Ils ont dû choquer mon cœur

Chers amis,

Ici le Dr Antoine Demonceaux,

A l’heure où l’on ne parle plus que de la 3ème dose, j’aimerais vous raconter une aventure personnelle.

Je me suis fait vacciner contre la Covid-19 il y a quelques mois, pas franchement convaincu, mais l’obligation professionnelle m’y a amené.

Le résultat est contrasté…

Les séquelles sont toujours là

Le vaccin auquel j’ai eu accès est le Moderna.

La première injection s’est plutôt bien passée. Je n’ai eu qu’une réaction locale, certes importante et durable (douleur, rougeur, oedème), mais considérée par les autorités sanitaires comme normale.

Le rappel, toujours avec Moderna, s’est révélé plus pénible : atteinte de l’état général avec petite fièvre, fatigue, douleurs articulaires. Là encore, ces réactions sont considérées comme normales, pas d’inquiétude donc, même si ce fut pénible.

Moins normal en revanche : 15 jours après ce rappel, se déclenche en pleine nuit une arythmie cardiaque (fibrillation auriculaire dans le langage médical). Le cœur bat de façon anarchique très rapidement, occasionnant une fatigue importante et une intolérance au moindre effort. Cette fibrillation cardiaque a nécessité la prise d’un traitement médical totalement inefficace.

Après 6 semaines sans amélioration, mon cardiologue finit par me programmer un choc électrique externe, sous anesthésie générale. A l’aide de deux électrodes, après avoir été endormi, un choc intense est donné sur la poitrine pour permettre au cœur de repartir normalement.

Après cette intervention, mon cœur s’est calmé mais je garde un état de fatigue inhabituel et des douleurs articulaires importantes que je n’avais pas avant.

Prendre soin de ses défenses immunitaires, ça marche !

Durant le début de la pandémie, alors que le vaccin n’existait pas encore, j’ai suivi les recommandations que je vous ai toujours données pour renforcer mes défenses immunitaires.

Je prends régulièrement de la vitamine D, du zinc, j’ai une nutrition équilibrée, je pratique régulièrement une activité physique et je porte une attention particulière à la qualité de mon sommeil, aidé par la prise d’un peu de mélatonine.

Il faut dire que la période a été difficile avec une charge de travail en EHPAD (où j’effectuais des remplacements) importante. Malgré cela, j’ai baigné dans le virus en permanence sans pour autant être contaminé.

A ce stade, et sans préjuger des éventuelles études en cours, il semble évident que ce vaccin (Moderna) est surdosé. Les phénomènes inflammatoires qu’il engendre sont excessifs et entrainent trop d’effets indésirables, qui plus est pas toujours répertoriés.

A quand une dose adaptée pour garder un bénéfice-risque acceptable ?

Efficacité, mais à quel prix ?

6 mois après le rappel de Moderna, je décide de savoir où en sont mes défenses immunitaires anti-Covid-19.

Une sérologie effectuée montre un taux de 720 Unités par ml (U/ml) de sang, ce qui me confère une immunité à plus de 90 %. Cela montre bien, au passage, que la validité du vaccin peut perdurer au-delà de 6 mois.

Une récente étude effectuée à Toulouse¹ a en effet montré qu’au-delà de 140 U/ml, l’immunité est considérée comme supérieure à 90 %.

Au-dessus du seuil de 1400 U/ml, qui est atteint par la plupart des personnes ayant eu la Covid-19 et une injection de vaccin, l’organisme est considéré comme totalement immunisé. Des sérologies pratiquées chez plusieurs de mes patients avant la troisième dose montrent un taux supérieur à 2000 U/ml de sang.

Cette immunité les protègerait complètement d’après les données actuelles sur le virus.

Préférer une sérologie plutôt qu’un rappel systématique

Ne pas vérifier les défenses immunitaires résiduelles de chacun n’est pas neutre : cela peut conduire à une réactivation inflammatoire non négligeable dont les conséquences se mesureront dans quelques mois ou années.

Et sans attendre jusque-là, on connait déjà les risques (dont j’ai souffert) sur les vaisseaux, les enveloppes du coeur, l’hypertension, les troubles du rythme et de la coagulation qui ont fait monter de façon importante les risques cardio-vasculaires et d’AVC², y compris chez des patients n’ayant pas de risque connu³.

D’ailleurs, une personne de 70 ans est actuellement en réanimation à la suite de l’injection d’une troisième dose. Elle était atteinte de la Covid au moment de l’injection, mais cela n’avait pas été dépisté.

Des céphalées récurrentes et des douleurs articulaires tenaces sont également décrites.

Comme le préconise l’étude toulousaine⁴, pourquoi alors ne pas doser les anticorps résiduels avant de faire un rappel de masse, au risque de développer des pathologies chroniques qui seront peut-être aussi difficiles à prendre en charge que la pandémie elle-même ?

Comment se passe une sérologie ?

Si vous souhaitez faire une sérologie, rien de plus simple.

Ce dépistage des anticorps anti-Covid se fait sur une simple prise de sang, sur prescription par le médecin traitant. Elle est prise en charge par l’assurance maladie.

A ce stade, malheureusement, les capacités individuelles de défenses immunitaires ne sont pas prises en compte par les autorités dans leur politique de lutte anti-Covid.

On préfère uniquement nous parler de vaccination systématique tous les 6 mois ou 1 an.

Mais pourquoi considérer la validité d’un vaccin sur des mesures arbitraires de taux d’anticorps d’un côté et réfuter ceux que l’organisme continue de fabriquer et que nous pouvons observer grâce à cette sérologie de l’autre ?

C’est un mystère pour moi.

Pourtant, il me semble indispensable d’envisager une évaluation des risques de revaccination si nous voulons éviter une flambée de pathologies chroniques à terme.

Espérons que cette direction sera bientôt prise !

Je vous souhaite à tous une belle fin d’année en respectant, avec du bon sens, les gestes barrières utiles pour éviter de gâcher la fête avec nos virus de l’hiver.

Antoine Demonceaux