Somnifères, anxiolytiques, antidépresseurs…
Commencer à prendre ce genre de médicaments c’est souvent tomber dans un engrenage infernal.
Parfois, on n’a pas d’autre choix, c’est vrai.
Mais il ne faut pas perdre de vue que l’objectif final est de pouvoir s’en passer un jour, et le plus rapidement possible.
Commence alors une longue épreuve : le sevrage.
Règle numéro 1 : ne pas se précipiter
La première chose à déterminer est de savoir si vous vous sentez prêt à vous passer de vos médicaments.
Ensuite, l’erreur à éviter à tout prix est de stopper d’un coup votre traitement.
Il faut que cela soit progressif.
Les risques avec un sevrage brutal sont importants : crise d’épilepsie, confusion, délire, vertiges, et surtout on s’expose à un risque de récidive majeur si l’on est soigné pour une dépression par exemple.
Pour commencer votre sevrage en douceur, il vous faudra en premier lieu en informer votre médecin.
D’un commun accord, vous pourrez diminuer vos doses de médicaments progressivement.
Il est préconisé de diminuer la dose quotidienne par paliers de 5 % à 10 % toutes les 1 à 4 semaines en fonction de votre ressenti.
On peut lire parfois sur internet qu’il est utile de prendre des compléments pour accompagner le sevrage.
A cette étape, je le déconseille.
Lorsque vous êtes sous traitement chimique (même si vous avez bien diminué les doses), il peut y avoir des interactions graves avec les plantes dites « anti-dépressives ».
Le mieux, selon moi, est de les utiliser en relais, et uniquement si besoin, une fois le sevrage effectué.
Je vous en reparlerai plus tard.
En attendant, évitez ce genre de compléments :
- Griffonia
- Tryptophane
- Safran
- Millepertuis
Étape 2 : débarrassez-vous des toxines
Lors de la période de sevrage, il est important d’aider l’organisme à évacuer les toxines, notamment celles propres aux médicaments que vous avez pris, souvent pendant longtemps.
Le foie est l’organe le plus concerné par le traitement des déchets toxiques.
C’est principalement lui qui s’en charge et il a beaucoup de travail, croyez-moi !
Entre notre alimentation qui n’est pas toujours très saine, les polluants divers et variés que nous absorbons chaque jour sans même en avoir conscience, l’alcool, le tabac et les médicaments…
C’est donc lui que nous allons aider en priorité.
Vous pouvez commencer à le faire durant la phase où vous diminuez la dose de vos médicaments et prolonger un peu ce nettoyage en profondeur une fois le sevrage terminé.
Bien détoxifier son foie peut prendre du temps, surtout si on l’a saturé de médicaments pendant longtemps.
Procédez par cures de 3 semaines et laissez votre organisme se reposer au moins quinze jours avant de reprendre la suivante.
Les plantes seront vos meilleures alliées.
Je pense en particulier (au choix) :
- Au chardon marie
La posologie standard se situe entre 200 et 600 mg d’extrait titré à 70 % ou 80 % en silymarine1.
Les personnes allergiques aux plantes de la famille des astéracées doivent éviter de prendre du chardon-marie, tout comme celles qui souffrent d’obstruction des voies biliaires (calculs).
- À l’aubier de tilleul
Vous trouverez de l’aubier de tilleul en magasin bio sous forme d’écorce à préparer en décoction
à raison de 30 g par litre (faire bouillir 15 minutes, puis laissez infuser 15 minutes).
Vous devrez boire votre litre de décoction dans la journée.
- À la teinture mère de pissenlit : 30 gouttes 2 fois par jour.
En complément, je vous recommande aussi d’ajuster votre alimentation.
Éliminer les laitages, les produits raffinés gras et sucrés, l’alcool, le café et les viandes trop grasses.
Mettez l’accent sur les fruits et les légumes et buvez beaucoup d’eau de source (deux litres par jour).
Si vous ne le faites pas déjà, commencez une activité physique douce comme la marche quotidienne, le yoga, le Pilates ou la natation.
Si vous en avez les moyens, le sauna une fois par semaine est également un excellent moyen d’évacuer les toxines.
Étape 3 : retrouvez votre équilibre émotionnel avec les plantes
La dernière étape du protocole va dépendre de chacun.
Si, après en avoir fini avec vos médicaments, vous vous sentez suffisamment bien pour ne pas faire appel à des compléments, c’est la situation idéale.
En revanche, si vous avez encore besoin d’un soutien en raison d’angoisses ou de troubles du sommeil persistants, vous pouvez trouver une aide naturelle ponctuelle.
Cependant, ne perdez pas de vue que, là aussi, le mieux est que ce soit transitoire.
Voici les quelques plantes qui pourront vous aider.
Leur action est douce et elles n’auront pas d’effet d’accoutumance.
