On nous vante à longueur d’année les mérites des sardines, maquereaux et autres poissons gras.
Il est certains que ces derniers ne manquent pas d’atouts pour être considérés comme de véritables aliments santé.
Sur le plan purement nutritionnel, ils sont d’une grande richesse.
De précieuses denrées
Ils sont particulièrement intéressants pour leurs apports en oméga 3 (EPA et DHA).
Ces acides gras polyinsaturés ne peuvent pas être synthétisés par l’organisme. Pourtant, ils jouent un rôle essentiel dans de nombreuses fonctions comme le développement et le maintien de la structure cérébrale, la réduction des risques de maladies cardiaques1, la baisse de la pression artérielle, ou encore la réduction de l’inflammation.
Les poissons gras sont également une bonne source de protéines et de minéraux tels que le phosphore, le sélénium et le calcium.
Leur richesse en iode participe à la production de nos hormones thyroïdiennes.
Par ailleurs, ils sont une de nos rares sources alimentaires de vitamine D, indispensable à la bonne santé de nos dents et de nos os.
Certains renferment aussi de puissants antioxydants. C’est le cas du saumon, riche en astaxanthine, qu’il trouve dans son alimentation.
Cependant, il n’est pas toujours évident de les inclure régulièrement dans notre alimentation et je comprends ceux qui ont du mal à les cuisiner : leur préparation est souvent longue et les produits frais, plutôt coûteux.
Ainsi, nous sommes nombreux à nous rabattre sur les sardines à l’huile et autres aliments en boîte, qui nous sont par ailleurs recommandés par les autorités de santé2.
Mais on entend tout et son contraire avec les conserves… Sont-elles vraiment une bonne option ?
Des atouts…
L’intérêt du point de vue du consommateur est de pouvoir bénéficier d’aliments à haute teneur nutritive, pas ou peu dénaturés par les procédés industriels.
À ce titre, les conserves sont souvent une source d’inquiétude, notamment quant au procédé de stérilisation employé.
Or, les études nous rassurent à ce niveau. Il semblerait que les qualités nutritionnelles des poissons en conserve ne soient que peu impactées.
Les produits sont rapidement conditionnés après la pêche, ce qui limite les pertes en nutriments dues à l’oxydation.
Et, contrairement à la congélation, l’appertisation (c’est le nom du procédé de stérilisation des conserves à la chaleur), permettrait une bonne conservation des oméga 33.
Par ailleurs, le processus n’a pas d’impact sur la teneur en macronutriments (protéines, lipides et glucides), qui reste inchangée.
Concernant les vitamines et les minéraux, ils seraient préservés à hauteur de 70%4.
Même la vitamine C ne serait pas totalement éliminée puisque la cuisson a lieu dans des conditions proches de l’anaérobie5, l’oxygène étant le principal responsable de la dégradation de cette vitamine.
Ainsi, contre toute attente, cette méthode de conservation apparaît plutôt saine.
Et des limites
Cela dit, il existe quelques aspects peu réjouissants à ne pas négliger.
Premièrement, toutes les conserves ne se valent pas ! Pas mal de fabricants emploient par exemple des huiles végétales riches en oméga 6 (tournesol) pour la conservation des poissons gras.
Surveillez les étiquettes et fuyez ces produits qui nuisent à l’équilibre du ratio oméga 3 / oméga 6, alors qu’ils devraient plutôt nous aider à le rétablir.
De plus, il est admis que les oméga 3 présents dans les aliments ont tendance à migrer dans l’huile de conservation.
De ce fait, il reste préférable de rechercher des produits « au naturel », pour limiter la consommation de graisse, même lorsque celle-ci est de qualité.
Par ailleurs, n’oubliez pas que les conserves sont toujours bien plus riches en sodium que les aliments frais ! En cause : la conservation des poissons en saumure avant la cuisson.
Mieux vaut donc ne pas tout miser sur ces dernières et tempérer leur consommation hebdomadaire au profit des produits frais.
Une autre problématique à soulever est la présence, dans les conserves, de composés peu recommandables qui migrent parfois dans les aliments.
Rappelez-vous toute l’histoire autour bisphénol A (un perturbateur endocrinien) qui avait conduit à son interdiction.
