Les antidépresseurs, voilà un vaste sujet.
Je m’y suis déjà attardé plusieurs fois en essayant de toujours modérer mes propos, car en cas de dépression sévère, on n’a pas toujours le choix.
Cependant, il est inquiétant de constater que de plus en plus de personnes prennent des antidépresseurs, souvent pendant des années, parfois à vie.
C’est à se demander si on ne va pas finir par les trouver en libre-service.
J’exagère le trait bien sûr, mais les chiffres sont affolants : les ventes sont passées de l’équivalent de 84 millions d’euros en 1980, à 543 millions d’euros en 2001 ! Un chiffre presque multiplié par 7 ![1]
Et on constate depuis quelques années maintenant une inquiétante hausse des prescriptions chez les ados.
Alors je vous mets une nouvelle fois en garde : ne prenez des antidépresseurs qu’en cas de nécessité absolue, car une nouvelle étude vient encore de montrer à quel point leurs effets secondaires peuvent être dangereux.
Le jeu en vaut-il la chandelle ?
C’est sans doute la première question à se poser lorsqu’on envisage de prendre des antidépresseurs.
La fameuse balance « bénéfice / risques ».
D’abord, il y a les effets secondaires dont on se demande si la liste cessera de s’enrichir un jour.
Les plus courants étant : nausées, vomissements, prise de poids, maux de tête, sédation, diminution du désir, troubles de l’érection, atteinte du foie et des reins, dépendance, vertiges…
J’en oublie sûrement.
Le deuxième point que j’aimerais soulever suscite encore plus d’interrogations : si l’on se réfère aux dernières recherches, on s’aperçoit que les essais cliniques montrent une efficacité des antidépresseurs à peine supérieure à celle d’un placebo[2].
Seul un patient sur deux (51% pour être précis) verra son état s’améliorer… et certaines études prétendent même que l’efficacité des antidépresseurs ne serait que de 15 % ![3]
Sachant tout cela, on se demande s’il est vraiment pertinent d’en prescrire autant et si, dans la majorité des cas, des traitements plus naturels ne seraient pas plus avisés.
Une nouvelle étude inquiétante
De plus en plus de données suggèrent qu’une utilisation prolongée d’antidépresseurs augmenterait le risque de mort subite d’origine cardiaque.
Cette complication est généralement liée à des troubles du rythme dus à une perturbation des signaux électriques du cœur ou à un épaississement du muscle cardiaque.
Chez les personnes âgées, elle résulte plutôt d’un rétrécissement des artères.
Dans tous les cas, le résultat est le même : la personne s’effondre et décède en quelques minutes, souvent sans qu’on ait le temps d’intervenir.
Une nouvelle étude, présentée lors du congrès annuel 2025 de l’EHRA (European Heart Rythm Association Congress, association européenne du rythme cardiaque en français), a examiné le lien entre les antidépresseurs et les accidents cardiaques mortels[4].
Les chercheurs se sont penchés sur les causes de décès de chaque adulte âgé de 18 à 90 ans vivant au Danemark en 2010.
Sur les 45 701 décès enregistrés, 6 002 ont été confirmés comme étant des morts subites d’origine cardiaque.
Les chercheurs ont alors voulu savoir si les personnes prenant des antidépresseurs étaient plus susceptibles de mourir de cette façon.
Eh bien la réponse est oui, et plus la durée du traitement était longue, plus le risque augmentait.
Chez les 30 – 39 ans, comparativement à la population générale non exposée, ceux ayant pris des antidépresseurs sur une période de 1 à 5 ans présentaient un risque environ trois fois plus élevé de mort subite d’origine cardiaque !
Ce risque était multiplié par cinq chez les personnes exposées aux antidépresseurs pendant six ans ou plus.
Chez les 50 – 59 ans, le risque était multiplié par deux chez les personnes exposées aux antidépresseurs pendant 1 à 5 ans, et par quatre chez celles exposées aux antidépresseurs pendant six ans ou plus.
Si les plus âgés sont un peu moins exposés, le risque augmente systématiquement avec la durée du traitement.
Ce risque accru serait lié à un effet direct des antidépresseurs qui, pour beaucoup d’entre eux, modifient la circulation des signaux électriques du myocarde.
Cela peut entraîner des troubles du rythme cardiaque mortels.
Sachant que les troubles dépressifs en soi (anxiété, stress, mode de vie altéré) favorisent déjà les pathologies cardiovasculaires, avec les antidépresseurs, paradoxalement, on multiplie les risques[5].
Quelles autres solutions possibles ?
Des symptômes comme la tristesse ou l’anxiété sont des signaux envoyés par votre corps.
Ils cherchent à vous dire que quelque chose nécessite votre attention.
Se sentir émotionnellement fragile n’est pas toujours synonyme de dépression.
