Portrait de René-Maurice Gattefossé : père de l'aromathérapie moderne - Nouvelle Page Santé

Portrait de René-Maurice Gattefossé : père de l’aromathérapie moderne

Nous sommes en 1910, une explosion terrible détruit en partie le laboratoire dans lequel travaille le chimiste parfumeur René-Maurice Gattefossé.

Gravement brûlé au niveau des mains, la légende raconte qu’il aurait soigné ses blessures à l’aide de l’huile essentielle de lavande distillée pour créer ses parfums.

À cette époque, les huiles essentielles ne sont pas communément utilisées à des fins thérapeutiques, et c’est sans doute cette inspiration géniale qui va tout changer.

Gattefossé en est témoin : l’huile essentielle de lavande, appliquée sur ses plaies infectées, lui apporte un soulagement immédiat et favorise une cicatrisation propre et rapide !

Il décide alors de se consacrer à la recherche sur les vertus des huiles essentielles.

C’est d’ailleurs lui qui aurait utilisé pour la première fois le terme « aromathérapie », pour désigner cette science que nous connaissons bien aujourd’hui et que nous chérissons aux éditions Nouvelle Page.

Pour la petite histoire

Au départ, rien ne laissait présager que René-Maurice Gattefossé marquerait profondément l’histoire de la santé naturelle.

Son père Louis, fondateur des Établissements Gattefossé en 1880, est représentant en matières premières pour la parfumerie, dont font partie les huiles essentielles.

Après ses études d’ingénieur chimiste, René-Maurice intègre l’entreprise familiale et se concentre à la recherche autour des essences destinées à l’élaboration des parfums.

La lavande est particulièrement prisée pour ses effluves puissantes.

En 1907, René-Maurice s’investit activement dans la promotion et le développement de la lavande française.

Il fait breveter des techniques qui améliorent et modernisent les installations de distillation, fait planter des hectares de lavande, et crée le premier syndicat de producteurs de lavande.

L’essence de lavande française devient rapidement un véritable must.

C’est durant ces années que Gattefossé prend connaissance de ses vertus médicinales, grâce au savoir empirique des paysans avec lesquels il travaille.

Un savoir dont il vérifiera la véracité lors de l’accident survenu dans son laboratoire.

Restait encore à convaincre le monde médical de l’efficacité de l’aromathérapie.

Pour cela, il se plonge à corps perdu dans l’étude des propriétés thérapeutiques des huiles essentielles.

En 1919, il démontre que certaines ont des propriétés bactéricides.

Il consigne dans ses carnets le suivi de malades ayant bénéficié de traitements aux huiles essentielles dans plusieurs hôpitaux lyonnais.

Lors de l’épidémie de grippe espagnole, les établissements de santé expérimentent la pulvérisation d’un mélange d’huiles essentielles formulé par Gattefossé pour désinfecter l’atmosphère.

L’usage de cet antiseptique nommé Salvol se généralisera par la suite pour la désinfection des usines, des casernes, des écoles, des cinémas…

En 1932, il publie le premier traité sur l’emploi thérapeutique de l’essence de lavande et de l’essence de pin.

La synthèse de ses travaux est réunie en 1937 dans un livre qu’il intitule Aromathérapie.

À sa mort en 1950, c’est Blanche, sa veuve, qui est nommée présidente de l’entreprise, tandis que son fils Marcel devient directeur général.

Après la Seconde Guerre mondiale, le Docteur Jean Valnet (médecin et chirurgien) s’inspirera largement des connaissances et des recherches de Gattefossé pour structurer et donner une caution médicale à l’aromathérapie (Gattefossé n’étant pas médecin).

La tradition à l’origine des huiles essentielles

Sur tous les continents, les essences de plantes sont utilisées depuis des temps immémoriaux.

En Égypte antique, les plantes aromatiques et les résines servaient notamment à embaumer les défunts, ce qui laisse supposer que leurs propriétés antiseptiques étaient parfaitement connues.

