Il n’y a pas de fêtes réussies sans cadeaux.
Une bonne partie de la magie de ces moments passés en famille réside dans ces paquets colorés et scintillants que nous nous échangeons, le cœur battant.
On redoute autant de décevoir que d’être déçu par la surprise qui nous attend.
Mais au fond, c’est toujours l’émotion qui l’emporte.
En réalité peu importe ce qui se cache sous le mystérieux emballage.
La vérité est ailleurs.
Malheur aux pingres
L’avarice m’a toujours hérissé le poil.
C’est un des défauts que je supporte le moins.
Il est révélateur d’une personnalité repliée sur elle-même, incapable de prendre en considération une valeur essentielle à mes yeux : le bien-être.
Oui, j’ai bien dit le bien-être.
Vous vous attendiez peut-être à ce que j’évoque le don de soi, la bienveillance, la générosité, la gentillesse…
Ce sont des qualités que j’affectionne, mais toutes ont pour point commun : le bien-être.
Car être généreux c’est faire du bien aux autres, certes, mais aussi à soi.
Ainsi, à mes yeux, l’avare se refuse avant tout à prendre soin de lui-même !
Je me souviens d’ailleurs avoir lu Abraham Maslow, il y a longtemps1.
Ce psychologue américain, considéré comme le père de l’approche humaniste (il a développé la fameuse « pyramide des besoins »), évoquait dans ses ouvrages la générosité saine de l’être humain, opposée à l’égoïsme.
Il faisait le lien entre comportement généreux et santé psychologique, en soulignant que le comportement généreux émerge de l’abondance personnelle, mais aussi de la richesse intérieure.
Par conséquent, le comportement égoïste est synonyme de pauvreté intérieure.
Plaisir d’offrir
Les psychologues et les scientifiques le savent.
Deux des composantes essentielles au bonheur sont la satisfaction personnelle (professionnelle, amoureuse, amicale, artistique…) et la gratitude.
Or, être généreux, c’est cocher les deux cases.
Offrir un cadeau, donner de son temps, apporter son aide à quelqu’un, c’est, à coup sûr, ressentir une émotion positive, une satisfaction personnelle.
C’est aussi recevoir de la gratitude.
Celle-ci nous procure une sensation de fierté, d’accomplissement de soi, la validation du sentiment d’avoir bien agi.
Certains n’ont même pas besoin de la gratitude de leur prochain pour ressentir la joie que procure l’acte de donner.
Dans tous les cas de figure, la générosité permet de mieux vivre en société, de gagner en estime de soi, de se sentir utile.
Elle jalonne le chemin qui mène vers le bonheur.
Joie de recevoir
Générosité et gratitude sont considérées par de nombreux chercheurs en psychologie comme des indicateurs essentiels de la santé mentale2.
Des évaluations de psychologie positive ont mis en évidence l’efficacité du développement de la gratitude en termes de promotion de la santé globale, telle que définie par l’Organisation mondiale de la santé : « un bien-être physique, mental et social3 ».
Vivre en bonne intelligence avec son prochain, en développant des valeurs de partage et d’altruisme, contribue à une vie épanouie.
Aller à l’encontre de cette réalité est un indicateur de mauvais équilibre psychologique et parfois de troubles mentaux.
Les recherches expérimentales portant sur les émotions positives nous apprennent que celles-ci ont un impact positif sur le système de régulation physiologique.
Les émotions agissent sur les systèmes endocrinien, immunitaire (notamment via une augmentation du taux d’immunoglobuline A) et cardiovasculaire.
Ainsi, à titre d’exemple, les émotions positives que nous ressentons lors d’un acte de générosité pourraient être bénéfiques dans le traitement de l’hypertension et dans la réduction de la probabilité de mort subite chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque ou de maladie coronarienne4.
La gratitude pourrait également avoir un impact sur des troubles communs tels que les maux de tête, les maux de ventre, ou les troubles du sommeil.
Le positif attire le positif
Il a été démontré que pratiquer la gratitude, ou des actes de bienveillance régulièrement, agissait comme un effet yoyo.
Après avoir réalisé pendant deux semaines un journal de gratitude (où l’on remercie la vie ou les personnes que l’on souhaite pour leur générosité), les participants à l’étude ont éprouvé davantage d’émotions positives.
Recevoir incite à donner.
Les personnes ayant un niveau de reconnaissance élevé mémorisent aussi davantage des événements positifs.
Il est vrai que nous avons parfois tendance à négliger les petits bonheurs du quotidien. Nous les prenons pour acquis ou n’avons pas le temps de nous y attarder.
Quel dommage !
Savoir s’y arrêter un instant et les apprécier permet de mieux en appréhender leur valeur et donc d’en tirer tous les bienfaits psychologiques.
Ce faisant, notre attention serait alors davantage portée sur les événements positifs de notre vie au détriment des petits tracas qui seraient plus facilement évacués.
Les personnes généreuses et reconnaissantes bénéficieraient en prime d’une plus faible tendance à la comparaison sociale et des tendances matérialistes moins prononcées. Ils évitent ainsi bien des frustrations et des tensions psychologiques.
Sacré bonus n’est-ce pas ?
60 % de bonheur en plus !
Un autre effet de la générosité et de la gratitude est qu’elle rend les personnes qui vous entourent plus heureuses.
Plusieurs recherches5 ont mis en lumière un effet de contagion émotionnelle dans les relations sociales.
Le bonheur d’un individu influencerait le degré de bonheur de ses amis, de sa famille, et même de ses voisins !
Côtoyer des personnes heureuses augmenterait les chances d’être soi-même heureux de presque 60 %.
Il a été démontré que l’expression de la gratitude joue un rôle particulièrement important dans le développement, le maintien et l’amélioration des relations.
Dans une expérimentation réalisée en laboratoire par Algoe, Fredrickson et Gable en 2013, il a été demandé à 77 couples d’exprimer leur gratitude l’un envers l’autre.
Comparativement au groupe contrôle auquel il n’avait pas été demandé d’exprimer de la gratitude envers le partenaire, les participants rapportaient une meilleure qualité relationnelle six mois après l’expérience.
Cela proviendrait du fait que les partenaires se percevaient comme étant reconnus, compris, encouragés, appréciés par l’autre.
Les fêtes de fin d’année arrivant à grands pas, je vous souhaite le bonheur de donner autant que de recevoir.
La recette du bonheur est au pied du sapin !
Soyez heureux et portez-vous bien.
Vous critiquez vertement l avarice mais qui êtes vous pour faire cela alors que vous vous comportez comm le plus cupide personnage qui soit ? Par la façon que vous avez tous autant que vous êtes de présenter vos parutions comme des objets indispensables à chacun de nous , pauvres lecteurs imbeciles. Pensez vous que nous avons les moyens financiers de nous abonner à toutes vos revues? Votre façon de faire est purement scandaleuse et très provocante car si on veut avoir la moindre réponse à un de nos problèmes il faut s’ inscrire. Et ne me parlez plus de… Lire la suite »
Il y a presque 2000 ans un homme nommé Jésus a dit : » il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. » Ces paroles ont été rapportées par Luc dans le livre des actes, chapitre 20 , verset 35. Le père de Jésus étant notre créateur Il sait ce qui est le mieux pour nous. Votre lettre va dans ce sens elle est donc bénéfique, merci.
Vraiment un beau message de Noël, vous êtes un ange 🙏