2050, l’année de tous les dangers - Nouvelle Page Santé

2050, l’année de tous les dangers

Ici le Dr Antoine Demonceaux.

2050 est l’échéance annoncée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de l’explosion d’une des plus grandes crises sanitaires mondiale du XXIème siècle.

Et je ne vous parle ni de cancer, ni d’Alzheimer.

Non, à cette date, la résistance aux antibiotiques (antibiorésistance) tuera plus de gens que le cancer actuellement.

Comment les germes sont-ils passés dans la résistance ? 

L’administration répétée d’antibiotiques chez l’homme ou l’animal ainsi que la présence à faible dose d’antibiotiques dans le corps du fait de la pollution de l’eau ont favorisé la sélection de germes.

Ils deviennent de “super germes” capables de résister aux antibiotiques.

Les mécanisme d’antibiorésistance sont multiples et sont rangés dans deux catégories : biochimiques et cliniques.

Certains germes sont naturellement résistants à certains antibiotiques. C’est souvent le cas des bactéries que l’on retrouve dans l’intestin ou encore du staphylocoque doré.

Comment les germes arrivent-ils à déjouer les pièges des antibiotiques ? Via 3 mécanisme principaux :

En produisant une enzyme qui modifie ou détruit l’antibiotique (Carbapénémases), en modifiant la cible de celui-ci, ou en rendant leur propre membrane imperméable (un peu comme un bouclier de protection)1.

Ils peuvent aussi devenir résistants par mutation ou par échange de matériel génétique avec d’autres germes. Les souches résistantes essaiment plus facilement que les autres, occupant le terrain conquis.

E. Coli : histoire d’une entrée dans la résistance

Prenons l’exemple d’un des germes les plus fréquent : Escherichia Coli (E. Coli). Il est présent dans plus de 85% des infections urinaires.

En 1970, il était sensible, et donc facilement détruit par l’Amoxicilline.

Ensuite, les choses se compliquent peu à peu :

  • En 1980 il faut ajouter de l’Acide Clavulanique
  • En 1990 il faut faire appel aux Céphalosporines sur 3 générations de cet antibiotique
  • En 2000 aux Carbapénèmes
  • En 2010 E. Coli résiste pratiquement à tous les antibiotiques.

Aujourd’hui, de nombreux cas d’infections à E. Coli ne peuvent plus être soignés par une grande majorité des antimicrobiens disponibles.

Des antimicrobiens inefficaces.

En 2019, déjà 5 millions de personnes dans le monde sont mortes du fait de l’antibiorésistance.

La France reste pour le moment un peu épargnée par ce phénomène, sauf en milieu hospitalier. En revanche, le problème devient dramatique dans des pays comme la Grèce, Chypre, l’Afrique du Nord, l’Inde et même les Etats-Unis.

3 raisons à l’augmentation de l’antibiorésistance

Nous pouvons aujourd’hui identifier trois principales causes de l’augmentation de l’antibiorésistance :

  • Le mésusage des antibiotiques :

Récemment, une pharmacienne me disait qu’elle était effarée par la prescription systématique de cortisone et d’antibiotiques chez les enfants atteints de pathologies ORL mineures. Ces maladies affolent les parents, et parfois les médecins, du fait de la fièvre provoquée par l’inflammation inhérente au début de l’affection. La plupart du temps, cette inflammation est de courte durée, 1 à 3 jours, et la fièvre tombe d’elle-même. Les parents exigent des antibiotiques qu’ils arrêtent dès la chute de la fièvre, sélectionnant alors des germes qui deviennent résistants.

Dans les infections urinaires chroniques, la mode est de donner 2 ou 3 fois par semaine un antibiotique pour contenir l’infection. Les E. Coli, germes les plus fréquents (85%), deviennent résistants à tout.

Si le message, pertinent, de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) « les antibiotiques, c’est pas automatique » avait pendant un temps fait baisser la consommation des antimicrobiens, nous sommes à ce jour les 4èmes plus gros consommateurs de ces médicaments en Europe pour les enfants de 0 à 4 ans.

  • Les antibiotiques dans le monde animal :

Les animaux d’élevage et de compagnie consomment 40% des antibiotiques produits. Dans l’élevage intensif, cela concerne 80% du bétail.

C’est colossal.

Si l’on prend l’exemple des lapins, qui sont fragiles du fait de leur croissance rapide, 100% d’entre eux consomment régulièrement des antimicrobiens de façon « préventive »2.

L’antibiorésistance devient tellement importante que certains éleveurs n’hésitent pas à utiliser du désinfectant destiné aux bâtiments pour compléter les traitements.

