Je ne sais pas trop quoi penser du professeur Raoult ni de son traitement à base d’hydroxychloroquine.
Vous en avez forcément entendu parler : il a causé bien des remous dans la communauté scientifique, associant notamment hydroxychloroquine et zinc.
La première favorisant l’absorption du second.
Quoi qu’il en soit, le grand mérite du druide marseillais est d’avoir pointé du doigt le rôle d’un oligo-élément contre les infections virales : le zinc.
La carence en zinc vous menace !
Les biomarqueurs qui prédisent la forme grave de la Covid commencent à être identifiés.
La carence en zinc en fait partie.
Parmi ceux qui l’affirment, une équipe de chercheurs en Espagne1.
Ils ont suivi 249 patients Covid afin d’évaluer la progression de leur maladie. En parallèle, ils ont observé en laboratoire la prolifération du virus soumis à diverses concentrations de zinc.
Les résultats montrent que les patients dont le taux de zinc sérique (sa concentration dans le sérum sanguin) était inférieur à 50 mcg/dl (microgrammes par décilitre), présentaient au moment de l’admission des symptômes plus sérieux.
Ils étaient plus difficilement stabilisés, et affichaient surtout un taux de mortalité plus élevé.
Or, le taux de 50 mcg/dl est le seuil de la carence en zinc !
Les résultats in vitro, quant à eux, mettent en avant que le virus exposé aux plus faibles niveaux de zinc voyait sa multiplication favorisée dans les cellules infectées.
En conclusion, les chercheurs estiment qu’il est urgent de complémenter les patients carencés en zinc lors de leur admission à l’hôpital.
Le zinc, un cauchemar pour les virus
L’efficacité de notre système immunitaire dépend étroitement du zinc.
Sa présence dans notre organisme affecte à la fois l’immunité innée et adaptative.
Ce qu’on appelle « l’immunité innée” est la réponse immunitaire immédiate de nos anticorps naturels face à n’importe quelle menace.
L’immunité “adaptative” est la réponse spécifique du système contre un agresseur qu’il a déjà croisé dans le passé et qu’il reconnaît donc.
En effet, le zinc stimule la thymuline, une hormone qui favorise le développement des lymphocytes T, les plus vaillants agents antiviraux de notre système immunitaire.
Son action est double2 : il améliore la réponse immunitaire (en activant les lymphocytes T) et freine la réplication virale et la multiplication du virus dans l’organisme (diminuant ainsi la charge virale).
Il a été démontré in vitro qu’en présence de zinc, le SARS-coronavirus, de même que la plupart des autres virus, est bloqué et incapable de se multiplier3.
La piste du zinc est donc très sérieuse et documentée.
Pourquoi sommes-nous (presque) tous en déficit de zinc ?
L’alimentation est notre principale source de zinc.
En temps normal son absorption est de l’ordre de 30 %.
Le reste des apports est éliminé par l’organisme.
Plusieurs facteurs peuvent réduire considérablement l’absorption et le stockage du zinc, ou en augmenter l’excrétion.
D’abord, les phytates présents dans les céréales et les légumineuses diminuent considérablement son absorption.
Les phytates sont des composés phosphorés qui piègent chimiquement les éléments chargés positivement, notamment le zinc, mais aussi le calcium, le fer et le magnésium, qui alors ne sont plus disponibles pour l’organisme.
Ensuite, des niveaux de calcium, de fer et de cuivre trop élevés, gagnants de la course à l’assimilation, empêchent celle du zinc.
De même, une paroi intestinale poreuse, fragilisée, laisse passer les nutriments au lieu de les redistribuer à l’organisme pour qu’il en tire profit.
Suivre un régime végétarien peut aussi conduire à la carence en zinc : il est principalement présent dans les viandes et les fruits de mer.
De plus, ce type de régime est souvent riche en sources de phytates, qui, comme je le dis plus haut, provoquent une déperdition du zinc alimentaire.
Certains médicaments affectent également les taux de zinc comme les diurétiques, les glucocorticoïdes, certaines pilules contraceptives.
L’élimination excessive du zinc dans les urines a été constatée dans le cadre de certaines pathologies comme le diabète de type 2 mais aussi chez les gros consommateurs d’alcool et de café.
Enfin, la vieillesse s’accompagne souvent d’une réduction des apports alimentaires en général, et donc en zinc et d’une absorption insuffisante, souvent due à une dégradation intestinale.
D’ailleurs, le lien entre l’absorption en zinc et certaines maladies dégénératives liées à l’âge a été clairement établi.
Cela peut aussi expliquer pourquoi les personnes âgées sont particulièrement touchées par la pandémie : en effet, elles sont très fréquemment carencées en zinc.
Si l’on prend en considération toutes ces causes de carence, on s’aperçoit qu’une grande partie de la population est dans le viseur de la Covid-19.
Zinc et chloroquine, le bouclier gagnant ?
Lorsqu’il s’agit d’évaluer l’efficacité de l’hydroxychloroquine dans la lutte contre la Covid, les études sont contradictoires.
Pourquoi ? On ne sait pas trop, les scientifiques s’écharpent sur ce sujet.
Mais il pourrait y avoir une explication toute simple.
