Chers amis,
Après le gluten, les produits laitiers, les FODMAPS,… la liste des aliments “intolérables” est en train de s’allonger.
Et cette fois-ci, ce sont des aliments à l’étiquette plutôt “saine” qui sont dans le collimateur. Certains sont même régulièrement loués pour leurs effets bénéfiques sur la santé !
Je vous parle des tomates, des poivrons, des pommes de terre et des aubergines. Un quatuor qui peut faire des dégâts…
Mangez-vous des insecticides ?
Ce qui pose problème avec ces aliments provient d’une substance nommée solanine.
Ils en contiennent tous les quatre.
Les solanacées, dont font partie les tomates, les poivrons, les pommes de terre et les aubergines, produisent cette substance toxique pour se protéger contre les insectes qui auraient la mauvaise idée de les manger avant qu’ils ne soient mûrs.
C’est en quelque sorte un insecticide naturel.
La solanine fait partie des alcaloïdes au même titre que la caféine, la codéine, la quinine, la morphine, la nicotine ou la cocaïne.
Les alcaloïdes sont des substances produites presque exclusivement par les végétaux.
Ils présentent deux visages : ils peuvent s’avérer bénéfiques pour la santé ou dangereux.
La solanine n’est pas excessivement problématique pour l’homme. Nous en consommons très souvent et, pour la plupart d’entre nous, cela ne pose aucun problème.
Toutefois, comme pour le gluten, une intolérance affecte une partie de la population, souvent sans qu’elle le sache.
Inflammation, et si c’était les poivrons ?
Les solanacées comprennent à la fois des variétés comestibles (une quarantaine) et non comestibles.
Les principales solanacées comestibles sont :
• la pomme de terre
• la tomate
• l’aubergine
• le poivron
• le paprika
• le piment
• le tamarillo
• l’ashwagandha (ginseng indien)
• la physalis
• le poivre de Cayenne
• le gombo
• l’airelle
• la baie de goji
Et je rajoute ici que la plus connue des solanacées… est le tabac !
Voici les cas dans lesquels vous pouvez commencer à suspecter les solanacées :
- si vous souffrez d’inflammation chronique sans en comprendre l’origine, comme des douleurs articulaires, des troubles allergiques, ou des maux de ventre ;
- si vous avez des nausées, des maux de tête, des troubles de la concentration après avoir mangé.
La solanine n’est pas soluble dans l’eau, elle n’est pas détruite par la cuisson ni à l’intérieur du corps, elle est simplement excrétée sous forme d’alpha-solanine. Cela veut dire qu’elle traverse tout notre système digestif avant d’être expulsée.
La solanine a la particularité d’irriter le tractus gastro-intestinal et de favoriser le syndrome de l’intestin perméable (Leaky Gut Syndrom)1.
Conséquence : l’inflammation est favorisée, ainsi que les allergies et les maladies auto-immunes.
En effet, un intestin qui devient trop perméable laisse de grosses molécules alimentaires et des toxines entrer dans la circulation sanguine. L’organisme, pour se défendre contre ces indésirables, déclenche des réactions immunitaires qui peuvent s’avérer excessives et entraîner des pathologies.
“Mais alors, on ne peut plus rien manger ?!”
Rassurez-vous, il faut d’énormes quantités de solanine pour être intoxiqué (et ces immenses quantités peuvent être fatales).
Je le répète, la grande majorité d’entre nous ne souffrira jamais après avoir mangé une bonne moussaka ou une ratatouille.
Mais les personnes dont l’intestin est déjà fragile ou qui sont particulièrement sensibles aux solanacées doivent en limiter la consommation.
Ce qu’il faut savoir c’est que le taux de solanine est plus élevé lorsque les aliments qui en contiennent ne sont pas mûrs.
Il chute drastiquement dans les légumes bien mûrs (d’où l’intérêt de les cueillir et de les vendre à maturité !)
Ces quelques astuces et précautions devraient vous permettre de mieux vivre avec votre intolérance si vous êtes concerné :
- Pour les pommes de terre :
Les taches vertes sur les pommes de terre doivent inspirer la méfiance car la concentration de solanine y est plus élevée.
Il faut les éliminer lorsque vous les pelez.
Il faut faire de même lorsque les pommes de terre ont germé. Retirez généreusement la chair autour du germe, ainsi que les « yeux « .
Les conditions de stockage, notamment l’exposition à la lumière, sont à prendre à considération.
Conservez les pommes de terre dans un endroit frais, sec et à l’abri de la lumière pour réduire la formation de toxines.
