Chers amis,
Je reviens de quelques jours de vacances en pleine nature.
Quel bonheur de mettre en veille le téléphone, l’ordinateur, la télévision et de renouer avec l’essentiel.
Lors d’une de mes balades je suis tombé sur une source dont l’eau était si cristalline et fraîche que j’ai eu envie de la boire.
Mais je me suis retenu : peur de la pollution, d’attraper une maladie, ou que sais-je encore…
Et je suis rentré contrarié par cette idée.
Peut-on encore boire une eau de qualité ?
Qu’elle sorte tout droit d’une source, qu’elle provienne d’une rivière, du robinet ou qu’elle soit en bouteille, la bonne eau est devenue un luxe.
La moitié des cours d’eau français sont pollués
Pour définir si un cours d’eau est sain ou pas, on compare sa concentration en polluants divers (pesticides, métaux lourds, hydrocarbures, PCB – polychlorobiphényles, de grands perturbateurs endocriniens, résidus de médicaments, etc…) à des normes de qualité environnementale (NQE).
Si un seul des polluants surveillés dépasse la NQE, l’eau est considérée en mauvais état chimique.
Il est bien connu que nos ressources en eau sont extrêmement polluées. Mais comme souvent concernant les sujets qui fâchent, il est difficile d’obtenir des chiffres précis.
Les chiffres officiels de 2015 du service public d’information sur l’eau1 annonçaient qu’en France,
– 62,0 % des ressources en eau étaient en bon état chimique ;
– 16,2 % n’atteignent pas le bon état chimique ;
– 21,8 % étaient en état indéterminé (les informations étaient insuffisantes pour parvenir à une conclusion).
Pourtant, à peu près à la même période (en 2017) UFC Que Choisir faisait paraître des chiffres beaucoup moins rassurants.
Selon l’association, les pesticides dépassaient la norme définie pour l’eau potable dans les cours d’eau de la moitié du territoire français et dans le tiers des nappes phréatiques !
Toujours selon UFC, la proportion des nappes phréatiques fortement contaminées par les nitrates (plus de 40 mg/l) aurait augmenté de moitié entre 1996 et 20102, majoritairement en raison des engrais utilisés dans l’agriculture.
Des stations d’épuration… loin d’être pures
Même les stations d’épuration, pourtant censées être d’une efficacité croissante, laisseraient passer un grand nombre de composés nocifs.
Le WWF (Fonds Mondial pour la Nature), une des toutes premières organisations indépendantes de protection de l’environnement dans le monde3 a rendu un rapport inquiétant en 20114.
Il alertait notamment sur le fait que les sédiments des écosystèmes aquatiques sont durablement contaminés par les PCBs.
Les poissons en sont même tellement imprégnés que cela perturbe leur physiologie (reproduction, système immunitaire…).
Consommer des poissons est donc devenu impossible dans de nombreuses rivières, et les pêcheurs professionnels fluviaux ne peuvent plus exercer leur métier.
Autre problème pointé du doigt dans ce rapport : certains polluants dits émergents ne sont pas encore pris en compte par les agences de l’eau ou les cartes sur la qualité des eaux…
Comment en sommes-nous arrivés là ?
La réponse est claire : depuis plus de trente ans, les politiques publiques n’ont pas pris la mesure des enjeux écologiques et sanitaires et les pouvoirs publics n’ont pas eu le courage de remettre en cause le modèle d’agriculture intensive.
Bien heureusement de plus en plus d’agriculteurs choisissent aujourd’hui de produire de façon moins polluante.
Gageons qu’ils soient suivis dans leurs démarches par nos dirigeants…
Même votre robinet est sans doute pollué
Le problème majeur avec la pollution des rivières et des nappes phréatiques est qu’on la retrouve … dans l’eau du robinet.
Si je me réfère aux chiffres avancés par le WWF, en 2006, 3,1 millions de personnes ont été desservies au moins une fois par de l’eau du robinet impropre à la consommation sur le seul critère des pesticides.
En 2008, 5 millions de personnes ont été concernées.
