Les trois plantes incontournables pour les voies respiratoires - Nouvelle Page Santé

Les trois plantes incontournables pour les voies respiratoires

 

Qu’ils soient dus à une infection, une allergie, de l’asthme ou encore du tabagisme, les problèmes respiratoires sont nombreux et peuvent être plus ou moins graves.

Mais saviez-vous que les plantes peuvent également vous venir en aide dans ce domaine ?

Je vous propose justement d’aborder quelques problèmes respiratoires courants et les trois plantes principales, qui vous aideront à y remédier.

Ne négligez jamais les problèmes respiratoires

J’aimerais attirer votre attention sur le fait qu’un problème respiratoire bénin non traité peut finir par évoluer en pathologie bien plus grave.

Il faut donc vous en soucier dès les premiers symptômes.

A titre d’exemple, la bronchite chronique, qui est une inflammation des bronches, touche huit fumeurs sur dix et la plupart n’en ont pas conscience.

Pourtant, si elle n’est pas prise au sérieux, cette maladie peut évoluer vers une insuffisance respiratoire chronique, qui, elle, est beaucoup plus problématique.

Il y a également l’allergie respiratoire, que l’OMS  (Organisation Mondiale de la Santé) a classé « quatrième maladie chronique mondiale ».

En 2050, elle estime que la moitié de la population mondiale en souffrira.

Or si elles ne sont pas prises en charge, les allergies peuvent avoir elles aussi un impact important sur la vie au quotidien.

Je suis bien placé pour le savoir car mes enfants souffrent malheureusement tous d’une allergie aux pollens !

Enfin, les infections, qui se manifestent par des difficultés respiratoires parfois spectaculaires, peuvent vite dégénérer si on ne se soigne pas correctement.

Les principales complications sont la septicémie (le germe responsable passe dans le sang et peut alors coloniser d’autres organes), l’abcès du poumon (cavité dans le poumon remplie de pus) et la pleurésie (du liquide apparaît entre les deux feuillets de la plèvre).

Prudence donc… et surtout action!

L’eucalyptus, le remède « couteau Suisse »

En inhalation, en fumigation, en pastilles, ou encore en pommade, l’eucalyptus est LA plante des voies respiratoires.

Nous avons tous un souvenir d’enfance, où, cloué au lit avec une mauvaise toux, son odeur caractéristique nous rassurait et laissait entrevoir la guérison.

Si l’on veut être plus précis, l’eucalyptus globulus sera efficace plutôt pour les voies basses (bronches), tandis que l’eucalyptus radiata sera préconisé pour les voies hautes (sinus).

Il est aujourd’hui admis que les propriétés médicinales de l’eucalyptus proviennent de l’eucalyptol (1,8-cinéole) contenu dans ses feuilles, dont on extrait l’huile essentielle.

Cette plante a notamment des vertus expectorantes, antiseptiques et astringentes, qui permettent de soulager la bronchite chronique, l’inflammation des voies respiratoires, ou un simple nez bouché.

L’eucalyptus est donc un incontournable, qui vous permettra de soulager vos problèmes respiratoires.

Vous pouvez profiter de ses bienfaits en infusion ou sous forme d’huile essentielle.

  • En infusion : mettez 2 à 3 g de feuilles séchées dans 150 ml d’eau frissonnante, pendant 10 min. Buvez au moins deux tasses par jour.
  • En huile essentielle : vous pouvez l’utiliser en diffusion, en inhalation ou bien en friction, diluée dans de l’huile végétale (20 % à 50 % d’huile essentielle en fonction de l’âge et de la sensibilité de la peau pour l’eucalyptus radiata et 20 % pour l’eucalyptus globulus qui est plus puissante).

Attention, l’eucalyptus est toutefois à éviter en cas d’asthme, car il peut irriter les bronches déjà fragiles et provoquer des crises. 

Si vous êtes asthmatique, préférez l’huile essentielle de khella pour son action bronchodilatatrice, qui permet la relaxation des muscles bronchiques et limite les spasmes.

Comptez 10 % d’huile essentielle diluée dans 90 % d’huile végétale, en application locale sur le dos et jamais en inhalation.

Pour prévenir un asthme d’origine allergique, vous pouvez également vous tourner vers l’huile essentielle d’estragon.

Son utilisation est la même que pour l’huile de khella et vous pouvez même mélanger les deux si vous le souhaitez.

Attention, les huiles essentielles sont pour la plupart à proscrire pour les enfants de moins de 6 ans et les femmes enceintes et allaitantes. Il vaut mieux éviter l’exposition au soleil après l’utilisation d’huiles essentielles sur la peau car certaines sont photosensibilisantes.