- Pour les tomates, les aubergines et les poivrons
Enlevez largement le pédoncule, car c’est à cet endroit que la solanine est la plus présente.
Consommez-les bien mûrs.
Les poivrons verts sont à proscrire. Préférez les rouges qui, eux, sont arrivés à maturation. Eh oui, ce sont les mêmes, les verts ne sont tout simplement pas mûrs.
La règle est la même pour les piments. Les rouges sont moins riches en solanine et les verts sont à éviter.
De façon générale, lorsque vous consommez un aliment qui a une amertume marquée, ou qui provoque des sensations de brûlures dans la bouche, la présence d’un taux élevé de solanine est fort probable.
Fiez-vous aussi à vos sens.
Pensez également que les solanacées sont présentes dans bien des produits de consommation courante (chips, sauces, épices, épaississants à base de fécule de pomme de terre, plats préparés…).
Méfiance donc pour les plus sensibles.
Faites le test
Toute personne atteinte d’arthrose, de polyarthrite rhumatoïde ou d’autres problèmes inflammatoires comme la goutte et qui n’en comprend pas l’origine devrait se pencher sur sa consommation solanacées.
Je vous propose alors de les éliminer de votre régime alimentaire durant trois mois et de voir si votre état s’améliore ou non.
Ce n’est pas simple, je vous l’accorde, car vous allez devoir décortiquer les étiquettes des produits alimentaires que vous achetez, mais cela peut valoir le coup.
Si votre sensibilité aux solanacées est avérée, il ne vous reste plus qu’à n’en consommer que très occasionnellement et en faisant attention aux recommandations décrites plus haut.
Un régime sans gluten a pu soulager bon nombre de personnes, le régime sans solanacées entrera peut-être dans vos habitudes pour un bien-être retrouvé.
J’espère que ces informations seront utiles à certains d’entre vous, n’hésitez pas à me le faire savoir en commentaire.
À bientôt,
Laurent des éditions Nouvelle Page
Pour moi, c’est une découverte assez surprenante.
Merci.
je ne comprends pas. Vous ne proposez que de supprimer les solanacées de l’alimentation alors qu’il suffit de manger un aliment soufré (ail, oignon) avec pour annuler l’ffet de la solanine.
Pouvez vous me confirmer cette affirmation ?
Merci.
pour les personnes ayant des intestins sensibles, je pense qu’ajouter de l’ail ou de l’oignon aux solanacées ne pourra qu’aggraver leurs symptômes.
pour rejoindre votre réflexion sur le sujet il faut savoir que le docteur jade Allègre dans sa thèse parle justement de ce sujet et plus particulièrement pour les pommes de terre et conseille de les faire cuire dans de l’eau avec apport d’argile pour enlever ce poison.
Qu’en est il dans cas du manger « BIO » ?
merci . je sais maintenant pourquoi je n ‘aime pas les poivrons verts.
Je m ‘interroge sur les betteraves rouges que je n ‘aime pas non plus.
Y- a-t-il une raison que je puisse avancer pour les éviter ?
Cette source est incomplète, date et nom de la publication?
Tous les fruits et légumes contiennent des poisons qui disparaissent lorsqu’ils sont bien mûrs . J’ai constaté que les personnes carnivores , qui sont empoisonnées sans le savoir , préfèrent manger les fruits et légumes lorsqu’ils ne sont pas encore bien mûrs , comme pour se maintenir empoisonnées . Je suis devenu végétarien et je mange les fruits et les légumes bien mûrs et crus si possible , même s’ils ne sont plus si beaux . J’évite les empoisonnements cachés et inutiles , au maximum .
Merci pour cet article qui me confirme que je suis dans la bonne direction. J’ai vaincu le psoriasis dont je souffrais depuis 20 ans en éliminant les solanacées de mon régime suite à la lecture du livre de John O.A. Pagano, Guérir du psoriasis. La diète sans gluten et sans produits laitiers n’avait pas donné les résultats escomptés.J’ai fêté mon premier anniversaire de vie sans psoriasis en mai dernier. Après un an sans solanacées, il m’est possible d’en manger en petite quantité de temps en temps sans qu’il y ai de conséquences.
Bonjour, j’essaie un régime sans gluten et sans lait depuis 3mois par ma naturopathe.. mais je vois pas trop de résultat.. dois-je essayer d’arrêter les solanacées ? Sa serait en tout cas moins contraignant.. votre témoignage motive
l’airelle n’a jamais été une solanacée ! et le curry n’est pas une plante mais un mélange d’épices
Que penser du complément alimentaire de SuperSmart LECTIN FLUSH…Apparemment, ça résout le problème…