Avec l’arrivée du printemps, il est un petit bonheur auquel je ne déroge pas : me régaler avec les asperges.
Je ne sais pas pour vous, mais moi je les aime sous toutes leurs formes, cuites, crues, en potage, et mon bonheur suprême est de les tremper dans le jaune d’un œuf à la coque !
En plus, ce plaisir tout simple est excellent pour la santé, alors profitons-en !
Blanche, violette, ou verte, à vous de choisir
Commençons par l’asperge sauvage, qui est l’ancêtre des asperges de culture. Traditionnellement, on les ramassait dans les bois, comme des champignons.
Ces asperges poussent là où les conditions sont favorables, et comme pour les coins à champignons, les chanceux qui savent où les trouver ne partagent que rarement leur secret car leur délicatesse et leur croquant sont exceptionnels !
Cette asperge ancestrale se trouve surtout dans le Sud de la France, sur le pourtour méditerranéen, en Corse et jusqu’à la Drôme et l’Ardèche. Seules les jeunes pousses se consomment, il ne faut donc pas manquer la saison !
Les asperges vertes étaient les seules consommées en France jusqu’au XIXème siècle. Il a fallu attendre une modification de leur mode de culture (sous la terre) pour que la variété blanche fasse son apparition, sur les tables des nobles en particulier.
L’asperge verte, en restant au contact avec le soleil, bénéficie de la photosynthèse et conserve ainsi sa chlorophylle. C’est celle qui a le goût le plus prononcé et si on ne tarde pas trop à la cueillir elle est aussi la plus tendre. Aussi, ne vous embêtez pas à l’éplucher ni à la cuire trop longtemps pour en préserver tous les bienfaits.
Le Val de Loire, le Sud-Ouest, le Sud-Est et l’Alsace sont de gros producteurs d’asperge verte.
L’asperge violette était déjà consommée dans l’Egypte antique et l’Empire romain. Elle doit sa couleur au fait que seule sa tête pointe en dehors de la butte. Sa saveur est fruitée, avec une pointe d’amertume. On la cultive principalement en Aquitaine, en Charente et dans le Val de Loire.
L’asperge blanche enfin reste cachée sous terre jusqu’à sa récolte. C’est ce qui lui permet de conserver une belle couleur nacrée. Elle est principalement cultivée en Alsace, en Camargue et dans les Landes. Son goût est fin et délicat, légèrement sucré.
Certaines asperges bénéficient d’une IGP (indication géographique protégée) comme l’asperge du Blayais, sucrée et fondante, cultivée en Gironde. C’est également le cas pour l’asperge des Landes.
Comment les choisir et les conserver ?
Quelle que soit la couleur, choisissez des asperges bien fraîches, fermes avec une tige non abîmée et cassante, et dont le bourgeon (la pointe) est bien fermé.
Vous pouvez les conserver trois jours au maximum, en les enveloppant dans du papier journal ou un linge humide, dans le bac à légumes du réfrigérateur.
Un aliment détox premium, local et de saison
Je considère l’asperge comme un aliment détox premium. Elle est peu calorique, riche en vitamines C et B9, en fibres, en oligo-éléments (calcium, magnésium, phosphore, potassium) et en antioxydants.
En plus, elle est très diurétique. Cela signifie qu’elle favorise la production de l’urine en stimulant le travail des reins.
Au printemps, qui est la saison idéale pour commencer à se débarrasser des toxines accumulées durant l’hiver, manger régulièrement des asperges permet de commencer à nettoyer l’organisme en douceur.
Et cela tombe bien, la meilleure saison pour consommer des asperges se situe d’avril à juin.
Si vous entreprenez de faire un jeûne, n’hésitez pas à consommer l’eau de cuisson agrémentée de quelques herbes aromatiques comme la ciboulette ou la coriandre. Cela contribuera à votre détox de façon agréable.
Pour favoriser encore ce processus de détox, abstenez-vous de mettre trop de sel dans votre bouillon ou lorsque vous mangez des asperges.
Une recommandation s’impose : si vos reins sont fragiles ou si vous êtes sujet à la goutte, évitez de consommer trop d’asperges car elles renferment des purines.
En trop grande quantité ces dernières provoquent un excès d’acide urique dans le sang (ce qui provoque les crises de goutte) pouvant mener à la formation de calculs rénaux.
Pour un microbiote heureux, mangez des asperges !
Les asperges sont bénéfiques au système digestif grâce à l’inuline qu’elles contiennent.
Il s’agit d’une fibre hydrosoluble, qui fait partie des prébiotiques, la nourriture favorite des bonnes bactéries de l’intestin.
En consommant des asperges, non seulement vous nourrissez votre flore, mais vous favorisez aussi votre transit intestinal.
Je suis déjà souvent revenu sur l’importance des fibres dans l’alimentation (vous pouvez lire à ce sujet mon message sur les fibres justement) mais pour rappel voici en quoi leur rôle est essentiel à notre santé.
