2021, l’année du jeûne ? - Nouvelle Page Santé

2021, l’année du jeûne ?

J’ai une habitude que je souhaite partager avec vous.

Après les festivités de fin d’année, je fais systématiquement un jeûne.

Cela me permet de régénérer mon système digestif après quelques excès assumés.

C’est aussi pour moi une façon de me préparer à entrer dans la nouvelle année d’un bon pied.

Il y a une dimension symbolique dans ma démarche : repartir sur une page blanche, avec l’esprit et le corps « purifié ».

Tenez bon la barre !

Je sais que le jeûne peut faire peur.

Se priver de nourriture n’est pas naturel, se dit-on, à tort pourtant.

Certains l’imaginent peut-être comme une véritable souffrance.

Les débuts peuvent être difficiles, c’est vrai.

Les désagréments que l’on ressent parfois durant les premières 48 heures de jeûne sont normaux.

Le corps, habitué à sa dose quotidienne de nourriture, se rebiffe un peu.

Vous pourriez éprouver quelques maux de tête, avoir froid ou quelques crampes d’estomac.

Gardez en tête que ceci est passager !

Et surtout que le jeu en vaut la chandelle.

Détox, poids, diabète, arthrite, hypertension… Qui dit mieux ?

Peu de méthodes non médicamenteuses peuvent se vanter d’avoir autant d’effets positifs sur la santé.

Jeûner vous permettra de nettoyer votre organisme.

Le foie et tout l’appareil digestif vont profiter de cette plage de repos pour se consacrer à la neutralisation et à l’élimination des substances toxiques.

Idéal pour éliminer le trop-plein accumulé durant les repas gargantuesques des fêtes !

Vous n’allez plus reconnaître vos intestins.

Mettre les intestins au repos développe une nouvelle flore intestinale, plus équilibrée1.

Il en résulte un meilleur confort gastro-intestinal.

Au revoir les ballonnements, les douleurs, la sensation de lourdeur après le repas, la constipation !

Des maux que nous sommes nombreux à subir sans trouver de solution durable.

Le jeûne, pratiqué régulièrement, en est une.

Les petits kilos pris durant les fêtes vont vite disparaître.

Le nombre de kilos que vous allez perdre en jeûnant dépendra de votre organisme.

Mais ce qui est sûr, ce sont les études qui montrent que le jeûne (notamment le jeûne intermittent) permet une perte de poids équivalente à un régime restrictif2.

Vaut-il mieux jeûner quelques jours ou se priver de longs mois avec toute la frustration que cela comporte ?

Sans compter l’effet bien connu des régimes : l’effet yoyo…

Une amélioration de la tension artérielle.

Le professeur Iftikhar Alam de l’université Bacha Khan à Charsadda au Pakistan a suivi l’évolution de la tension artérielle de 78 hommes qui ont jeûné 16 heures pendant 29 jours consécutifs.

Résultat ? Leur tension artérielle a diminué de 140,6 mmHg à 124,2 mmHg en moyenne.

Une diminution des marqueurs de risque cardiovasculaire a également été constatée3.

Un effet sur le vieillissement.

Valter Longo, prix 2001 de l’Alzheimer Research Association, a étudié les régimes alimentaires des habitants des zones bleues (régions du monde où la longévité des habitants est très nettement au-dessus de la moyenne).

Les résultats tendent à prouver qu’un apport calorique restrictif permettrait de réduire les biomarqueurs liés à la vieillesse4 !

Ce dernier argument devrait achever de vous convaincre : Françoise Wilhelmi de Toledo, médecin et directrice des cliniques Buchinger Wilhelmi à Überlingen (Allemagne) et à Marbella (Espagne) mène des études sur les effets du jeûne5 depuis fort longtemps.

Il aurait, selon elle, une répercussion positive sur les maladies métaboliques comme le diabète, l’hypercholestérolémie, l’obésité, l’arthrite et la polyarthrite, les allergies, l’asthme et bien sûr les maladies digestives (colites, gastrites…).

Le jeûne à la carte

Il existe plusieurs façons de jeûner.

Abandonner toute nourriture pendant plusieurs jours n’est pas à la portée de tous, et peut ne pas être sans danger.

Moi-même je préfère une façon de faire plus douce : le jeûne intermittent.

Voici en quelques mots les différents types de jeûnes à votre disposition. Vous trouverez forcément celui qui vous convient le mieux.

Le jeûne sec

On l’appelle aussi le jeûne complet, ou absolu.

C’est la forme la plus « hard« . Je la déconseille aux débutants.

Aucun aliment ni boisson ne sont permis. Il peut s’étaler sur quelques jours et le risque principal est la déshydratation, qui peut avoir des répercussions graves.

Donc ne vous lancez pas sans être accompagné par un professionnel de santé.

Le jeûne hydrique

C’est une façon plus prudente de pratiquer le jeûne.

La consommation d’eau est autorisée, celle de tisane aussi, en fait, toutes les boissons sans calories (donc sans sucre) comme les bouillons de légumes.