Chez les Aborigènes d’Australie, en Inde, en Chine, chez les Amérindiens et dans toutes les civilisations méditerranéennes, on se soignait depuis des millénaires à l’aide de fumigations, d’onguents et de cataplasmes à base de plantes.

Les Égyptiens et les Perses étaient experts dans l’art de la distillation.

Ils savaient fabriquer des parfums et connaissaient l’essence de térébenthine.

Au XIIIᵉ siècle, on distille les premières eaux aromatiques (les hydrolats) de romarin, de sauge, de rose, ou encore de santal, mais l’huile de térébenthine reste la seule véritable huile essentielle.

Ce n’est qu’au XVIIᵉ siècle, grâce aux progrès de la distillation, que les huiles essentielles commencent à être utilisées comme telles, bien qu’elles restent marginales dans l’arsenal des médecins.

Il faudra donc attendre Gattefossé pour qu’elles gagnent enfin leurs lettres de noblesse.

À cette époque, la France était d’ailleurs à la pointe dans ce domaine.

Malheureusement, les années 30 ont également vu l’arrivée de nombreux médicaments de synthèse, ce qui a considérablement ralenti l’essor de l’aromathérapie.

Bien heureusement, ce savoir n’est pas tombé dans l’oubli et les huiles essentielles sont aujourd’hui incontournables pour les adeptes de soins naturels.

Les huiles essentielles en quelques mots

Les huiles essentielles ont un large éventail de bienfaits.

Elles peuvent aider à lutter contre :

  • Le stress, l’anxiété, la nervosité ;
  • Les problèmes digestifs ;
  • Les problèmes de peau ;
  • Les infections virales, bactériennes et fongiques ;
  • Les inflammations ;
  • Les maux de tête ;
  • Les douleurs gynécologiques ;
  • Les problèmes circulatoires ;
  • Etc.

On les utilise de diverses manières, les plus courantes étant le massage, la diffusion et l’ingestion pour certaines d’entre elles.

On a parfois tendance à l’oublier, mais les huiles essentielles sont très puissantes.

Je ne compte plus les personnes de mon entourage qui les utilisent n’importe comment, et à qui je dois sans cesse rappeler les règles de base !

● L’usage des huiles essentielles est déconseillé chez l’enfant, la femme enceinte ou allaitante, les personnes âgées ou souffrant de pathologies chroniques.

● Beaucoup ne doivent pas être ingérées, appliquées sur les muqueuses ou diffusées.

● Un test d’allergie doit systématiquement être fait avant toute utilisation. Il suffit de mettre une goutte d’huile essentielle dans le creux du bras par exemple et de s’assurer qu’il n’y ait aucune réaction désagréable.

Les huiles essentielles font partie de mes outils de soins naturels préférés, sans aucun doute, et nous devons beaucoup à René-Maurice Gattefossé, à qui je tenais à rendre hommage dans cette lettre.

Utilisez-vous des huiles essentielles ?

Si oui, quels usages en faites-vous et quelles sont vos préférées ? Dites le moi en commentaire !

5 2 votes
Évaluation de l'article

Sources :

Merci de ne poser aucune question d’ordre médical, auxquelles nous ne serions pas habilités à répondre.

En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que les éditions Nouvelle Page pourront l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.

S’abonner
Notification pour
guest

2 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Aissaoui ouarda
Aissaoui ouarda
7 jours il y a

Moi, j’utilise l’huile essentielle de Gaulthérie couchée pour mes douleurs rhumatismales.

Pastorino Nunzia
Pastorino Nunzia
7 jours il y a

Merci pour toutes ces informations très intéressantes
J’apprécie beaucoup l’HE de Lavande Aspic depuis des décennies

Suivez-nous sur Facebook

2
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x

Quel est votre profil énergétique ?

Découvrez votre personnalité énergétique et le type d'alimentation qui vous correspond le mieux.

Close