Les fleurs de sureau sont arrivées ! - Nouvelle Page Santé

Les fleurs de sureau sont arrivées !

Si vous êtes un amoureux de la nature comme moi, vous n’avez certainement pas manqué d’observer que tout est en avance en cette saison.

Cette année, je suis tombé nez à nez avec des sureaux noirs en pleine floraison dès le début du mois de mai !

Pour une arrivée précoce cela en est une, car ces fleurs n’apparaissent normalement pas avant la fin du mois de mai, voire début juin.

Je m’en suis trouvé tout tiraillé.

J’étais heureux, bien sûr, car c’est un rendez-vous que j’attends tous les ans avec impatience et ne manquerais pour rien au monde.

Mais  attristé aussi de constater la réalité très concrète du réchauffement climatique…

Néanmoins, les fleurs étant là, il serait bien dommage de s’en priver tant elles sont exquises pour notre palais comme pour notre santé !

Miser sur le bon sureau

Avant toute cueillette, soyez sûr de bien savoir distinguer le « bon » sureau, à savoir le sureau noir (Sambucus nigra) dont nous parlons ici, du sureau hièble (Sambucus ebulus) qui lui est toxique.

Sureau noir

Sureau hièble

Bien que très différents ces deux plantes produisent des fleurs et des fruits en apparence semblables, ce qui peut porter à confusion.

Quelques éléments de comparaison botanique s’imposent donc pour être certain de ne pas faire d’erreur.

Tout d’abord, il faut noter que le sureau hièble (toxique) est une plante exclusivement herbacée qui dépasse rarement les 2 mètres de haut.

Tandis que le sureau noir (bon sureau) est un arbuste ligneux, ce qui signifie qu’il produit du bois et atteint généralement une hauteur comprise entre 4 et 5 mètres, parfois plus.

Voilà déjà une différence de taille qui permet rapidement de savoir à qui l’on a affaire : s’il y a des branches, du bois, vous êtes certain d’être en présence du bon sureau.

Cela n’est pas toujours évident chez les arbustes jeunes, dont les rameaux encore non lignifiés apparaissent verts et semblables à des tiges herbacées.

Dans ce cas une autre astuce imparable vous permettra de faire aisément la différence : il s’agit de la composition des feuilles.

Car si les deux plantes possèdent des feuilles composées, celles du sureau hièble (toxique) sont imposantes et possèdent de nombreuses folioles (jusqu’à 11), tandis que celle du sureau noir (bon sureau) sont moins larges et comportent de 5 à 7 folioles au maximum.

Par ailleurs, les feuilles de sureau noir dégagent au froissement une forte odeur d’amande grillée ou de brûlé, parfois jugée peu agréable.

Voilà qui est largement compensé par le doux parfum de ses fleurs en corymbes blanc crème, qui embaument l’air de leur fragrance suave et sucrée.

Sans compter ce qu’elles recèlent de bienfaits !

Des fleurs médicinales…

Tout d’abord, les fleurs de sureau sont utiles pour faire face aux affections hivernales et ORL bénignes, pour deux raisons au moins.

Elles ont une activité fébrifuge (qui favorise la sudation), utile pour rafraîchir l’organisme en cas de fièvre.

Et leur richesse en mucilage (substance végétale visqueuse) leur confère des propriétés antitussives et fluidifiantes des sécrétions bronchiques[1].

Les fleurs de sureau sont également très diurétiques et favorisent le drainage des émonctoires, ce qui est intéressant en post-maladie pour aider l’organisme à se débarrasser des déchets métaboliques produits.

C’est cette même raison qui explique que le sureau est souvent intégré dans la pléthore de produits amincissants disponibles sur le marché.

Personnellement, je l’emploie en mélange à infuser au début du printemps avec d’autres plantes drainantes pour offrir à mon corps une cure de détox bien méritée après l’hiver.

L’infusion reste encore la manière la plus simple d’employer les fleurs de sureau. D’autant plus qu’elles parfument divinement les mélanges !

Mais il est possible d’employer des compléments sous forme de gélules, d’extrait hydroalcoolique, etc.

Les fleurs étant inscrites à la pharmacopée française sur la liste des plantes libérées[2], vous pouvez les trouver en pharmacie et dans tout commerce.

Mais le mieux est encore de faire sa propre récolte, afin d’obtenir une petite réserve de fleurs séchées pour l’hiver en cas de besoin.

Et la cueillette commence maintenant !