Pas plus tard qu’en ce début d’année, 15 acteurs de l’agroalimentaire ont d’ailleurs écopé d’une amende pour avoir tenté de dissimuler la présence de cet agent dans leurs produits6.
Quant aux solutions de remplacement comme le bisphénol S, rien n’indique qu’elles soient moins toxiques, mais la science n’a pas encore eu le temps de prouver leur nocivité et l’industrie agroalimentaire en profite…
Pour éviter le plus possible ces éléments nocifs, préférez des sardines et maquereaux en bocaux, un peu plus rares et onéreux mais bien meilleurs pour votre santé !
Vous l’avez compris, une fois de plus, rien n’est tout noir ou tout blanc. Tout est dans la modération.
Dernier point, et qui concerne autant la santé de la planète que la nôtre, n’oublions pas que la pollution des milieux marins nous incite à limiter notre conso de poisson7. Ainsi, malgré leurs précieux apports, on évitera d’en manger plus de 2 fois par semaine.
Et vous, quel type de poissons préférez-vous consommer ?
Merci de me le dire en commentaires.
Merci, sont très bien apprécié ces informations
j adore la lotte et les soles le saumon me plait aussi et les moules
Je préfère manger les poissons gras les plus petits dans les espèces de poissons.
Sardines,anchois, petits maquereaux qui contiennent moins de pesticides et autres éléments nocifs.
Rarement le thon par exemple.
Je regarde avant d’acheter si le poisson est pêché dans l’océan atlantique qui est peut être le moins .
Merci pour toutes ces informations extrêmement complètes.
Continuez avec courage, car je sais que ce n’est pas toujours facile.
Merci
bonsoir,perso j ai plutot choisi le hareng au vinaigre,et en bocal,c est aussi un poisson de petite taille,connaissant le probleme des conserve,je prefere cette solution ,ou aussi les anchois en ravier dans l huile d olive,pas ceux en bocal qui sont trop salés, les harengs ne sont pas chers,les anchois le sont un peu plus ,merci de vos publications
Je ne jette jamais l’huile des boites de sardine, elle est parfaite pour une vinaigrette aromatisée!
Bonsoir.
Puisque l’occasion m’en est donnée, je voudrais réagir à votre lettre, que je lis régulièrement.
Depuis ma plus tendre enfance, j’ ai été habitué à manger des sardines, des anchois et maquereaux par mes parents.
Je conserve cette routine depuis, et n’est pas à m’en plaindre, au contraire, quand je lis ce genre de conseil.
Merci de me conforter dans mes « habitudes »…
Jean-Marie P.
Poisson barre, frais et salé séché appelé dans ma langue makayabou, tilapia frais sardines frais les fretons frais etc..
Excellent article, vous avez répondu à des questions que j’ai depuis longtemps. Excellent article ! Merci.
Cet article m’a beaucoup apporté d’informations, ce qui me permettra de changer mes habitudes en terme de choix des conserves, ma priorité restant le poisson frais autant que faire se peut. Merci beaucoup !
Merci pour votre article éclairé car documenté !
Bonjour. Oui je partage votre sentiment.
Perso je consomme des sardines au citron, sans huile, et des maquereaux au vin blanc… et m’en porte bien
Merci pour votre article sur les poisson gras, mais j’aurais aimé suivre les renvois pour approfondir vos dire et voir d’une perspective plus large… OR AUCUNE RÉFÉRENCE DES RENVOI EN FIN DE VOTRE TEXTE. Ce qui est tres décevant et incline aux doutes !
Si vous pouviez remédier à ce manque, ce serait parfait
J aime le foie de morue sauvage en conserves Et cela 2/3fois par mois. Mais il n en est pas question dans votre article
Pour ma part, j’aime bien le lieu où filets de cabillaud. Autrement sardine à l’huile et foie de morue exclusivement en magasin Bio
Je mange avec plaisir du maquereau et des sardines en boîtes, faciles d’utilisation, et toujours à disposition, mais j’ai aussi toujours des poissons au congélateur, qui ont les mêmes avantages, mais qu’il faut prendre le temps de cuisiner.
Je mange beaucoup de sardines ( à l’huile de tournesol malheureusement mais budget oblige) et de maquereaux ( au naturel ) en boites, apparemment même trop d’après les quantités que vous recommandez