En effet, et là c’est prouvé, l’hydroxychloroquine facilite l’entrée du zinc dans les cellules4.
L’action antivirale de cet oligo-élément peut alors pleinement s’exprimer.
C’est pourquoi l’association du zinc et de l’hydroxychloroquine est envisagée par les chercheurs comme une option thérapeutique prometteuse contre le SARS-CoV-2.
Une étude observationnelle a été menée sur les patients hospitalisés entre le 2 mars 202 et le 5 avril 2020 suite à une infection au SARS-CoV-25.
Certains ont été traités avec la seule hydroxychloroquine, tandis que d’autres ont été, en plus, supplémentés en sulfate de zinc, à raison de 100 mg par jour pendant 5 jours.
Si le zinc n’a pas eu d’incidence sur la durée de l’hospitalisation, on a constaté en revanche une baisse du besoin de ventilation, une admission en soins intensifs moins fréquente et un taux de mortalité moindre.
La publication conclut :
« Cette étude fournit la première preuve in vivo que le sulfate de zinc en association avec l’hydroxychloroquine peut jouer un rôle dans la gestion thérapeutique de la COVID-19. »
Comment détecter une carence : le test
Vous avez des taches blanches sur les ongles, ils sont cassants ?
Votre goût, et votre odorat sont perturbés (tiens, tiens… la perte de goût et d’odorat fait partie des premiers symptômes en cas de contamination Covid !) ?
Vous cicatrisez mal, vous avez des problèmes de peau (acné, rougeurs, démangeaisons) et vous perdez beaucoup de cheveux ?
Vous êtes fatigué, vous tombez fréquemment malade (rhume, angines, bronchites, etc.) ?
Vous avez des problèmes de concentration, des trous de mémoire ?
Si vous avez répondu oui à plusieurs de ces questions, un déficit en zinc peut être soupçonné. Un test sanguin vous permettra de le confirmer.
Mon plan d’action total zinc
Les apports alimentaires sont la première source de zinc disponible.
Alors pensez à ajouter à votre liste de courses :
- des fruits de mer, des coquillages ou des crustacés au moins une fois par semaine (les huîtres sont les championnes toutes catégories avec 22,5 mg de zinc pour 100 g !) ;
- de la viande et du poisson 4 à 5 fois/semaine ;
- des abats 1 fois/semaine (foie de veau, de poulet, rognons) ;
- des œufs avec le jaune cru (au plat ou à la coque par exemple) ;
- une poignée d’oléagineux quotidienne : graines de courge, pignons, noix du Brésil, noix de pécan, noix de cajou, amandes ; du germe de blé : 1 à 2 cuillères à soupe/jour ;
- du fromage (morbier, comté, parmesan, maroilles).
Si vous êtes végétarien ou végétalien, pensez à éliminer l’acide phytique de vos céréales et légumineuses pour optimiser la biodisponibilité du zinc. Faites-les tremper entre 4 et 12 heures (selon leur type) afin d’activer le processus de germination. Jetez ensuite l’eau de trempage, rincez-les et passez à la cuisson.
Mais n’oubliez pas : le taux d’absorption alimentaire du zinc est faible et nos habitudes peuvent le réduire encore davantage.
C’est pourquoi prendre un complément alimentaire est souvent nécessaire pour reconstituer les réserves.
L’apport quotidien recommandé est de 15 mg/jour pendant 3 mois.
Les végétariens, les grands sportifs et les personnes âgées pourront aller jusqu’à 30 mg.
Vous l’avez compris, les bénéfices du zinc en temps de pandémie pourraient redorer le blason de l’hydroxychloroquine comme co-traitement de la Covid-19.
L’avenir nous le dira.
Personnellement, je suis d’ores et déjà convaincu de l’intérêt de maintenir notre taux de zinc.
Et vous ? Êtes-vous prêts à miser sur le zinc ?
Enfin, celui qui a été honteusement traîné dans la boue par toute cette coallision qui avait peur de perdre de fabuleux bénéfices doivent en prendre plein la tête (je reste polie). De toutes façons, actuellement je ne veux pas servir de cobaye pour leur vaccin à la noix et malgré mes 81 printemps passés, je ne souhaite qu’une chose, que ce Monsieur retrouve sa dignité bafouée et son Honneur de Chercheur. Tous mes voeux l’accompagnent. Je vais demander à mon médecin de faire cette analyse, mais comme je prends régulièrement tous les matins des fruits secs, et aucun médicament allopathique… Lire la suite »
Bonjour, Professeur Raoult druide ! Est-ce ce une éloge ou une pointe d’ironie ? J’ai 80 ans et je connais les bienfaits du zinc depuis fort longtemps. Apparemment c’est pour vous une découverte.
Merci pour cette lettre.
Pourquoi les « scientifiques s’echarpent sur le sujet, surement pas en vertu du serment d’Hypocrate, ce sont juste les marchands du Temple ! En ce qui concerne le zinc, entre autres, une alimentation riche en fruits a coque est une bonne base, sans oublier la vitamine C, mais d’abord la confiance en soi, car la methode Coue, souvent decriee, est encore plus importante.
Les apports sous forme de granions ou gelules sont des pis-allers qui garantissent un apport tres faible au final.