Procédez à la cueillette des corymbes par temps sec. Pour les faire sécher, disposez les petites fleurs blanches sur un linge ou du papier journal, à l’abri dans une pièce à température ambiante et ventilée.

Les fleurs sont bien sèches lorsqu’elles crissent sous les doigts (au bout de quelques jours), et peuvent alors être conservées pour l’année.

… Et savoureuses !

Elles peuvent servir à agrémenter de nombreuses boissons et desserts : des biscuits, des tartes et gelées, etc.

On peut aussi en faire des flans et des préparations proches de la crème dessert en faisant infuser ces dernières dans du lait végétal. Tout est possible !

Une petite mise en garde cependant : n’oubliez pas après la cueillette de retirer tous les petits pédoncules verts pour ne garder que les fleurs.

Ce travail est un peu fastidieux je vous l’accorde. Cependant, il est nécessaire pour éviter le développement d’une amertume  qui rendra toutes vos préparations immangeables.

Le champagne des fées

Les fleurs de sureau sont réputées de tout temps pour donner une agréable boisson obtenue après fermentation des fleurs dans de l’eau sucrée et citronnée durant 3 jours.

Sur le même principe, on pourrait inventer quantité de vins ou des apéritifs au vin blanc parfumés, etc. Comme toujours je vous encourage à laisser parler votre imagination…

Pour ma part, ma gourmandise favorite en ce moment est une délicieuse et rafraîchissante limonade de fleurs de sureau, dont je vous livre la recette juste ici !

Simplissime, cette dernière se passe de fermentation et permet de profiter plus rapidement de votre breuvage.

Essayez-la et vous m’en direz des nouvelles !

Limonade de printemps aux fleurs de sureau

Ingrédients :

  • 1 litre d’eau gazeuse
  • 4 à 6 corymbes de fleurs de sureau
  • 20 à 50 g de sucre ou miel selon les goûts
  • le zeste et le jus d’1/2 citron jaune
  1. Commencez par retirer toutes les fleurs de sureau de leurs pédoncules pour éviter l’amertume.
  2. Dans un grand bocal pouvant être fermé de manière hermétique, versez les fleurs, le sucre, le citron et terminez par l’eau gazeuse.
  3. Remuez 1 minute avec une cuillère en bois pour dissoudre le tout et fermez bien le bocal avant de laisser reposer une nuit.
  4. Le lendemain, filtrez votre préparation dans un contenant du style bouteille à limonade et le tour est joué !

Placer votre bouteille au moins 1 heure au frais de préférence avant de savourer, car le breuvage est meilleur frais.

Et vous, quelles sont vos recettes préférées à base de sureau ? N’hésitez pas à les partager avec la communauté !

 

 

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Sources :

Merci de ne poser aucune question d’ordre médical, auxquelles nous ne serions pas habilités à répondre.

En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que les éditions Nouvelle Page pourront l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.

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franel
franel
2 mois il y a

personnellement, j’ai appris un jour, qu’une branche de sureau dépouillée de fleurs et de feuilles, pouvait aider un enfant nerveux s’il tenait la branche un bout dans chaque main, pendant quelques minutes !!!!et je crois que ça marche, essayez !!!!moi je l’ai fait pour mon arrière petit fils (7 ans) qui bouge tout le temps, et il est devenu plus calme !!!

Martine
Martine
2 mois il y a

Bonjour,
Moi je fais un kéfir de fruits avec les fleurs : 3 CS de graines de kéfir, 3 CS de sucre en poudre bio, Un citron coupé en deux, 3 figues sèches, un litre d’eau filtrée, et 4 ombelles de fleurs de sureau. Je laisse le tout 24 h, ensuite je retire les figues, le citron dont je récupère le jus et l’ajoute dans une bouteille, je retire les fleurs, les graines de kéfir, et je laisse le tout encore une douzaine d’heures. Ensuite au frigo.

Marco6669
Marco6669
2 mois il y a

Mes recettes :
– le vin de sureau
– la liqueur qui permet de faire du kir
– la confirure

Maldue Lucie
Maldue Lucie
2 mois il y a

je fais une confiture de fraise rhubarbe et fleurs de sureau délicieuse qui fait l ‘unanimitée

petignat liliane
petignat liliane
2 mois il y a

pour la sudation j,en suis victime, prèparation s v plait nj,ai 85 ans, merçi

Schwendimann danielle
2 mois il y a

Merci beaucoup fort intéressant.avez viys une recette de sirop avec les bains qu on récolte en été. Le sureau est riche en Arkemancia muciphila

michelineringuet65@hotmail.com

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