Il est donc fondamental de bien poser le diagnostic au départ pour ne pas tomber dans la spirale des antidépresseurs inutilement.
Hormis les cas de dépression sévère avérés, on peut se sentir mieux en faisant appel à des remèdes naturels qui ont fait leur preuve depuis longtemps.
Vous pourriez manquer de nutriments essentiels, de lumière, ou tout simplement être surmené.
Vous pourriez également ne plus être aligné avec vos aspirations les plus profondes ou avec vos valeurs.
Tous ces facteurs sont à poser sur la table en priorité et à prendre en considération le plus vite possible.
N’oubliez pas, plus on laisse la déprime s’installer, et plus il est difficile d’en sortir.
Une fois le problème identifié, vous pouvez mettre en place différentes choses pour corriger ce qui provoque chez vous les symptômes dits « dépressifs ».
Revenez aux bases : activité physique, repos, liens sincères, alimentation saine, plaisirs simples, cure de vitamines D, balades dans la nature.
Et tournez-vous vers ces remèdes naturels :
La rhodiole (Rhodiola rosea L.) : elle permet de lutter contre le stress nerveux et émotionnel. Elle améliore la dépression légère à modérée. Ses effets ont été confirmés à de maintes reprises par des études scientifiques sérieuses[6]. C’est une tonique qui doit être prise le matin ou le midi pour ne pas perturber le sommeil. La posologie usuelle varie entre 100 et 300 mg par jour. Il est conseillé de répartir cette dose journalière en deux prises et de se référer aux indications du fabricant.
La prise de rhodiole est contre-indiquée chez la femme enceinte ou allaitante, chez les enfants, les personnes diabétiques ou ayant une maladie du foie, ainsi que chez les personnes bipolaires.
L’ashwagandha (Withania somnifera) : aussi appelée ginseng indien, cette plante est l’incontournable de la médecine ayurvédique pour retrouver un meilleur équilibre émotionnel. C’est un des meilleurs anti-stress naturels qui soit[7].
Vous pouvez en faire usage en infusion (1 à 2 grammes de poudre d’ashwagandha par tasse et ne pas dépasser 2 tasses par jour). Pour les compléments alimentaires, il convient de se référer aux posologies conseillées par le fabricant. L’ashwagandha n’altère pas le sommeil, bien au contraire. Vous pouvez donc en prendre le soir si vous rencontrez des difficultés à vous endormir.
L’ashwagandha est une plante qui ne doit pas être utilisée par les femmes enceintes, les femmes allaitantes, les enfants, et les personnes souffrant d’hyperthyroïdie. Les personnes allergiques aux solanacées devront également éviter d’en faire usage.
Vous trouverez ces deux plantes assez facilement en magasin bio ou en herboristerie.
Le safran : Dans les cas de dépression légère à modérée, le safran présente une efficacité similaire aux traitements chimiques. Des résultats concluants ont été obtenus après six semaines de supplémentation à raison de 30 mg / jour d’extrait de safran[8].
Le safran aide également à remédier aux troubles du sommeil souvent associés aux états dépressifs[9].
En conclusion : réfléchissez bien avant de prendre des antidépresseurs. Posez-vous la question : en ai-je vraiment besoin ? Est-ce que des solutions simples et naturelles ne pourraient pas m’aider à retrouver le moral ?
Quelle expérience souhaitez-vous partager avec nous concernant les antidépresseurs ?


J’ai déjà testé les plantes précitées, avec d’autres toujours les meilleures qualités et en dosage maximum sur plusieurs années, finalement la Fluoxide (Prozac) et Alprazolam m’ont permis de retrouver de la sérénité et la joie de vivre que j’avais perdu… Malheureusement les plantes ne suffisent vraiment pas, voir n’ont rien fait dans mon cas…
Bonjour .Je ne comprends pas pourquoi les médecins prescrivent les antidépresseurs aussi facilement . Un exemple :je suis infirmière en Epad , l’épouse d’un résident est décédée il y a plusieurs mois ..Au passage du médecin il pleurait beaucoup (normal ,non ?) Le médecin ,sans lui demander son avis lui prescrit un antidépresseur …,Plusieurs mois plus tard ,le monsieur se sentait fatigué et exprimait que ce médicament ne lui convenait pas ,qu’il n’en voulait plus..Le médecin s’obstine et ne veut pas lui arrêter .En aparté je lui demande pourquoi .Et là ,sidération …..!!!! Le médecin me dit : « ,rappelez-moi pourquoi… Lire la suite »
je suis bien d’accord mais quand on a une dépression chronique et des rechutes à chaque arrêt de traitement on fait quoi?
Bonjour, cela fait plus de 10 ans que je prends des antidépresseurs. Ayant pris connaissances des effets secondaires j’ai pris la décision avec l’aide de mon homéopathe d’arrêter ce traitement.