Le marrube blanc ou la douceur même

Avec ses feuilles, qui font penser à la mélisse ou à la menthe, et son odeur, qui rappelle le thym, le marrube blanc est une douceur salvatrice pour les voies respiratoires irritées.

C’était d’ailleurs l’une des plantes médicinales les plus utilisées du Moyen-Âge, sous forme de sirop ou de vin, pour soulager les voies respiratoires.

Le marrube blanc est idéal en cas de bronchites (avec toux grasse), de toux d’irritation (sèche), pour les personnes sensibles à la pollution, et même pour soulager les asthmatiques.

Pour ceux qui connaissent le sirop des fumeurs, le marrube blanc est justement l’une des plantes qui entrent dans sa composition.

Les composés chimiques (lactones diterpéniques : marrubiine, pérégrinol) contenus dans ses fleurs influent sur le système respiratoire et les mucilages lui confèrent son côté apaisant.

Pour rappel, les mucilages sont des polysaccharides (sucres complexes), qui forment un gel au contact de l’eau.

Ils favorisent la fluidification des sécrétions bronchiques et apaisent les muqueuses.

Vous pouvez profiter du marrube blanc sous différentes formes :

  • En infusion : jusqu’à trois tasses par jour avec 2 g de fleurs séchées.
  • En gélules : en général 3 par jour, selon le fabricant.
  • En teinture mère : quinze gouttes matin et soir, à diluer dans un verre d’eau.

Attention, le marrube blanc ne doit pas être utilisé chez les femme enceintes, allaitantes les enfants de moins de 12 ans et les personnes allergiques aux Lamiacées.

Demandez conseil à votre médecin si vous prenez des médicaments contre l’hyperglycémie (la plante augmenterait ses effets), le cholestérol, l’hypertension ou qui agissent sur la sérotonine.

Enfin, n’utilisez pas le marrube blanc en cas d’ulcère gastro-duodénal, d’obstruction biliaire (calculs biliaires) ou de pathologie cardiaque.

Le bouillon blanc

Hildegarde de Bingen considérait déjà le bouillon blanc (Verbascum thapsus) comme un remède infaillible pour les voies respiratoires.

Cette plante, que l’on trouve communément dans les prés, est utilisée traditionnellement pour calmer les toux, les maux de gorge et les bronchites.

Les fleurs de bouillon-blanc contiennent des mucilages qui apaisent les irritations, des saponines aux propriétés anti-inflammatoires et certains flavonoïdes qui auraient des propriétés antihistaminiques.

Par conséquent, le bouillon blanc fluidifie le mucus et, dans le même temps, apaise les muqueuses.

Ses effets sont bénéfiques pour tous les types de toux.

Il fait partie des plantes dites “pectorales” avec le marrube, le coquelicot, la guimauve, la mauve, le tussilage, le pied de chat, et la violette, qui ont sensiblement les mêmes propriétés.

L’infusion est le moyen le plus simple de profiter des vertus de ces plantes.

Pour le bouillon blanc, il suffit de mettre une poignée de fleurs et de feuilles dans un litre d’eau frémissante, et de laisser infuser pendant 15 minutes.

Si vous utilisez la plante fraîche, il faut ensuite bien filtrer pour éliminer les nombreux poils de la plante.

Prenez 2 à 3 tasses par jour en cas de toux ponctuelle, et ce, pendant trois ou quatre jours.

Pour une affection chronique, je vous conseille plutôt 1 à 2 tasses par jour, pendant deux semaines d’affilée.

Pour des traitements au long cours, vous pouvez aussi faire usage de la teinture-mère : 30 gouttes dans un peu d’eau, 2 à 3 fois par jour.

Le bouillon blanc est une plante sûre, il n’y a aucune contre-indication connue.

On le déconseille seulement par prudence pendant la grossesse et l’allaitement et chez les enfants de moins de 6 ans.

Et vous, comment soignez-vous vos problèmes respiratoires ?

Vos commentaires sont les bienvenus.

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Sources :

Merci de ne poser aucune question d’ordre médical, auxquelles nous ne serions pas habilités à répondre.

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pranayama
pranayama
20 jours il y a

Je souffre depuis plus de 21 ans d’un problème respiratoire du nez. Ce n’est pas un refroidissement mais une infection au staphylocoque doré. Je suspecte que cela est dû à une allergie aux couronnes en or car cela a commencé par un fort goût métallique. Pour me soulager, je fais des inhalations froides sur un mouchoir d’huile essentielle de menthe poivrée et d’eucalyptus mentholée. C’est surtout la menthe qui me soulage car elle ouvre les sinus. Pour manger, c’est aussi un problème car la respiration devient plus superficielle, Alors j’ai trouvé une autre astuce. Je me sers d’un mini ventilateur… Lire la suite »

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