Chers amis,
Vous avez l’impression de bien dormir et pourtant vous vous sentez constamment fatigué ?
Vous souffrez peut-être d’apnée du sommeil.
Ne prenez surtout pas ce problème à la légère car, à la longue, il peut avoir des conséquences importantes sur votre santé.
Il est possible de souffrir d’apnée sans pour autant ronfler
L’inverse est vrai aussi. Apnée du sommeil et ronflements sont deux choses différentes.
L’apnée du sommeil se caractérise par des pauses respiratoires nocturnes de 10 à 30 secondes en moyenne, et se répétant plus de cinq fois par heure.
Dans la majorité des cas, cela passe totalement inaperçu.
Bien souvent, c’est le conjoint qui se rend compte que nous arrêtons de respirer par intermittence.
Il existe deux types d’apnées du sommeil, le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) étant la forme la plus courante.
La cause provient d’un rétrécissement du pharynx qui empêche l’air de circuler librement.
Si l’obstruction est partielle de forts ronflements sont associés. C’est lorsque l’obstruction est totale qu’on parle véritablement d’apnée.
Un micro-réveil est alors nécessaire pour retrouver une respiration normale.
Si ces réveils nocturnes se répètent toute la nuit, la fatigue chronique s’installe et cela peut devenir fort handicapant.
Au-delà de 30 pauses respiratoires/heure, on parle de SAOS sévère.
Une forme moins fréquente d’apnée existe. Il s’agit de l’apnée centrale du sommeil qui est liée à une cause neurologique.
Elle est cependant assez rare.
Comment savoir si je suis concerné ?
Le premier signe est la fatigue.
Si dès votre réveil vous avez l’impression de ne pas avoir dormi de la nuit ou si vous somnolez dans la journée, il faut tenir compte de ce signal d’alerte.
Seul un spécialiste du sommeil pourra confirmer le diagnostic.
Il réalisera deux examens spécifiques :
La polysomnographie
Cet examen est réalisé pendant une nuit de six heures minimum. Des capteurs vont enregistrer différents paramètres comme la ventilation, les mouvements corporels, l’activité cérébrale, oculaire, et cardiaque.
C’est l’examen le plus précis pour réaliser le diagnostic du syndrome d’apnée du sommeil. Il permet de repérer l’impact de celui-ci sur l’oxygénation et sur le sommeil en lui-même (enregistrement des micro-réveils).
L’examen polygraphique ventilatoire
Seules les données respiratoires, cardiaques et le taux d’oxygène dans le sang sont ici analysées. C’est un examen simplifié utile pour confirmer un premier diagnostic ou pour évaluer l’efficacité d’un traitement.
Pour bénéficier de ces examens, vous devez prendre rendez-vous dans un centre du sommeil.
Le plus souvent vous serez reçu l’après-midi mais l’examen en lui-même se déroulera la nuit.
Des électrodes seront placées sur votre crâne, votre poitrine, votre visage, vos bras, vos jambes et vous serez filmé durant votre nuit de sommeil.
L’examen dure en moyenne huit heures.
Sachez que la polysomnographie et la polygraphie respiratoire sont des actes inscrits dans la classification commune des actes médicaux (CCAM) et pris en charge par l’Assurance maladie.
Alors, si vous avez un doute, ne passez pas à côté d’une apnée éventuelle car, nous allons le voir, l’impact sur la qualité de vie peut être important.
Des conséquences qui peuvent être graves
En cas d’apnée du sommeil, reprendre une respiration normale nécessite de se réveiller et cela peut être le cas plusieurs dizaines de fois dans la nuit !
Le sommeil est fragmenté et n’est donc plus réparateur.
Avec la fatigue qui s’installe, une diminution de l’attention peut se manifester avec diverses conséquences (risques majorés d’accidents, impact sur la qualité du travail, somnolence dans la journée, vie sociale moins épanouie, etc.).
Sur le long terme, les conséquences peuvent être encore plus dramatiques.
En effet, l’apnée du sommeil peut mener par exemple à la dépression.
Une étude tunisienne[1] montre que la prévalence de la dépression chez les participants victimes d’apnée du sommeil était de 45,5 % et celle de l’anxiété de 21,2 %.
Après 3 mois de traitement, la prévalence de la dépression et celle de l’anxiété étaient tombées respectivement à 18,2 % et 6,1 %.
Le risque de maladies cardiovasculaires est également majoré[2].
Durant la nuit, les arrêts fréquents de la respiration impactent le travail du cœur.
Lors de l’apnée, le rythme cardiaque ralentit. Mais à la reprise de la respiration il s’emballe afin de réapprovisionner les organes en oxygène.
Ces montagnes russes incessantes finissent par fatiguer le myocarde. Ce sont à la clef des maladies cardiovasculaires telles que l’hypertension artérielle, l’insuffisance cardiaque, l’infarctus du myocarde ou l’accident vasculaire cérébral[3].
On estime que le risque de développer ces maladies lorsqu’on souffre d’apnée du sommeil serait multiplié par 5 !
Pour en finir avec ce tableau peu réjouissant, plusieurs études montrent qu’il pourrait y avoir un lien entre le diabète de type 2 et le syndrome d’apnée obstructive du sommeil[4].
