Sous les yeux incrédules des chercheurs, le biofilm bactérien qu’ils observent au microscope se désagrège petit à petit, victime d’un mélange singulier.
La recherche autour de l’antibiorésistance, cette montée inquiétante des bactéries qui résistent aux antibiotiques, devient de plus en plus pressante.
Ces bactéries menacent de rendre des infections bénignes potentiellement mortelles.
Dans ce contexte, il devient urgent de trouver des alternatives aux antibiotiques traditionnels, qui perdent en efficacité.
Un enjeu capital qui pourrait, dans un avenir proche, sauver des millions de vies… ou en condamner tout autant.
Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple
Les biofilms sont des amas de cellules bactériennes, protégées par une sorte de « bouclier » – un agrégat de micro-organismes de structures variées – et attachées à une surface.
Ce « bouclier » permet aux bactéries de survivre longtemps sur des surfaces comme les poignées de porte, les instruments chirurgicaux ou le sol, par exemple.
Grâce à ce biofilm, les bactéries deviennent résistantes aux antibiotiques, et cela pose un vrai problème, notamment en milieu hospitalier.
Résistance naturelle des bactéries + protection des biofilms = nous avons là une équation mortelle difficile à résoudre.
Vous imaginez peut-être que les scientifiques ont trouvé une nouvelle molécule. Quelque chose d’extrêmement complexe, fruit de décennies de recherches, pour enfin venir à bout des bactéries les plus résistantes ?
Et si je vous disais que leurs espoirs reposent en réalité sur un remède probablement cité pour la première fois par Hippocrate dans Du régime des maladies aiguës ?
Et si je vous disais, en plus, que ce remède se compose uniquement de deux ingrédients essentiels tout à fait naturels ?
Incroyable, mais vrai : l’oxymel, une boisson essentiellement à base de vinaigre et de miel, est aujourd’hui l’une des pistes les plus sérieuses envisagées par les chercheurs.
L’union fait la force
Comment un remède vieux comme le monde, composé de deux ingrédients basiques, peut-il donner d’aussi bons résultats ?
C’est ce qu’ont entrepris de découvrir Freya Harrison et son équipe de chercheurs[1].
Les résultats de leurs analyses ont été publiés dans la revue Microbiology et ils sont enthousiasmants.
En effet, le miel et le vinaigre sont réputés pour posséder des propriétés antiseptiques et antibiotiques. Mais ce que les chercheurs ont mis en avant, c’est le pouvoir extraordinaire de leur synergie.
En effet, le miel seul, tout comme le vinaigre seul, n’ont qu’une faible efficacité contre les biofilms et les bactéries.
En revanche, les deux ensemble sont particulièrement redoutables.
Bingo !
Miel et vinaigre : les premiers antibiotiques
On le sait depuis bien longtemps : le miel possède des propriétés anti-infectieuses avérées.
Il empêche la prolifération des bactéries, des virus, et même des champignons. Tout cela grâce à une enzyme, la glucose oxydase, qui produit du peroxyde d’hydrogène (molécule que l’on trouve dans l’eau oxygénée) au contact de l’oxygène[2].
Son pH légèrement acide complète son action fatale sur les bactéries.
Voilà pourquoi tous les miels possèdent des propriétés anti-infectieuses, qui peuvent cependant différer en fonction de leurs origines.
Ainsi, le miel de sapin est plutôt recommandé pour traiter les affections respiratoires ou le rhume. Le miel de châtaignier, lui, est un excellent cicatrisant qui aide à soigner les plaies.
Lors des tests menés par l’équipe de chercheurs, tous les miels ont montré une efficacité en association avec le vinaigre. Mais l’un d’eux, avec sa forte concentration en méthylglyoxal (MGO), s’est révélé encore plus puissant : le miel de manuka.
Ce miel bien particulier contient une molécule, le méthylglyoxal, qui lui donne un pouvoir anti-infectieux exceptionnel[3].
La concentration en méthylglyoxal (MGO) est dix fois plus importante dans le miel de manuka que dans tous les autres miels.
Concernant le vinaigre, c’est sa concentration en acide acétique qui lui confère ses nombreux bienfaits pour la santé.
Tous les vinaigres contiennent environ 90 % d’eau et 5 à 8 % d’acide acétique. Mais en général, c’est surtout le vinaigre de cidre qui est vanté pour ses effets bénéfiques sur la santé.
Son action antimicrobienne est particulièrement puissante. Elle permet, par exemple, de soulager les maux de gorge grâce à un simple gargarisme (fait d’1 c. à s. de vinaigre de cidre, diluée dans un grand verre d’eau tiède).
Cependant, dans cette étude, ce sont les vinaigres de vin rouge et de grenade qui se sont révélés les plus efficaces en synergie avec le miel.
Ces deux vinaigres ont été spécifiquement mentionnés dans l’étude pour leur efficacité antibactérienne, qui dépasse celle de leur simple teneur en acide acétique.
Le staphylocoque doré (Staphylococcus aureus) ainsi que Pseudomonas aeruginosa, deux des bactéries les plus agressives et redoutées en milieu hospitalier, n’ont pas résisté bien longtemps !
Un remède maison à la portée de tous !
L’hiver approche, et il peut être fort utile d’avoir à portée de main un remède facile à préparer et efficace contre les maux de saison.
Que ce soit pour soulager un rhume, un mal de gorge, une toux ou des inconforts intestinaux (nausées, maux d’estomac, difficultés à digérer, gastro-entérite, etc.), vous pouvez fabriquer votre propre oxymel très facilement.
La recette est simplissime !
Achetez un bon vinaigre de cidre, de vin, ou de grenade bio (vous pouvez en trouver ici).
Choisissez le miel de votre choix, sachant que celui de manuka est le plus efficace mais aussi le plus coûteux.
Vous pouvez compléter votre synergie miel-vinaigre avec quelques plantes médicinales, choisies en fonction de votre problème de santé. Par exemple : de l’hysope pour la grippe, de la sauge pour les maux de gorge, de la mélisse pour les intestins, du plantain pour la toux, etc.
Dans un bocal de conservation de la taille qui vous convient :
|
Après trois semaines de macération, votre oxymel est prêt à l’emploi. Prenez une cuillère à soupe pure – ou diluée dans un fond d’eau tiède – chaque matin à jeun. Continuez jusqu’à ce que les symptômes disparaissent.
Votre oxymel se conservera de 6 mois à 1 an.
Si vous n’avez pas envie de vous lancer dans cette préparation, je vous recommande vivement l’oxymel de chez Ballot-Flurin.
Un produit exceptionnel de fabrication artisanale, biodynamique et non pasteurisé !
Il se compose de 50 % de miel de fleurs sauvages, de vinaigre de cidre français et de menthe poivrée.
Pour vous procurer cet oxymel, rendez-vous ici.
Ce remède vous est-il familier ? Quelle est votre propre recette d’oxymel ?
N’hésitez pas à échanger avec moi en commentaires !
Bonjour Laurent,
Je prends tous les matins à jeun une cuillère à soupe d’un mélange composé d’un litre de vinaigre de cidre et de 500 grammes de miel dans un verre d’eau. Cela régule le ph de l’organisme et protège contre les infections de saison. Très agréable à boire !
Bonjour Merci pour vos conseils. l’oxymel m’intéresse et j’aimerai acheter l’oxymel de chez Ballot-Flurin mais la menthe poivrée m’est interdite puisque cette huile essentielle est oestrogen-like. Merci pour votre réponse
Bonjour merci de prendre si bien soin de nous