La rhodiole (Rhodiola rosea L.): cette plante permet de lutter contre le stress nerveux et émotionnel. Elle améliore la dépression légère à modérée, apporte un bien-être significatif et est très bien supportée. Ses effets ont été à de maintes reprises confirmés par des études scientifiques sérieuses2. C’est une tonique qui doit être prise le matin ou le midi pour ne pas perturber le sommeil. La posologie usuelle varie entre 100 et 300 mg par jour. Il est conseillé de répartir cette dose journalière en deux prises et de se référer aux indications du fabricant.
La prise de rhodiole est contre-indiquée chez la femme enceinte ou allaitante, chez les enfants, les personnes diabétiques ou ayant une maladie du foie et chez les personnes bipolaires.
L’ashwagandha (Withania somnifera): aussi appelée ginseng indien, cette plante est incontournable de la médecine ayurvédique pour retrouver un meilleur équilibre émotionnel. C’est un des meilleurs anti-stress naturels qui soit3. Vous pouvez en faire usage en infusion (1 à 2 grammes de poudre d’ashwagandha par tasse et ne pas dépasser 2 tasses par jour). Pour les compléments alimentaires à base d’ashwagandha, la posologie peut être très différente d’un produit à l’autre en fonction de leur teneur en principes actifs. D’une manière générale, il convient de se référer aux posologies conseillées par le fabricant. En général, elle se situe entre 300 et 600 mg/j. L’ashwagandha n’altère pas le sommeil, bien au contraire. Vous pouvez donc en prendre le soir si vous avez des difficultés à vous endormir4.
L’ashwagandha est une plante qui ne doit pas être utilisée par les femmes enceintes, les femmes allaitantes, les enfants, et les personnes souffrant d’hyperthyroïdie.
Les personnes allergiques aux solanacées devront également éviter d’en faire usage.
Vous trouverez ces deux plantes assez facilement en magasin bio ou en herboristerie.
La garantie de réussir son sevrage : une bonne hygiène de vie
Je ne peux que vous recommander d’associer la prise de compléments avec une hygiène de vie correcte.
Et vous pouvez d’ailleurs appliquer tous les principes qui suivent même après la période de sevrage.
Mangez sainement, mettez-vous au sport si ce n’est déjà fait, et ne négligez pas l’hygiène de votre mental.
La méditation, la cohérence cardiaque, le yoga, le contact avec la nature, permettent d’éviter les rechutes de manière significative5 6.
La bonne santé de votre flore intestinale est également à chouchouter.
De plus en plus de preuves indiquent qu’un microbiote déstabilisé est associé à des troubles anxieux et dépressifs
Les recherches montrent que les personnes souffrant de troubles anxieux présentent une plus grande colonie de bactéries pro-inflammatoires ayant une action sur le fonctionnement du cerveau7.
Pour entretenir votre flore bénéfique, mangez des fibres et des aliments lacto-fermentés comme la choucroute, les cornichons, le kéfir ou le kimchi et faites des cures de probiotiques prolongées (3 mois).
Des liens ont également été rapportés entre les troubles anxieux et les carences en vitamine D et en oméga-38 9.
N’hésitez pas à vous complémenter car un bon nombre d’entre nous souffre de déficit à ce niveau.
Se sevrer des médicaments contre l’anxiété et la dépression est un chemin parfois long et difficile mais j’espère que cette lettre vous aidera à franchir le cap plus sereinement
Êtes-vous déjà passé par là ? Racontez-moi votre expérience en commentaire.
A bientôt,
Laurent des éditions Nouvelle Page
Bonjour je suis en train de diminuer les médicaments à base de benzodiazepine, après une forte dépression. J’aimerais avoir votre conseil. Merci beaucoup.
Bonjour et merci pour vos lettres que apprécies beaucoup. Votre message d’aujourd’hui me rappelle mon expérience. J’ai pris pendant des années des antidépresseur et anxiolytique. Déroxa je crois et je ne sais plus quoi. Je prenait une toute petite dose, contre l’avis du médecin. Mon généraliste m’avait dit un jour que c’était comme si je ne faisais rien. Du coup lorsque j’ai décidé d’arrêter, je ne m’attendais pas à la violence de ma réaction. Comme je prenais la plus petite dose, impossible de couper en deux le médicament. J’ai donc décidé de le prendre un jour sur deux. Ce fut… Lire la suite »
Les references aux auteurs cites ont ete omises ! Pouvez vous les ajouter , svp?
Bonjour ils y a 9 mois j’ai fait une grosse chute sur la tête m Le docteur de garde est venus et ma supprimé tout mes médicaments du jour au lendemain à la suite de ma chute je suis restée 2 mois au lit kine pour me réapprendre à marcher infirmière pour ma toilette incontinent et très grosse commotion ont ma laisser mes cachets essentielles pour le cœur ❤️ 3 pontage l’asthme thyroïde cholestérol mon docteur qui lui me soigne depuis 42 ans ma rendu 2xanax mais je voudrais les arrêter mais j’ai encore bcp dengoisse et la figure qui… Lire la suite »