Chers amis,
S’il est un passage réputé difficile dans la vie des femmes, c’est bien celui de la ménopause.
Bouffées de chaleur, irritabilité, prise de poids, anxiété, perte de confiance en soi… un inconfort parfois insupportable.
Or il existe pas mal de solutions naturelles pour surmonter cette étape de la vie.
Mais pour agir efficacement encore faut-il comprendre les mécanismes en jeu.
Devenir une autre ?
Je compare souvent ménopause et adolescence, car les deux périodes correspondent à de profonds changements intimes.
Il s’agit de cohabiter avec un autre soi, que l’on ne connaît pas encore.
Lorsque l’on parle de ménopause, bien souvent, on oublie la dimension psychologique de ce changement physiologique.
Pour nombre de femmes, cette période de leur vie signifie l’entrée dans l’âge mûr, la fin de la possibilité de mettre au monde un enfant.
Elles remettent alors beaucoup de choses en question : le rapport à la séduction, à la féminité, jusqu’au rôle occupé dans la société.
Le choc peut être violent !
La fin de la fertilité, pas de l’identité
Les phénomènes physiologiques qui accompagnent les femmes à l’aube de la cinquantaine sont bien identifiés.
Ce qui déclenche la ménopause est l’épuisement de la réserve de follicules ovariens.
À la naissance, chaque femme possède une réserve d’environ un million d’ovocytes prêts à assurer la reproduction.
Ce stock diminue progressivement tout au long de la vie, sous l’effet de l’apoptose (mort cellulaire programmée), mais aussi à chaque ovulation.
Lorsque le nombre de follicules ovariens passe sous les 1000, c’est le signe pour les ovaires qu’il est temps de ralentir leur sécrétion hormonale de progestérone, ainsi que la production mensuelle d’ovule.
Au départ, la fréquence des cycles devient irrégulière, le taux de fertilité chute, puis la sécrétion d’œstrogènes (les hormones spécifiques de la féminité) diminue jusqu’à ce que les menstruations disparaissent définitivement.
Cette étape appelée périménopause (ou préménopause) peut s’étaler sur plusieurs années.
Enfin, après douze mois sans règles, la ménopause est confirmée.
Ne soyez pas surprise par ses effets spectaculaires
C’est pendant la périménopause que les premiers troubles font leur apparition.
Les règles peuvent devenir très irrégulières, les kilos s’installent doucement mais sûrement, le ventre gonfle, les seins sont douloureux et souvent c’est la “joie” des bouffées de chaleur et des suées nocturnes qui vient parachever le tableau.
La sensation n’a rien d’une partie de plaisir : la surchauffe commence généralement au niveau du buste et du visage puis se généralise rapidement. Transpiration, palpitations, frissons et anxiété perdurent plusieurs minutes et peuvent survenir plusieurs fois par jour.
On est proche des symptômes d’une crise de panique chez les personnes dépressives !
Comme si cela ne suffisait pas, des maux de tête, de la fatigue, des insomnies, un début d’incontinence, des infections urinaires fréquentes et des douleurs articulaires viennent parfois se joindre à la fête.
Alors pour l’entourage, l’indulgence est de mise !
Adieu œstrogènes, ligne, cheveux, peau… et immunité ?
D’un point de vue santé les femmes sont protégées par leur production d’hormones jusqu’à la ménopause.
De l’adolescence à la cinquantaine, les œstrogènes stimulent leur métabolisme1, favorisant l’élimination des calories et limitant les problèmes de poids.
C’est de la disparition progressive de cette « hormone minceur » que viendrait la prise de poids souvent observée chez les femmes ménopausées.
Mais ce n’est pas tout : les œstrogènes jouent également un rôle important dans la qualité de la peau et des cheveux2 : ils soutiennent leur hydratation et la production de collagène.
C’est pourquoi, à la ménopause, vous pouvez parfois constater une perte d’élasticité de la peau, une sécheresse (qui touche également le vagin), des tiraillements, et l’apparition de rides plus marquées.
La texture des cheveux se modifie aussi : leur volume diminue, ils sont plus fragiles, moins souples, et peuvent même tomber par poignées.
De même, on a longtemps pensé que les femmes seraient moins exposées que les hommes au risque de maladies cardiovasculaires, encore une fois grâce au rôle protecteur des œstrogènes.
Cependant, une étude récente remet même en cause cette allégation3.
En revanche, ce qui est sûr, c’est que l’évolution de la masse osseuse dépend fortement des œstrogènes4.
Ils agissent sur l’os dès la puberté et maintiennent sa santé pendant toute la durée de l’activité hormonale.
Donc, sans surprise, on observe une perte de masse osseuse à la ménopause.
C’est alors que l’ostéoporose guette…
Un autre atout disparaît progressivement à cette période de votre vie, Mesdames : l’action émonctoire (drainante) de l’utérus. En effet, les règles permettent d’éliminer toxines et autres déchets.
Tous ces facteurs mis bout à bout accentuent indéniablement la fragilité des femmes après la ménopause.
N’en jetez plus !
Heureusement il existe plusieurs moyens naturels et efficaces de préparer ce passage, de dédramatiser, et, pourquoi pas, de commencer une nouvelle vie !
Mon premier conseil : soyez particulièrement attentive à votre mode de vie.
Dans votre assiette, ne lésinez pas sur les oméga-3 (poissons gras). L’huile de bourrache en gélules est un bon complément. Et composez-vous des menus colorés et équilibrés.
Pratiquez, bien entendu, une activité physique régulière, raisonnable, et qui vous plaît.
Vous en ressentirez des bénéfices physiques, mais aussi au moral !
Quelques plantes pourront également vous aider :
Le trèfle rouge, par exemple, contient des isoflavones. Ces molécules font partie de la famille des phytoestrogènes, des substances végétales proches des hormones féminines. En traitement de substitution ils pourraient contribuer à réduire les bouffées de chaleur à partir de 40 mg par jour.
L’actée à grappes noires (Actea racemosa) est également une bonne solution. Elle est reconnue par la Commission européenne et l’Organisation mondiale de la santé pour ses effets bénéfiques contre plusieurs symptômes de la ménopause (bouffées de chaleur, insomnie et troubles de l’humeur).
Enfin, veillez à gérer votre stress avec des cures régulières de magnésium et des tisanes détente (valériane, tilleul etc.).
Il existe encore bien des astuces pour vous aider à passer le cap en douceur.
Je ne peux malheureusement pas toutes les évoquer ici.
Enfin, et surtout n’oubliez pas de sourire.
Pourquoi ne pas profiter de ce moment de votre vie où vous êtes libérées de certaines contraintes, hormonales, familiales, professionnelles… pour vous faire du bien et, enfin, penser à vous ?
C’est tout ce que je vous souhaite.
À bientôt,
Laurent des éditions Nouvelle Page