On peut le faire durer sur de plus longues périodes qu’un jeûne sec.

Nous avons tous la capacité de supporter l’absence de nourriture pendant plusieurs semaines : un adulte moyen pourrait, en théorie, tenir entre soixante-dix et quatre-vingts jours sans manger.

Commencez par jeûner deux ou trois jours avec votre époux ou votre épouse ou avec des amis.

Ce sera plus rassurant, notamment si vous craignez les malaises.

Simple précaution à avoir la première fois, mais je vous rassure, en général tout se passe très bien !

Le jeûne partiel

C’est une version encore un peu plus souple.

Le principe est de se limiter à des apports caloriques faibles (autour de 300 kcal/jour).

J’ai essayé, ce n’est pas simple du tout !

Le problème, selon mon expérience, réside dans le fait de devoir calculer ses calories.

C’est assez décourageant.

Ensuite, je trouve que le fait de manger, même très peu, « réveille » l’estomac, qui a alors tendance à réclamer sans cesse une petite rallonge…

Le jeûne intermittent

C’est celui qui me convient le mieux.

Il suit une règle simple : laisser s’écouler un certain nombre d’heures entre chaque repas.

Mais attention il existe plusieurs formes de jeûnes intermittents. Mon préféré s’appelle la “Méthode 16/8”.

D’une manière générale, avec un jeûne intermittent vos repas restent tout à fait normaux (évitez tout de même de faire un sort à votre frigo pour rattraper les calories perdues !)

Contrairement à d’autres formes de jeûne, il peut ne pas être limité dans le temps.

Certains choisissent de le pratiquer de temps à autre durant une période définie (c’est mon cas) mais la plupart du temps il s’agit d’une pratique quotidienne.

Un véritable mode de vie en somme.

Quelques conseils d’un jeûneur heureux

Lorsque l’on n’a jamais pratiqué le jeûne on se pose beaucoup de questions.

Voici quelques conseils qui peuvent vous aider : c’est du vécu !

Préparez-vous en amont

On ne décide pas de jeûner du jour au lendemain sur un coup de tête.

Je vous conseille d’assainir votre régime alimentaire un mois avant de débuter.

J’entends par là supprimer les plats préparés, les boissons sucrées, le café, les fritures, la charcuterie, les mauvaises graisses, l’alcool, les gâteaux apéritifs, les pâtisseries.

Réduisez d’un quart vos portions habituelles et mangez davantage de fruits et légumes.

Buvez beaucoup d’eau (1 litre par jour minimum).

Remplacez les viandes grasses (porc, agneau, veau, bœuf) par des viandes blanches et du poisson.

Gardez le rythme

En cas de petite déprime, buvez des bouillons chauds.

Le soir devant la télé ou à quatre heures.

Ils sont pleins d’oligoéléments, de vitamines et sont réconfortants.

Pour pallier la sensation de faim, soutenir votre mental et favoriser les éliminations, les infusions de plantes vous seront utiles.

Leurs propriétés dépuratives les rendent indispensables à ce grand processus de nettoyage.

Je vous livre ma recette favorite de tisane détoxifiante : faites bouillir des pissenlits (20 grammes), du romarin (10 grammes), de la bardane (20 grammes) et de l’anis vert ou étoilé (badiane) (10 grammes), dans un litre d’eau. Laissez infuser 10 minutes, puis filtrez.

Si vous êtes en bonne forme, le jeûne hydrique, partiel ou intermittent, ne présente aucun danger.

En revanche vous vous abstiendrez de jeûner si vous souffrez : de tuberculose pulmonaire, de myopathie pseudo-paralytique grave (dégénérescence musculaire), de diabète type 1, insulinodépendant, de néphropathies (maladies des reins), de maladies nécessitant une médication chimique importante, de carence ou d’un faible taux d’albumine, d’hyperthyroïdie aiguë

de dénutrition (anorexie), ou d’anémie.

Les femmes enceintes ou allaitantes sont également concernées.

Les hypertendus et les diabétiques de type 2 devront observer quelques précautions.

En effet, après quelques heures de jeûne, la glycémie et la tension artérielle chutent.

Prendre des hypotenseurs et des hypoglycémiants devient dangereux.

L’utilisation d’un glucomètre ou d’un tensiomètre permet d’ajuster les traitements, toujours avec l’accord de votre médecin.

Lui seul sera habilité à vous dire si le jeûne vous convient et comment le suivre.

Maintenant que vous savez tout, à vous de jeûner, pardon… de jouer !

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Sources :

Merci de ne poser aucune question d’ordre médical, auxquelles nous ne serions pas habilités à répondre.

En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que les éditions Nouvelle Page pourront l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.

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Sissi
Sissi
3 années il y a

Bonjour,
Je pratique le jeûne intermittent hydrique (16 h) depuis environ 1 an et je n’ai pas perdu du tout de poids. Je suis en période de ménopause donc je pense que c’est pour ça ?? Et mon ami le fait également, il a perdu du poids mais par contre il a une tension très élevée, et elle n’a pas baissé.

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