Sur les 96 départements de la métropole, seuls 19 étaient desservis, en permanence et pour la totalité de leur population, par une eau conforme à la réglementation sur les pesticides.
On retrouve principalement dans l’eau des rivières et des nappes phréatiques5 :
- des organochlorés (DDT) ;
- des organophosphorés (glyphosate) ;
- des pyréthroïdes (deuxième famille d’insecticide utilisée dans le monde) ;
- du métolachlore, de l’atrazine, du chloridazone (désherbants) ;
- du tébuconazole (fongicide).
Les nitrates (des engrais agricoles) restent aussi très présents dans l’eau de nos robinets puisque plus de 90 % des eaux de villes testées par le WWF en contiennent.
Et près d’un tiers avec une concentration supérieure à 20 mg/l, la limite acceptable étant fixée à 50 mg/l en Europe.
On retrouve aussi pêle-mêle dans l’eau du robinet testée par le WWF :
- de l’aluminium (dans 54 % des villes) ;
- du plomb (issu de canalisations anciennes antérieures à 1950, 20 %) ;
- du bromoforme (un retardateur de flamme, 41 %) ;
- du chloroforme (sous produit de désinfection de l’eau, 44 %) ;
- du dibromochlorométhane (sous produit de désinfection de l’eau 65 %) ;
- de l’atrazine (alors que ce pesticide est interdit depuis 2003, 23 %) ;
- du fluoranthène (un hydrocarbure, 13 %) ;
- du bisphénol A (1 %).
Les polluants dits “émergents”, dont je vous parlais plus haut, n’ont, eux, pas été quantifiés.
Ce sont des substances nouvelles et qui présentent un certain degré de nocivité pour l’environnement ou encore des substances anciennes dont la dangerosité pour l’environnement aquatique a été sous-estimée.
On trouve parmi eux des substances pharmaceutiques (antibiotiques, résidus de pilules contraceptives, désinfectants, etc…), des plastifiants (phtalates), des dioxines (sous-produits provenant des processus de combustion).
Cancer, diabète, Parkinson… le bilan des pesticides fait froid dans le dos
Selon une étude récente6, l’exposition prolongée à des pesticides pourrait être responsable :
- de maladies chroniques ;
- de différents types de cancers ;
- de diabète ;
- de troubles neurodégénératifs comme Parkinson ou Alzheimer ;
- de malformations congénitales ;
- et de troubles de la reproduction.
À titre d’exemple, l’atrazine dont je vous parlais juste au-dessus (et qui est interdit depuis 2013 !) est considérée comme une substance neurotoxique. On la suspecte d’avoir des effets sur le développement et la reproduction, en plus d’être un perturbateur endocrinien.
Pour ces raisons, pour les femmes enceintes, les nourrissons et les enfants, il est recommandé d’éviter de consommer une eau contaminée par l’atrazine.
Quant aux nitrates, à partir de 25 mg/L d’eau, le danger est réel pour les nouveau-nés.
Ils peuvent alors manquer d’oxygène parce que les nitrites issus des nitrates modifient l’hémoglobine des globules rouges. Il en résulte une incapacité à fixer l’oxygène correctement.
Et, à tout âge, des études suggèrent que les nitrates sont indirectement responsables de cancers colorectaux, de l’œsophage et de l’estomac, ainsi que des maladies de la thyroïde et des anomalies du tube neural (système nerveux primitif des embryons qui formera le système nerveux central).
Et l’eau en bouteille dans tout ça ?
Une solution pourrait consister à ne plus boire que de l’eau en bouteille.
Oui mais…
Le principal problème vient du fait que l’eau est généralement mise en bouteille dans des contenants en plastique (souvent du PET).
Or, une étude8 affirme que : “l’eau en bouteille disponible dans le commerce” avec un emballage plastique a “une activité œstrogénique”.
Le plastique de nos bouteilles d’eau est donc… un perturbateur endocrinien.
Il faut savoir que plus de 90 % des eaux en bouteilles parmi les plus connues contiennent des particules de plastique9.