Il en est de même dans les élevages de poulets. Quand cette viande est consommée, elle délivre alors des doses sous-efficaces d’antibiotiques que notre corps emmagasine. La première conséquence sera un déséquilibre de notre flore intestinale au profit des germes les plus résistants comme les E. Coli. La boucle est bouclée !

  • La pollution des eaux

L’élimination fécale par les humains et les animaux contamine durablement les eaux usées et de rivière. Toutes les analyses le prouvent, des antibiotiques, entre autres médicaments, sont présents dans les eaux que nous utilisons. Les stations d’épuration, à l’exception d’un très petit nombre en France, ne sont pas équipées pour neutraliser les médicaments. Un moyen existe pourtant : l’ozone injecté dans les eaux usées. Ce gaz oxyde les molécules et contribue à les éradiquer à 80 % contre à peine 10 à 20 % dans les stations d’épurations habituelles.

Nous pouvons constater le risque majeur de l’antibiorésistance dans un pays comme l’Inde, premier producteur mondial de molécules médicamenteuses. La pollution de l’eau est telle que 100 % des E. Coli sont résistants et que plus de 50000 bébés meurent par an du fait de l’inefficacité des antimicrobiens. Voilà ce qui nous attends dans les années à venir !

La pollution des eaux ne concerne pas que les antibiotiques. Plus de 15 médicaments sont retrouvés comme des antibiotiques, des hormones, des anti-inflammatoires ou des antiépileptiques. Les poissons changent de sexe à cause de la pilule contraceptive, les psychotropes absorbés par les femmes enceintes peuvent être à l’origine de troubles du comportement de l’enfant à venir. Dans certains captages, la carbamazépine, antiépileptique est retrouvée à des doses de 580 mg/l pour une norme à 50 mg/l.

Selon certains spécialistes, 2050 serait un retour à l’ère pré-antibiotiques où une bronchite pouvait provoquer la mort3.

Il est urgent de changer de comportement pour nos enfants et petits-enfants.

Comment changer notre comportement face aux infections ?

Une des première mesure consiste en une bonne hygiène de vie : lavage des mains, conservation et lavage des aliments, activité physique régulière.

Nous pouvons ajouter durant la période hivernale, plus propice aux infections virales précurseurs de surinfections bactériennes, 2000 à 3000 UI de Vitamine D, 15 mg de zinc et des probiotiques pour renforcer la flore intestinale.

Une vaste étude, EPI3, a montré que les personnes soignées par homéopathie ne font pas plus d’infections ORL que celles qui ne prennent pas de granules tout en consommant 50 % d’antibiotiques en moins. L’homéopathie a un effet préventif. C’est une voie qui continue à être étudiée.

Tout ce qui contribue à un bon équilibre de santé et un maintien de défenses immunitaires efficaces favorisera le maintien de l’efficacité des antibiotiques, nous devons y contribuer.

Mes 10 conseils pour lutter contre l’antibiorésistance :

1. N’exigez pas d’antibiotiques si votre état de santé ne le nécessite pas. Votre médecin saura vous conseiller. Vous pouvez aborder avec lui la notion de bénéfice-risque.

2. Les virus ne sont pas sensibles aux antibiotiques : inutile donc d’en prendre en cas d’infection virale.

3. Prenez les traitements antibiotiques pendant la période prescrite, pas plus, ni moins. Vous risquez sinon de sélectionner les germes les plus résistants.

4. Faites une cure de probiotiques en cas de traitement antibiotique pour rétablir votre flore intestinale. Rappelez vous que c’est là que prolifèrent les E. Coli.

5. Vos défenses immunitaires sont essentielles : Vit D, Zinc et exercice physique sont indispensables.

6. Lavez vous les mains régulièrement.

7. Mangez bio pour une bonne nutrition et exigez de la viande sans antibiotiques. Evitez de manger du lapin si vous n’en connaissez pas l’origine.

8. Veillez à une bonne conservation des aliments. Attention à l’hygiène de votre réfrigérateur qui doit être nettoyé régulièrement !

9. Lavez les aliments soigneusement.

10. Les traitements complémentaires : homéopathie, aromathérapie, phytothérapie peuvent aider à éviter une antibiothérapie. De même que certains oligo-éléments (comme l’Argent ou Cuivre-manganèse): vous pouvez les prendre par jour, 3 jours par semaine.

Appliquez-vous déjà certains de ces conseils ?

Prenez bien soin de vous, de notre planète et de l’avenir de la santé de nos enfants.

A bientôt,

Antoine Demonceaux

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Sources :

Merci de ne poser aucune question d’ordre médical, auxquelles nous ne serions pas habilités à répondre.

En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que les éditions Nouvelle Page pourront l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.

