Raisins secs : pire que les Dragibus ?

Peut-être mangez-vous des fruits secs plutôt que des Dragibus, pour vous donner bonne conscience ? Si oui, regardez bien ceci.

Et cela :

Pas besoin de prendre sa calculatrice pour constater que les fruits secs sont bourrés de sucre (glucides).

C’est d’autant plus trompeur que les fruits secs sont généralement vendus dans des mélanges de fruits à coque (amandes, noisettes, noix de Grenoble, noix de cajou) que je recommande pour leurs bonnes graisses.

Mais j’ai encore une autre tromperie à vous révéler. 

À votre avis, quel est le plus sucré : les pommes séchées ou une compote de pommes ?

Voici la réponse (pour 100 g) :

La compote serait 3 fois moins sucrée !!?! C’est insensé !

La vérité, c’est que beaucoup de fruits secs sont enrobés de sucre, de dextrose, de sirop de maïs — je ne sais pas pourquoi [5]. Vous avez sans doute remarqué les grains de sucre autour des canneberges séchées.

D’ailleurs, les fruits sont assez écoeurants, comme du lait concentré. C’est le signe qu’ils sont chargés en sucre.

Certes, les fruits secs sont des concentrés nutritifs. Ils  concentrent le sucre, les fibres, et les oligo-éléments du fruit frais. À l’exception de la vitamine C qui a tendance à disparaître au séchage [6].

En tout cas, leur richesse en oligo-éléments ne compense pas leur richesse en sucre. C’est pourquoi, les fruits secs sont surtout indiqués pour les sportifs qui ont besoin de sucre et de calories qui se transportent facilement.

Ceci nous amène au problème suivant des fruits secs. Parce qu’ils sont petits, légers, concentrés, il est plus facile d’en manger beaucoup. 

On a tendance à s’empiffrer et à manger bien plus que l’équivalent en fruits frais. En particulier, si vous accumulez les kilos en trop, je vous conseille de faire attention aux fruits secs.

À choisir, je vous conseille de manger un fruit frais.

Suis-je un rabat-joie ?

Certains d’entre vous vont me haïr parce que je casse le mythe des fruits secs bons pour la santé.

“Ah non, Joachim, pitié ! Pas les fruits secs. Nous n’avons déjà plus le droit au jus d’oranges, au pain, au sucre, au lait… Vous voulez nous achever, c’est ça ?”

Mais, il fallait bien que quelqu’un se dévoue pour aborder le sujet des fruits secs.

Tout le monde voudrait grignoter sans en payer les conséquences…

Simplement, la vie n’est pas faite ainsi.

Au contraire, comme disent les Américains : “Life is a b…” que je traduirais par “La vie est rude”.

La vie ne nous offre aucun répit. Pas de jour de carence. “Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front […] Tu enfanteras dans la douleur.” 

Mais il y a de l’espoir au bout du tunnel. 

Honnêtement, vous aimez vraiment grignoter des fruits secs, vous ?

Entre nous, les fruits secs sont moyennement bons… 

Soyons honnêtes : comme la plupart des substituts, ils ne valent pas l’original.

À petites doses, ça va, mais sinon, personnellement, les fruits secs m’écoeurent. Le seul fruit sec qui trouve grâce à mes yeux est la noix de coco séchée. Fraîche, elle contient 10 g de glucides, et 16 g sèche [7]. C’est 60 % en plus, mais ça reste acceptable. 

Qui peut prétendre que les raisins secs rivalisent avec un caramel breton au beurre salé, un morceau de nougat, un Dragibus ou un carré de Lindor ?

Au championnat des plaisirs coupables, les fruits secs ne passeraient même pas les éliminatoires.

Comme disait ma voisine Constance en apprenant la nouvelle : “…de toute façon les fruits secs étaient un plaisir coupable qui ne me satisfaisait pas tout à fait…”

Constance a mille fois raison. 

Si vous voulez tricher, faites-vous un vrai plaisir coupable

Voici ma philosophie : quitte à céder au plaisir coupable, allons-y carrément. Faites-vous plaisir avec un Snickers glacé, un Coca bien frais, ou un paquet de chips, puis revenez à une alimentation saine. 

C’est une pratique courante chez les pros de la musculation qui suivent un régime strict (dinde, riz, brocoli, oeufs, thé vert) toute l’année. Ils appellent ça un “cheat meal” (repas triche). 

Le principe du “cheat meal”, c’est qu’une fois par semaine, ils s’autorisent un repas malbouffe pour évacuer la pression d’un régime strict. Ça les aide à tenir dans la durée. Et visiblement, ça marche. 

Là où la plupart des gens craquent après un mois, on constate que les pros de la musculation tiennent dans la durée. Leur objectif n’est pas le même que le vôtre (et le mien), mais leur technique du “cheat meal” mérite d’être reprise.

Bien à vous,

Joachim