilage de requin pourrait vous sauver la vie. Ce fut un succès de librairie. Et c’est ainsi que se propagea le mythe des requins qui n’attrapent pas de cancer. Mais aussi une énorme demande pour les gélules de cartilage de requin (8).
La vérité, c’est qu’il arrive que des requins attrapent le cancer. Ils ne sont pas immunisés.
Mythe n°3 : le cancer est un champignon… et on peut s’en débarrasser en prenant du bicarbonate de soude
Vous avez peut-être entendu dire : “Le cancer est toujours blanc, c’est parce qu’il s’agit d’un champignon, le candida albicans”.
C’est vrai que certains cancers sont blancs. D’ailleurs la leucémie — le cancer du sang — signifie “sang blanc” en grec.
Néanmoins, on trouve beaucoup de tumeurs qui ne sont pas blanches. Il suffit de faire une recherche sur Google Images pour s’en convaincre (âmes sensibles, s’abstenir).
De là à dire que ce que nous appelons “cancer” n’est qu’un infection au candida albicans, c’est improbable. Ça pourrait se révéler vrai un jour (c’est le jeu de la science). Pourtant, depuis 1902, tout montre que le cancer est un dysfonctionnement de nos propres cellules (9), et non une infection.
Quant à se débarrasser du cancer avec du bicarbonate de soude, c’est carrément improbable !
Pourtant, j’adore le bicarbonate de soude. C’est un miracle de la nature dont les usages sont illimités : pour la pâtisserie, pour nettoyer le corps, pour nettoyer la maison, etc.
D’ailleurs, des recherches existent sur le bicarbonate de soude contre le cancer, mais les résultats ne sont pas concluants pour l’instant.
Voici deux cas :
- des chercheurs s’intéressent au bicarbonate de soude car il neutralise l’acidité du milieu autour des tumeurs (10). Le problème est qu’il faudrait donner 12 g de bicarbonate par jour pour agir sur une tumeur d’une millimètre cube (pour un adulte de 65 kg) (11). Or, à partir de 30 g par jour, le bicarbonate de soude provoque de sérieux effets indésirables…
- un essai clinique a testé l’efficacité du bicarbonate de soude pour réduire la douleur des patients gênés par une tumeur (12). Néanmoins, cet essai clinique a été abandonné en cours de route.
Peut-être que le bicarbonate de soude sera utilisé un jour pour traiter le cancer, mais avec ce que l’on sait aujourd’hui, il est peu probable qu’il fasse une grande différence.
Mythe n°4 : le cancer se nourrit essentiellement du sucre que nous mangeons
C’est vrai que nos cellules carburent au glucose.
Et les cellules cancéreuses malignes qui ont des besoins élevés en carburant, ont d’autant plus besoin de glucose.
Réduire votre consommation de sucre pourrait contribuer à “affamer” le cancer.
Mais le glucose ne provient pas seulement du sucre.
Tous les glucides sont décomposés en glucose dans votre corps : le chou, les produits laitiers, mais aussi les laits végétaux, la purée de pommes de terre, le maïs, les betteraves, le pain complet, le riz blanc, l’avoine, les haricots, les lentilles, le quinoa (13).
En somme, le cancer a un faible pour à peu près tout ! C’est pourquoi la diète cétogène (sans glucides) est plus restrictive que simplement ne plus mettre de sucre dans son café, et arrêter les tartines au petit-déjeuner.
Vous évoquez, pour démontrer que le cancer a toujours existé, des squelettes vieux de 3.000 ans. Mais il y a 3.000 ans, nous étions déjà dans la civilisation agricole, civilisation basée sur une alimentation riche en glucides. Pour être convaincante, votre démonstration devrait trouver des squelettes vieux de 15.000 ans ou plus ! C’est-à-dire d’avant l’agriculture, quand l’homme consommait beaucoup moins de glucides. Or, on n’a jamais trouvé de traces de cancer sur des squelettes du paléolithique. Ensuite, votre argument sur l’idée selon laquelle puisque nous vivons plus longtemps, nous avons plus de risques de développer un cancer. Certes, d’un… Lire la suite »
Nous vivons de plus en plus vieux?… enfumage. En ce moment, oui, beaucoup s’en vont à plus de 90 ans. Maintes et maintes gens ne croient pas que ça va durer. Il n’y a qu’à regarder autour de soi le nombre de personnes dcd autour de 50-60 ans d’un cancer et un grand nombre en rémission ou encore à se soigner avec un cancer détecté avant 60 ans. Et partir en retraite passé 65 ans? La vie, une vraie loterie
D’accord le bicarbonate ne peut pas supprimer le cancer ,mais peut-être en améliorant le Ph des tissus il contribue à favoriser l’action de nos cellules tueuses.?
Les politiques nous ont martelé dans la tête ce mensonge: « nous vivons de plus en plus vieux », pour justifier une refonte de nos retraites. Alors que notre moyenne d’age est en déclin. Nous sommes de véritables moutons de plus en plus désinformés et idiots. Nous ne savons plu réfléchir et se poser les bonnes questions. Les personnes qui son âgés de plus de 80 ans hérite de la vie saine qu’il ont eu pendant leur jeunesse mais aussi de la flore intestinale de leur mère, car à l’époque les naissances s’effectuaient par voie naturelle. Il ne faut pas oublier toutes… Lire la suite »