Les techniques de respiration sont mon grand dada.
J’en ai testé beaucoup et certaines font maintenant partie intégrante de mon quotidien.
La cohérence cardiaque, par exemple.
Mais il y a peu, j’ai découvert le breathwork, une pratique qui nous vient des États-Unis.
Des cris et des larmes
« La première fois, j’ai pleuré pendant toute la séance »
« Je n’ai pas pu m’empêcher de crier à pleins poumons »
« J’ai eu l’impression de quitter mon corps »
Voilà ce que rapportent en général ceux qui se sont essayés au breathwork.
Il faut dire que les séances organisées sous la direction d’un coach pourraient laisser croire à un observateur ignorant qu’il est tombé dans un asile de fous !
Les participants sont allongés à même le sol, un masque sur les yeux, et le maître ou la maîtresse de cérémonie les encourage à respirer en cadence.
Le tout avec une musique à fond les ballons !
On crie, on sanglote, on soupire, on rit sans retenue.
Le breathwork est une transe générée par hyperventilation.
On inspire par la bouche en deux temps, d’abord en gonflant le ventre, puis les poumons dans un second temps, et enfin on expulse l’air d’une traite.
Ce cycle se répète à un rythme soutenu pendant une trentaine de minutes.
Vivre ce qui doit être vécu
Cette libération ne se fait cependant pas sans mal.
L’état d’hyperventilation propre au breathwork provoque des symptômes souvent désagréables (surtout en début de séance) : bouche sèche, étourdissement, engourdissement des mains, des bras et des jambes, parfois un état de panique.
Cela est dû au fait que l’hyperventilation modifie l’afflux du sang et fait baisser le dioxyde de carbone dans le sang.
Susan Oubari, cette Américaine qui a importé le breathwork en France prévient :
« On peut vivre une expérience magique comme on peut en vivre une terrifiante. Il faut savoir que cet exercice peut réveiller de vieux démons.1 »
Elle tempère cependant en revenant sur les nombreux effets positifs de la méthode :
« Si l’on est déjà suivi par un thérapeute, le breathwork peut être comme un petit coup de pouce sur le chemin de guérison. »
En effet, quand l’ego est réduit au silence, tous les traumatismes cachés refont surface et l’on peut alors les affronter sans détours.
Le breathwork est donc un bon complément à une psychothérapie2.
C’est aussi une technique de relaxation qui semble efficace pour relâcher les tensions d’une vie menée tambour battant.
En oxygénant le sang, on oxygène aussi le cerveau.
L’hypothalamus libère alors des endorphines.
On perd la notion du temps, un sentiment d’euphorie s’installe, on plane !
Pour résumer le breathwork permet :
- de cultiver le lâcher-prise et le non-jugement ;
- de développer une meilleure conscience de votre corps ;
- de réduire le stress ;
- de libérer vos tensions physiques et mentales ;
- de booster l’énergie et l’enthousiasme ;
- d’augmenter votre clarté d’esprit et votre créativité ;
- de développer un meilleur contrôle de vos émotions ;
- d’accompagner une psychothérapie.
Les bénéfices semblent nombreux.
Je compte tenter l’aventure dès que la situation sanitaire me le permettra.
Si comme moi vous sautez le pas, n’hésitez pas à nous faire part de vos impressions.
D’ici là, je vous souhaite des jours sereins et tous les petits bonheurs quotidiens possibles.
C’est un remake de la rebirth thérapie !
rien de nouveau sous le soleil…
La technique du breathwork ressemble beaucoup à la technique du Rebirth.
Des cris et des larmes je vous crois!! Ce qui m’a toujours freiné dans la poursuite de cette technique c’est que le patient tombe immédiatement dans la lecture de son passé. Si c’est triste il pleurera si c’est une colère il peut arriver qu’il veuille frapper son voisin ou l’animateur. A pratiquer avec des assistants pour éviter des dérives. Plus cool l’ophtalmo thérapie, l’animateur éloignant le parfum choisi de l’individu en fonction des phénomènes de réaction de celui-ci.Dr JR
Bonjour Laurent. Merci pour votre article nous montrant qu’on peut inspirer par la bouche alors que tout nous l’interdisait pratiquement, que ce soit pour filtrer l’air ou activer une partie du cerveau qui passe par voie nasale. Est-il possible de savoir pourquoi la bouche pour inspirer et à quel avantage on peut s’attendre en le faisant? on le fait parfois sans y penser quand on est essouflé. Mais il me faut être convaincue intellectuellement afin de pouvoir suivre la méthode et la pratiquer consciemment. Merci beaucoup
Bonsoir Laurent, D’abord vous dire que j’aime bien ce que vous écrivez. A propos de breathwork, j’ai pratiqué plusieurs fois la respiration holotropique. Un magnifique (et rude !) travail excessivement libérateur. Puisque vous semblez vous intéresser aux thérapeutiques avec la respiration, il y a le processus de libération émotionnelle de Michael Brown, que l’on découvre d’abord par son livre : Le Processus de la Présence, puis, si on le souhaite, par l’expérimentation qui se fait grâce à 15′ deux fois par jour de respiration conscience pendant 10 semaines. Je viens de terminer ce travail et j’ai vu s’évanouir des choses… Lire la suite »
Merci Claire pour ce temoignage. Je pratique depuis plus de deux ans la respiration consciente et connectee (non ce n’est pas une erreur de frappe mais j’ai un clavier anglais). C’est en Anglettere que je l’ai decouverte. Depuis je suis diplomee et partage ces « pouvoirs avec les autres. Car la respiration est sacree. Comme vous le chemin de la liberation a parfois ete difficile mais que de recompenses apres avoir fais l’effort de respirer et surtout de persister. Comme l’indique le mot Breathwork…c’est du « travail » parfois long et hasardeux mais pleins de surprises Chaque seance ( 30mins allongee avec une… Lire la suite »
Informative, but not convincing. Something is missing, and what I do not understand. But, frankly: – bright and benevolent thoughts.
Bonjour Monsieur Tessier Laurent, Votre article est intéressant. Il s’agit d’une technique d’hyperventilation , qui ressurgit sans doute avec un autre « éclairage ». J’ai participé à une séance de « REBIRTH » il y a 28 ans. Ce fut très impressionnant , autant de sentir ce que je vivais que d’observer ce que les autres vivaient. Heureusement , celui qui dirigeait cette séance était une personne assez compétente , pour l’époque. Mais il faut être très prudent avec les techniques d’hyperventilation , et surtout , à mon avis , justement d’éviter l’écueil éventuel d’écouter , ou pis , d’interpréter l’expérience par le biais… Lire la suite »
Vous êtes DANGEREUX !car l’hyper ventilation a des conséquences néfastes sur le cerveau….
Ce Breathwork est fortement inspiré du Rebirth ou rebirthing que j’ai beaucoup pratiqué et fait pratiquer à des chercheurs, en groupe et en individuel.
Voir mon livre : « Rebirth, le pouvoir libérateur du souffle » édité chez Trédaniel