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Anne FERNANDEZ
2 années il y a

Bonjour, personnellement je ne me soigne uniquement par homéopathie, phyto, oligo-éléments, propolis, huiles essentielles et même mes chats ! Concernant les antibiotiques j’ai même lu récemment qu’il ne faut pas les prendre jusqu’au bout du traitement prescrit, au risque de ne pas laisser l’organisme lutter seul et efficacement contre les bactéries.. Qu’en pensez vous ?

MF Chamberlin
MF Chamberlin
2 années il y a

Félicitation Docteur pour votre article. Pharmacien, diplômée d’homéopathie (DU Lille en 1984), et de phytothérapie (en 1989), je ne peux qu’approuver tout ce que vous avez écrit qui est dicté par le bon sens et des connaissances exactes de la situation. J’ai pu vérifier pendant ma carrière que l’homéopathie, la phytothérapie pour ma part et l’ acuponcture, l’ostéopathie et d’autres médecines alternatives ou complémentaires, permettaient de maintenir une bonne santé chez de nombreuses personnes et évitaient l’emploi de médicaments à effets secondaires souvent importants dont les antibiotiques.
Merci pour ce que vous faites pour la santé publique.

Sandrine
Sandrine
2 années il y a

Je soigne ma famille quasi sans antibio depuis 20ans, avec homéo, phyto et HE

Monique
2 années il y a

Je suis presque toutes ces recommandations à part l’activité physique et malgré tout j’ai des infections urinaires à répétition. Mon médecin me prescrit des antibiotiques. Ensuite l l’infection est partie mais il reste à l’ECBU de contrôle 7000 globules blancs et apparemment c’est trop si je comprends bien l’annotation du labo. Je suppose que c’est la raison pour laquelle l’infection récidive. Alors que faire ?

Seigle
Seigle
2 années il y a

Merci pour ces conseils de bon sens
Qui pourraient être enseignés à l’école

Francoise.rudelle@gmail.com
Francoise.rudelle@gmail.com
2 années il y a

Et oui, j’applique ou j’utilise déjà depuis des années toutes ces formes de prévention, y compris pour mes,animaux, non acceptées il faut bien l’admettre.
Mon vaccin antigrippal est concocté par mon homéopathe préféré, cuivre/or/argent, argent colloïdal, manganèse contre les allergies saisonnières, lavage des mains, miel, bref tout ce qui ne rentre pas ou prou dans,les caisses des laboratoires.
En lisant votre article, j’ai vu homéopathie en prévention, à l’étude actuellement. Y aurait-il un revirement à propos de ce « placebo » ?
Merci pour vos articles et vos informations.

EVELYNE S
EVELYNE S
2 années il y a

Bjr, super rapport et mise en garde, mais hélas ! en éventail restreint . Personnellement, j’ai 71 ans, toutes mes dents y compris les 4 sagesse.J’ai honte d’écrire que suis en bonne santé. L’‘infection urinaire connait pas, ni cholestérol, ni diabète, ni cardiaque, ni tension ( la génétique là dedans) De toute ma vie je n’ai jamais bu du lait, ni laitage, seul le fromage.J’utilise tjrs en nettoyage pour ma maison y compris pour les mains dès que je rentre de l’extérieur l’eau javellisée. je consomme bcp de légumes, des herbes dites « sauvages » cueillies dans les champs en jachère, viande,… Lire la suite »

Karine
Karine
2 années il y a

J’applique ces conseils depuis des années . Donc je n’ai rien appris de nouveau.

LELOUP
LELOUP
2 années il y a

Effectivement j’utilise dès l’automne, la vitamine D , le zinc, 2Linflam (homéopathie) pour le système immunitaire.
J’utilise aussi les huiles essentielles dès les premiers symptômes de refroidissement ou autres.
Je bois un jus de citron le matin ou mange un kiwi.
J’essaie de manger le plus possible local. Je mange moins de viande.
Je lave tous mes fruits et légumes.
Le lavage des mains évidemment c’est automatique.
Bref,

Christine
Christine
2 années il y a

J’applique les points 1-5 à 100 % en fait je refuse de prendre des antibiotiques de facon systématique, et la seule fois où j’en ai pris, j’ai suivi les points 1-5.
Les points 6à 9 sont suivis un peu moins conséquemment j’avoue, et demanderaient un peu plus d’attention de ma part.
Concernant le point dix je me soigne avec des plantes et des vitamines.
Et je me porte bien, ayant entre temps l’âge d’être arrière-grand-mère, pleine d’énergie et rarement malade, j’ai bien l’intention de vivre encore quelques dizaines d’années en plein fonctionnement.

jeanine Ovelacq
jeanine Ovelacq
2 années il y a

oui tout ce que je viens de lire je connaissais, et je prends et mon mari aussi tous les jours surtout en période automne hiver vitamine C liposomale , D , Magnésium bisclynate plus de l’homéopathie prescrite par mon médecin.
nous sommes en pleine forme, et notre âge n’est pas inscrit sur notre visage ni notre comportement.