Sur le long terme l’incidence des troubles cités ci-dessus augmente.
Il est donc primordial de régler ce problème d’apnée le plus rapidement possible.
5 mesures à prendre tout de suite en cas d’apnée du sommeil
Avant d’en venir à la solution radicale qui consiste à dormir avec un appareil qui régule la respiration, je vous propose quelques solutions moins invasives.
- L’obésité et le surpoids étant les deux principaux facteurs de risque de l’apnée du sommeil, la première mesure consiste à perdre quelques kilos. Parfois, le simple fait de maigrir suffit à régler le problème. Il serait dommage de ne pas essayer ! Retrouver une alimentation équilibrée et une activité physique régulière me paraît indispensable.
- Évitez autant que possible le tabac qui irrite les voies respiratoires. Cela peut mener à une inflammation favorisant les apnées du sommeil.
- Rééduquer les muscles de la langue et de la gorge. Le manque de tonicité de ces muscles va bloquer le passage de l’air. Un orthophoniste pourra mettre en place des exercices de rééducation adaptés. Consulter un ostéopathe peut aussi être très bénéfique. Il pourra rééquilibrer les tensions des zones impliquées dans la respiration. Dans le même ordre d’idée, évitez l’emploi de somnifères et l’alcool car ces substances vont relâcher les muscles de la gorge et de la langue, et ainsi favoriser la sévérité des apnées.
- Certaines pratiques favorisent la respiration, la détente, la relaxation. Se mettre au yoga ou au taï-chi peut permettre d’améliorer les capacités respiratoires et de réduire le nombre des apnées nocturnes.
- Évitez de dormir sur le dos, c’est dans cette position que les voies respiratoires sont les plus rétrécies. Positionnez-vous plutôt sur le côté. Pour vous aider, il existe des pyjamas et des t-shirts permettant le maintien de cette position grâce à une balle cousue dans le dos. L’ouverture des voies respiratoires peut également être facilitée si vous inclinez votre lit afin de dormir la tête légèrement surélevée.
2 plantes relaxantes qui peuvent être utiles
En complément de ces mesures vous pouvez également faire appel à certaines plantes relaxantes qui amélioreront votre sommeil et réduiront la fréquence des apnées.
Je pense tout particulièrement au coquelicot et au pavot de Californie.
Le coquelicot
Les pétales de la fleur contiennent des substances mucilagineuses, qui permettent une dilution des glaires qui peuvent gêner la respiration durant la nuit. De plus, le coquelicot a un léger effet sédatif, ce qui aide à passer des nuits plus sereines.
Le coquelicot est commercialisé en gélules et en comprimés. Il convient de bien respecter la posologie conseillée par le fabricant.
La consommation de coquelicot est contre-indiquée au cours de la grossesse ou de l’allaitement.
Il ne doit pas être consommé avec des somnifères ou des anxiolytiques sans avis médical.
L’eschscholtzia ou pavot de Californie
Les pétales de la fleur contiennent des substances mucilagineuses, qui permettent une dilution des glaires qui peuvent gêner la respiration durant la nuit. De plus, le coquelicot a un léger effet sédatif, ce qui aide à passer des nuits plus sereines.
Le coquelicot est commercialisé en gélules et en comprimés. Il convient de bien respecter la posologie conseillée par le fabricant.
La consommation de coquelicot est contre-indiquée au cours de la grossesse ou de l’allaitement.
Il ne doit pas être consommé avec des somnifères ou des anxiolytiques sans avis médical.
L’eschscholtzia ou pavot de Californie
Cette plante contient des alcaloïdes aux effets sédatifs plus puissants que le coquelicot. Elle possède également d’intéressantes propriétés antispasmodiques (les spasmes nerveux pouvant être à l’origine des apnées).
Vous la trouverez sous sa forme sèche en herboristerie pour les infusions, en teinture mère ou en gélule.
Il est déconseillé d’utiliser l’eschscholtzia en cas de glaucome à angle fermé, car l’un de ses alcaloïdes, la sanguinarine, tend à augmenter la pression intraoculaire.
À éviter aussi si vous prenez des anxiolytiques, des somnifères ou des antidépresseurs.
Pour finir, pensez au magnésium qui contribue à un fonctionnement normal du système nerveux et à sa relaxation.
Et vous, souffrez-vous d’apnée du sommeil ? Avez-vous trouvé une solution naturelle que vous voudriez partager avec nous ?
Votre expérience est précieuse. N’hésitez pas à la partager en commentaires.
A bientôt,
Laurent des éditions Nouvelle Page
Bonjour merci pour cet article. Bien présente.
Je me demandais s il ne serait pas intéressant de proposer des gargarismes avec des plantes à tanin pour retendre. Les tissus on en trouve dans la famille des rosaces. Par exemple Agrimonia eupatoria. Que l on pourrait associer à de la sauge peut etre
Merci pour cet excellent exposé plurivalent!
Dans les thérapies, je proposerais aussi des inhalations nasales avec une ou 2 gttes d’huile essentielle en respirant lentement, consciemment, assez longtemps pour trouver un rythme paisible .et avoir pleinement dégagé les éventuelles sécrétions.