Les fibres interviennent dans la prévention :
- du diabète : une étude1 nous apprend que les fibres alimentaires jouent un rôle majeur dans la réduction de l’absorption du glucose, limitant ainsi les pics de glycémie et l’apparition du diabète de type 2 ;
- du cholestérol et des maladies cardio-vasculaires : les fibres participent au contrôle de la glycémie et du taux de lipides en circulation dans le sang (sources de maladies cardiovasculaires)2 ;
- du cancer du côlon : les fibres ont un effet légèrement abrasif sur les parois intestinales qui augmenteraient l’élimination des substances cancérigènes. Les études s’accordent pour estimer une diminution des risques de l’ordre de 14 à 21 % pour les personnes consommant de bonnes quantités de fibres3 ;
- de la prise de poids grâce au sentiment de satiété qu’elles procurent.
Quant au microbiote, il serait trop long ici de détailler tous les bienfaits qu’il nous procure lorsqu’il est sain, mais en quelques mots :
- il renforce le système immunitaire (près de 60 % de nos cellules immunitaires étant contenues dans l’intestin) ;
- il donne le moral (le microbiote participe à la production de la sérotonine, la fameuse hormone du bonheur) ;
- il nous aide à digérer. Les aliments qui n’ont pas pu l’être niveau de l’intestin grêle sont fermentés par le microbiote intestinal dans le côlon. Une fonction primordiale pour notre confort digestif ;
- il nous protège des mauvaises bactéries en défendant son territoire et en les empêchant ainsi de nous coloniser.
Un aliment très bénéfique pour les femmes enceintes
L’asperge, qu’elle soit verte ou blanche, renferme un taux important de vitamine B9 (150 µg/100 g), connue sous le nom d’acide folique.
Cette vitamine est intéressante pour les personnes âgées, les femmes enceintes, ou encore si vous êtes un peu raplapla en raisons de deux actions principales :
- elle stimule la production de nouvelles cellules et participe au maintien de la structure de l’ADN;
- elle a un rôle important dans la formation des globules rouges, le fonctionnement du système nerveux (synthèse de neuromédiateurs) et du système immunitaire4.
Si vous prévoyez une grossesse, sachez que le fait d’augmenter les apports en acide folique avant la grossesse permet de renforcer les tissus maternels (utérus, multiplication des cellules, fabrication des globules rouges et blancs, etc).
Pendant la grossesse, les besoins sont augmentés pour préparer la croissance de bébé.
Enfin, l’acide folique participe à la construction harmonieuse de son système nerveux et à son bon fonctionnement.
Pour toutes ces raisons, les médecins ou les gynécologues prescrivent souvent une supplémentation en acide folique aux futures mamans.
La reine des asperges est indienne
Selon moi, la reine des asperges, c’est Asparagus racemosus. Elle pousse surtout dans les zones subtropicales et tropicales de l’Inde.
Là-bas, on l’appelle Shatavari ou Satavar, et c’est l’une des plus puissantes composantes de la médecine ayurvédique.
On l’utilise de bien des façons :
- Comme tonique ;
- Pour la santé des reins ;
- Pour réguler les cycles menstruels ;
- Pour les problèmes de libido et d’infertilité (« Shatavari » signifie « La femme aux cent maris ») ;
- Pour lutter contre le stress et les problèmes de sommeil ;
- Pour soulager la sphère digestive ;
- Pour soutenir le système circulatoire.
C’est l’asperge qui bénéficie le plus d’études scientifiques probantes.
Pour expliquer son action bénéfique sur la fertilité, une étude5 soutient qu’elle peut avoir des effets sur le déséquilibre hormonal, le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), la croissance et le développement folliculaires ainsi que la qualité des ovocytes.
Une autre étude lui confère un effet certain sur les performances physiques6.
Une récente étude annonce qu’elle serait efficace pour modérer les effets de la maladie d’Alzheimer grâce à son composant, la sarsasapogénine7.
Un espoir pour le traitement de l’ulcère est également mis en avant par une dernière étude.
Je pourrais vous citer encore de nombreuses recherches très prometteuses autour de cette asperge indienne qui semble avoir un éventail très large d’effets protecteurs sur la santé.
Pour la trouver, rendez-vous en magasins bio, sur internet ou dans les boutiques indiennes qui proposent des produits ayurvédiques.
Si vous souhaitez en faire une cure, prenez 1.5gr le matin et 1.5 gr le midi (généralement en poudre), après le repas dans un lait végétal chaud ou une tisane.
L’utilisation de cette plante doit être évitée chez les personnes ayant des problèmes rénaux et/ou cardiaques, ainsi que celles souffrant d’obésité.
De par son action œstrogène le Shatavari est également déconseillé en cas de problèmes hormonaux.
Pourquoi la consommation d’asperges provoque une odeur très caractéristique à l’urine ?
L’asperge est contre indiquée aux personnes appartenant au groupe
guerrier
j’aime les asperges simplement en vinégrette;
Quand je mange de l’asperge, mon urine émet un parfum savoureux; et ce n’est pas une blague ou farce.
je vis à l île de la Réunion, j aime les asperges pensez vous que les asperges en boites, en bocaux ou surgelés sont aussi bénéfiques ? je vous remercie
Je préfère,les, asperges « à la flamande » avec des oeufs au mimosas et une sause au
beurre et de persil haché.