Lucie Tessier
Lucie Tessier
2 années il y a

Merci pour ce message très informatif mais qui fait un peu peur. je prends ma vitamine D3 et mon zinc ponctuellement et j’évite ainsi les malaises saisonniers, je mange bio et très très peu de viande, je n’ai pas pris d’antibiotiques depuis une quarantaine d’années oui vous avez bien lu, c’est donc possible de ne pas en avoir besoin, mais ce qui est frustrant c’est ce qu’ils mettent dans les produits de consommation à notre insu, ce devrait être mieux réglementé..c’est notre santé qui en dépends. merci encore de nous informer et j’aime bien l’homéopathie, je viens d’acheter un sirop… Lire la suite »

Sylvie
Sylvie
2 années il y a

Avant de prendre des médicaments je prend le temps de voir d autre solution avant mais je vois très bien que médecine n est pas à mon ecoute

Claudie
Claudie
2 années il y a

Merci de tous vos conseils.
Je suis attentives aux gestes d’hygiènes, je ne consommes des antibiotiques que lorsque cela est nécessaire et je suis adepte de l’homéopathie.
Merci de ces rappels simples. Claudie

Dalla Vaniglia Nadine
2 années il y a

Bonjour, je tiens à vous remercier pour tous vos bons conseils

grosjean
2 années il y a

merci de rappeler le bon sens à la manoeuvre!! mais j’ai changé de département et par hasard…sauriez vous où trouver un homéopathe autour de Samatan (32)

FOUASSIER
2 années il y a

Nous prenons tous les matins à jeun des oligo-éléments : Oligosol cuivre, or et argent + du Zinc de chez igosanté et le soir de la vitamine D de la marque dédrogyl.
Depuis 5ans nous n’avons plus de rhumes.

François
François
2 années il y a

Les médecins sont peu soucieux des conséquences de leurs actes; combien sont condamnés pour mauvais diagnostic, mauvaise prescription, abus d’antibiotique.
Regardons les choses en face: à qui profite ces abus : tout le système médical ,et ce qui en découle est un système moribond, plus de médecin en campagne, des personnes toujours plus malade car moins résistantes, un sécurité sociale qui va s’enfoncer dans un gouffre et plus d’homéopathie en France.

christian
christian
2 années il y a

J’applique vos dix conseils depuis plusieurs années et je m’en porte pas plus mal.

Françoise Picon
Françoise Picon
2 années il y a

Merci, Docteur, pour ces conseils précis et précieux. Ça nous changera du paracétamol et des campagnes vaccinales. Vous feriez un bon ministre de la Santé. Vive l’homéopathie !

philippe MF
philippe MF
2 années il y a

personnellement j’utilise ces compléments certains épisodiquement d’autres régulièrement : D surtout l’hiver

Roma
Roma
2 années il y a

je ne comprends pas comment laisser les organismes chargés de l’eau. nous devons les obliger à livrer à la France entière une eau saine et buvable. il est temps d’agir en faisant vôter une loi qui pousse ces organismes à nous livrer une bonne eau buvable.

Sarah .F
Sarah .F
2 années il y a

De très bon conseils pour notre santé.
Pour ma part, j’évite les antibiotiques, je prends de la vitamine D, du Zinc, vitamine C liquide et magnesium .
Important pour être en forme tout l’hiver.

Véronique Cousin
2 années il y a

Les médecines naturelles, phyto, aroma, homeo, acupuncture etc…… permettent, dans la plupart des cas, au defenses du corps de lutter contre les infections et n’agissent pas à leur place…. Elles sont  »pro » defense et non pas  »anti » quelque chose.

arlette
2 années il y a

OUI JE PRENDS DE LA VIT.D DU ZINC ET ECHINACEE

LEGER
LEGER
2 années il y a

oui,je me soigne le plus possible avec médecine douce. mais en cas d’otite, les huiles essentielles et l’argile n’ont pas suffi a me soigner , j »ai du prendre un gros traitement d’antibiose pour m’en sortir . je en connais pas ce qui peut prévenir en homéopathie….

Domingues
Domingues
2 années il y a

Je me soigne avec huiles essentielles, homéopathie, oligo éléments, nourriture saine/ bio, argile verte, charbon actif, plantes comestibles et médicinales, yoga, bains froid en ocean, marche… Tout ce que la nature nous offre est pour notre santé, notre bien etre…
Merci pour votre propos 😉👍🙏

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