Face au coronavirus, c’est un fait, nous ne sommes pas tous égaux.
Nous ne faisons pas tous les mêmes symptômes ni avec la même gravité.
Car nous n’avons pas tous le même terrain individuel. Les médecins homéopathes connaissent bien cette notion.
Des chercheurs ont montré que nos défenses immunitaires immédiates ou innées sont très influencées par l’environnement (alimentation, hygiène de vie en général)
Les défenses immunitaires secondaires ou acquises sont plus dépendantes de notre patrimoine génétique. Une équipe de chercheur a d’ailleurs montré que les groupes sanguins O avaient moins de risques d’avoir la Covid que les groupes AB. Ce serait lié à une plus grande diversité de possibilités de réponses immunitaires pour ces groupes O.
Alors face à cette inégalité, comment savoir si vous êtes à risque ou non ? Et surtout, comment éviter la peur de tomber malade ou de contaminer les autres ?
Qui est « à risque » ?
1 – D’abord, les personnes en grand surpoids.
Trois raisons à cela :
- Le poids entraine généralement des difficultés respiratoires,
- Les personnes en surpoids sont souvent diabétiques, ce qui diminue les défenses immunitaires,
- Enfin, le surpoids est souvent synonyme d’hypertension. Cela aggrave les risques cardio-vasculaires et inflammatoires.
Pour savoir si vous êtes en surpoids, vous pouvez calculer votre indice de masse corporelle (IMC).
Pour cela : prenez votre poids, que vous divisez par votre taille en cm au carré (P/T2). Par exemple, pour un poids de 80 kg et une taille de 180 cm, l’IMC sera de 24,7.
Si vous avez un IMC de :
- Moins de 18,5 vous être trop maigre
- De 18,5 à 25 c’est normal
- De 25 à 30 vous êtes en surpoids
- De 30 à 35 c’est une obésité modérée
- De 35 à 40 une obésité sévère
- Plus de 40 une obésité grave
Si vous êtes en surpoids, ou plus et que vous avez plus de 25 ans, il faut agir. Pour cela vous pouvez d’abord augmenter l’activité physique que vous pratiquez.
Vous pouvez aussi consulter une diététicienne qui vous orientera sur le type de régime alimentaire qui vous convient.
Il peut aussi être utile de prévoir des entretiens psychothérapiques et de se lancer dans une technique de réduction du stress (relaxation, sophrologie, hypnose, yoga), car le stress joue un rôle majeur dans la prise de poids.
En cas d’obésité sévère, une intervention chirurgicale peut aussi être envisagée : à voir avec votre médecin traitant
2 – Le grand âge représente une seconde catégorie de personnes à risque.
Les personnes très âgées ont souvent d’autres problèmes de santé liés au grand âge (hypertension artérielle, dénutrition, perte d’autonomie, fonte musculaire et à nouveau diabète).
Ces maladies les fragilisent et agissent sur leur immunité.
Il est impératif de veiller à préserver de bonnes défenses immunitaires à tout âge et notamment en veillant à :
- S’aérer et aérer son lieu de vie, et en pratiquant chaque jour une activité physique, même modérée,
- Maintenir une vie sociale (contact physique si possible ou contact téléphonique)
- Avoir une alimentation riche en vitamines (fruits, légumes, poissons, œufs, fruits secs),
- Prendre une supplémentation (notamment en vitamine D et zinc) si besoin.
3 – Les comorbidités
Les comorbidités sont l’existence de plusieurs pathologies chez une même personne.
Cela peut être du diabète (qui influe sur l’immunité), de l’hypertension artérielle (qui augmente les risques cardiovasculaires et inflammatoires), des troubles de la coagulation (qui peuvent déclencher une embolie), des problèmes respiratoires qui peuvent amener une détresse respiratoire (l’asthme n’en fait pas partie).
4 – De mauvaises défenses immunitaires
Si vous avez facilement des rhumes, des problèmes de gencives ou de dents, des bronchites, alors votre système immunitaire est probablement affaibli. Pour le rétablir, veillez à avoir un bon sommeil et une alimentation de qualité. La pratique d’une activité physique est importante, et vous pouvez également vous supplémenter si besoin (sur ce sujet, je vous invite à lire mon article Ma routine complément alimentaire).
Surtout, pensez à bien respirer ! (voir à ce sujet mon article La seule arme contre le coronavirus – 2ème partie)
La peur d’attraper la Covid touche tout le monde : les enfants, les femmes enceintes, les parents, les profs, ceux qui l’ont déjà eu (et qui ont peur de l’attraper une seconde fois), ceux qui ne l’ont pas eu…
Or, la peur est une émotion très toxique pour nos défenses immunitaires qui sont, je le répète notre seule parade efficace, à ce jour, contre le virus.
Mon protocole raisonnable pour lutter contre la peur
C’est le moment ou jamais de faire preuve de résilience, cette capacité à surmonter un traumatisme.
Voici quelques éléments de réflexions :
- Ne nions pas la réalité : il y a une pandémie, mais ça n’est pas une raison pour nous laisser envahir par le catastrophisme, relativisons !
- Faisons confiance à la vie plutôt qu’aux oiseaux de mauvais augure !
- Trouvons du sens à notre vie
- Et surtout, soyons flexibles face aux changements car cette période en est remplie !
Je vous rappelle que des règles simples permettent de se protéger d’une éventuelle contamination. Le lavage des mains est le plus important ! Mais aussi, le port du masque si vous êtes dans un espace clos ou entouré de nombreuses personnes qui parlent, et enfin la distanciation sociale (un mètre minimum).
Je vous rappelle enfin que sans facteurs de risque et avec de bonnes défenses immunitaires : il n’y a pas de risque d’être contaminé. Et, dans tous les cas, 98 % de la population fait une covid-19 bénigne.
Courage et prenez bien soin de vous,
Antoine Demonceaux
Bonjour Docteur,
Je me permets de m’adresser à vous car à la lecture de votre article je suis restée perplexe.
En effet j’ai toujours appris qu’un caractère inné était dépendant du patrimoine génétique, et qu’un caractère acquis dépendait lui des conditions environnementales et non pas l’inverse comme vous l’écrivez au début de votre article.
Pourriez m’apporter quelques éclairages sur ce que vous écrivez.
Je vous remercie pour vos articles et conseils qui sont très utiles.
Bien cordialement
Pascale Chevaucherie
Vous (ou votre stagiaire) avez écrit :
« Pour cela : prenez votre poids, que vous divisez par votre taille en cm au carré (P/T2). Par exemple, pour un poids de 80 kg et une taille de 180 cm, l’IMC sera de 24,7. »
La taille doit être exprimée en « mètre » et non en cm.
Sinon vous obtenez un IMC de 0,002469136.
Merci pour votre bon sens réconfortant !