Pourquoi je raffole des myrtilles ? - Nouvelle Page Santé

Pourquoi je raffole des myrtilles ?

 

On raconte que pendant la seconde guerre mondiale, si les pilotes de chasse anglais ont infligé tant de défaites aux pilotes allemands durant les raids de nuit, c’est grâce à leur consommation quotidienne de confiture de myrtilles.

Ce régime imposé leur aurait permis d’améliorer leur vision nocturne.

Amusant, mais faux.

Et ce ne sont pas les seules contre-vérités qui circulent autour des myrtilles.

Voyons plutôt ce que vous pouvez vraiment attendre de ces merveilleuses petites baies en matière de santé.

Myrtille ? Vous avez dit myrtille ?

Tout d’abord, êtes-vous certain d’acheter de véritables myrtilles lorsque vous en trouvez au supermarché ?

Les baies et les jus du commerce ne sont pas toujours ce que vous croyez !

La véritable myrtille porte le joli nom botanique de Vaccinium myrtillus.

On la trouve à l’état sauvage, surtout en moyenne montagne (Vosges, Auvergne…), de juillet à septembre.

Sa chair est presque noire, très légèrement acidulée et renferme le plus de bienfaits pour votre santé.

C’est la seule qui permet, par exemple, de stopper une diarrhée sous forme d’infusion.

Cependant, la myrtille que nous trouvons de plus en plus fréquemment en magasins est en réalité un fruit de culture que l’on appelle bleuet.

Celui-ci est originaire d’Amérique du Nord où il est connu sous le nom de blueberry, mais la France en produit également depuis les années 1980, notamment en Lozère, en Ardèche, ou encore en Bretagne.

Vous reconnaîtrez ces « fausses myrtilles » facilement : elles sont plus grosses, plus sucrées mais moins parfumées que les myrtilles sauvages, et, véritable point de repère, leur chair est blanche.

Ce type de myrtilles n’est certes pas à rejeter, faute de grive on mange des merles, mais si vous en avez la possibilité, choisissez plutôt des myrtilles sauvages.

Elles sont pour moi incomparables.

Dans la myrtille, il n’y a rien à jeter !

Si vous interrogez un botaniste ou un herboriste il vous le confirmera : Vaccinium myrtillus cache ses bienfaits aussi bien dans ses racines, que dans ses feuilles ou dans ses fruits.

C’est simple, tout est histoire de santé dans la myrtille :

  • Les racines sont, dans les faits, peu utilisées, mais possèdent une capacité antiseptique. A titre d’exemple, une compresse imprégnée de décoction de racines de myrtilles appliquée sur la peau permet de lutter contre les infections bactériennes.
  • Les feuilles permettent de soulager bien des problèmes. En infusion, elles combattent entre autres les infections urinaires et intestinales,comme la diarrhée par exemple.
  • Les baies, quant à elles, sont parmi les plus denses en nutriments qui soient. Elles contiennent de nombreuses vitamines, divers acides organiques et oligo-éléments tels que le chrome, le cuivre, le magnésium, le manganèse ou le zinc. Elles sont peu énergétiques, peu sucrées et surtout merveilleusement parfumées. Vous pouvez donc en consommer en quantité. Personnellement, je n’y résiste pas !

Des pigments magiques

Les anthocyanes (ou anthocyanines), du grec ancien ánthos, « fleur », et kúanos, « bleu sombre », sont une famille de pigments naturels que l’on retrouve aussi en grande quantité dans les myrtilles.

Ce sont eux qui leur donnent leur belle couleur bleue caractéristique et ils font probablement partie des phyto-nutriments les plus puissants.

Ce sont des flavonoïdes, dont les bienfaits sur la santé ont été largement étudiés, notamment dans la prévention des maladies associées au stress oxydatif, telles que les maladies cardiovasculaires et neurodégénératives[1] [2].

Ils sont notamment reconnus pour être :

• antioxydants ;

• anti-inflammatoires ;

• antidiabétiques (les anthocyanes améliorent le métabolisme du glucose et des lipides et la résistance à l’insuline, tout en ayant une action antioxydante et anti-inflammatoire)[3]. A ce titre, l’infusion de feuilles de myrtille est particulièrement recommandée ;certains l’ont même surnommée « l’insuline végétale » ! ;

• anticancéreux[4]

Ce super antioxydant permet donc de se prémunir de nombreux troubles de santé, comme un taux de cholestérol trop élevé, de l’hypertension, de l’obésité, ou encore des maladies dégénératives (Parkinson, Alzheimer, DMLA).

A noter que la myrtille sauvage, dont la pulpe colorée tache les doigts, la langue et les vêtements, est bien entendu la plus riche en anthocyanes.

Et le jus de myrtille ?

La teneur en antioxydants dans le jus diminue généralement de moitié par rapport au fruit entier en raison des différentes étapes de transformation.

Lors de l’étape du pressage, par exemple, certaines enzymes présentes dans le fruit s’activent et entraînent une perte de polyphénols, de puissants antioxydants.

De même, des pertes marquées d’anthocyanes sont également à déplorer.

Dommage…

De plus, vous l’aurez remarqué, dans les rayons des supermarchés, l’emplacement réservé aux jus de fruits ne passe pas inaperçu.

C’est un festival de bouteilles colorées, avec des mentions toutes plus alléchantes les unes que les autres : « multivitaminé », « réveil en forme », « antioxydant », « énergie »…

Pour ma part, je me méfie de toutes ces « potions » dont la plupart n’ont même pas le goût du fruit dont elles sont censées être constituées.

Avez-vous déjà comparé un jus de myrtille maison avec un jus du commerce ?

Peut-on vraiment dire que l’on a affaire au même fruit ?

Il suffit de penser aux jus d’orange… Une catastrophe…

Pire encore, sachez que même dans le cas d’un jus fait maison, il faut le boire dans l’heure qui suit si l’on veut bénéficier de tous ses nutriments, alors imaginez ce qu’il doit rester de ces mêmes nutriments dans un jus en bouteille qui traîne dans un rayon depuis des jours…

Sans oublier que les jus du commerce sont aussi extrêmement sucrés.

Un litre de jus de fruits contient en moyenne autant de sucre qu’un litre de soda (soit 19 sucres)[5] !

Or une vaste étude à mis en avant le fait que les boissons trop sucrées, y compris les jus de fruits, étaient liées à un risque de mortalité plus élevé[6].

Dans l’idéal, il ne faudrait pas dépasser un verre par jour pour éviter un risque accru.

Vous comprenez donc ma méfiance à ce sujet.

Si vous voulez profiter des myrtilles toute l’année, je vous conseille plutôt de les acheter surgelées ou bien de les congeler vous-même pour les consommer ensuite sous la forme que vous désirez.

Leur goût sera légèrement altéré mais vous bénéficierez de tous leurs bienfaits pour la santé.

Êtes-vous comme moi un grand amateur de myrtilles ?

Comment les préférez-vous ?

Vos commentaires sont les bienvenus.

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Sources :

Merci de ne poser aucune question d’ordre médical, auxquelles nous ne serions pas habilités à répondre.

En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que les éditions Nouvelle Page pourront l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.

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