Et je ne parle pas du scandale écologique derrière les bouteilles d’eau…
Il faut fabriquer ces bouteilles et les transporter, souvent par camion, jusqu’aux points de ventes.
Selon une étude de Bio Intelligence Service10, les bouteilles en verre (meilleures d’un point de vue santé) génèrent encore plus de CO2 à la production que leurs cousines en plastique.
325g de CO2 sont ainsi émis pour chaque bouteille d’un litre en verre produite, contre 129g pour une bouteille d’un litre en PET.
Inutile de signaler qu’au transport, les bouteilles en verre ne sont pas plus avantageuses…
Après consommation vient ensuite le recyclage des bouteilles.
C’est encore de l’énergie à fournir en grande quantité.
L’ensemble de ces facteurs contribuent à rendre l’impact écologique de l’eau en bouteille bien plus important que celui de l’eau du robinet.
Et les polluants chimiques alors ? De ce côté on peut être tranquilles ?
Eh bien… pas vraiment.
Une enquête de 60 millions de consommateurs relayée par Les Echos11 donne matière à s’inquiéter.
Des polluants médicamenteux (hormones de synthèse, vasodilatateurs…), ont été repérés dans 10 des 47 eaux de bouteille analysées.
Des pesticides et des désherbants ont aussi été observés dans quatre marques d’eau en bouteille.
Ce message est déjà long, je m’arrête donc là, mais vous l’avez compris, le bilan de nos eaux est dramatique.
Il existe pourtant des solutions pour améliorer les choses et purifier votre eau. Je vous en parlerai dans mon prochain message (car toutes ne se valent pas…).
Alors, à très vite pour plus de précisions,
Laurent des éditions Nouvelle Page
Depuis 2 ans j’ai investi dans un berkey et en très peu de temps moins d’un an et demi j’ai amorti le prix de ce berkey qui est un purificateur d’eau autonome, par gravité, il est écologique, performant, économique, sans rejet d’eau, sans électricité, sans déchets et qui ne nécessite aucun raccordement à l’eau de distribution, il existe plusieurs modèles que ce soit pour une personne, une famille, voire une petite communauté… C’est super !!! D’autant plus que je peux l’emporter avec moi quand je pars en vacances !
Oui solution d’urgence individuelle.
Mais la solution sociale c’est d’empêcher les causes de cette pollution de mort.
Détruire ce Système de mort, d’assassinat légal.
‘Simplement’ defendre les interets de la population. Ceci en passant à la démocratie.
La démocratie permet le gouvernement par le peuple pour le peuple.
Rendre responsable les tueurs permet de nous en debarasser promptement ou de les rendre bcp plus coopératifs avec les interets de la population.
Merci pour cet article très « »éclairant » ». Cela m’a fait froid dans le dos, et c’est plus qu’inquiétant. J’ai entendu parler de charbon de bois bio ,mais je vais aller voir du côté du Berkey, dont parle Eliane. Encore MERCI pour le temps que vous nous consacrez. Cordialement . Chris 06
oui pour toutes les remarques que faire en tant qu’individu particulier que faire ?
L’histoire de l’eau en France est un désastre. Depuis des décennies on nous trompe en fabricant des organismes bidons qui gérent la qualité de l’eau. MAIS DE FAIT permettent la POLLUTION massive de perdurer. C’est donc une planification de la pollution qu’il faut comprendre. Les agences de l’eau !! Une mascarade. Le grand plan de Sarko pour réduire les pesticides : une mascarade ! Résultats : la pollution continue d’augmenter rapidement. Cette agitation est du Spectacle pour lobotomisés. La réalité est la maladie, la mort prématurée de millions de gens. ET chance, cela permet d’enrichir les marchands de médicaments.. Qui… Lire la suite »
👍 . Merci Martin pour les infos. Tout à fait d’accord. Bonne journée.
[…] de solutions pour purifier l’eau ne s’y sont d’ailleurs pas trompés en l’utilisant dans les filtres des carafes filtrantes par […]
Habitant dans l’ouest de la France, Je récupère de l’eau de pluie, pas la première qui tombe, mais une heur après.
Qu’en pensez-vous?