La sagesse d’Okinawa

Dans son livre Vous n’aurez pas Alzheimer, Jean-Paul Curtay explique que nous pourrions non seulement prévenir ce fléau, mais aussi inverser la tendance et en guérir quand on est touché par cette maladie.

Et la méthode en question nous vient de l’ancestrale île d’Okinawa au Japon, célèbre pour ses centenaires nombreux et en particulièrement bonne santé.

Notre cerveau est comme une rizière, il faut l’irriguer

Un cerveau en bonne santé est un cerveau bien irrigué, comme une rizière ou un champ. Sauf que ce n’est pas de l’eau dont il a le plus besoin mais de sang.

Or à partir de l’adolescence, notre circulation sanguine se met à ralentir.

1) Si notre mode de vie et notre alimentation aggravent ce phénomène alors , nous augmentons nos chances d’attraper la maladie d’Alzheimer ;

2) Si notre alimentation provoque souvent des inflammations de nos intestins, ceux-ci vont libérer dans le sang des toxines issues de notre microbiote. Ces toxines vont monter jusqu’au cerveau et contribuer à sa dégénérescence.

Vous l’aurez compris, tout se passe dans nos intestins – notre second cerveau. Et, en prenant soin de ce second cerveau, nous pouvons guérir le premier, dans notre tête.

Petit détour par la Méditerranée

Une bonne alimentation et un mode de vie sain sont nécessaires pour prévenir la maladie d’Alzheimer, certes. Mais ils servent aussi à en guérir !

Une étude menée en 2018¹ a suivi 85 seniors new-yorkais souffrant d’Alzheimer.

Après 4 années de suivi, les chercheurs ont remarqué une baisse de la mortalité de 24% dans le groupe qui mangeait une assiette de type « régime méditerranéen » chaque jour.

Mieux encore, dans le groupe qui avait complètement intégré le régime méditerranéen à leur quotidien, la mortalité était réduite de 73% !

L’huile d’olive, aliment essentiel au régime méditerranéen, contient en effet de l’hydroxytyrosol. Cette molécule aux propriétés antioxydantes exceptionnelles est facilement absorbée par l’intestin et donc par le cerveau².

Mais il existe un régime plus efficace encore que le régime méditerranéen et, pour cela, je vous emmène au Japon !

L’île aux centenaires immortels

Située au Sud de l’archipel du Japon, l’île d’Okinawa n’est pas seulement un havre de paix qui compte un nombre record de centenaires. C’est aussi là-bas que l’on a enregistré l’un des taux d’Alzheimer les plus bas au monde.

Chez les plus de 90 ans, 80% des hommes et 60% des femmes présentent des capacités intellectuelles équivalentes à celles des jeunes.

Par comparaison, seuls 6,7% descentenaires d’Okinawa souffrent de démence. Dans les sociétés occidentales, ce chiffre est de 45% pour les nonagénaires.

Il faut chercher la clé de cette saine longévité à leur alimentation :

• Quasi-absence de produits industriels ;

• Très peu de protéines animales ;

• Dominance des végétaux ;

• Aliments riches en oméga-3, polyphénols et antioxydants.

Mais il y a une différence qui rend la diète de cette île supérieure au régime méditerranéen : le trio magique soja-thé-curcuma.

Thé et curcuma, de puissants boucliers

Le thé vert est célèbre pour sa richesse en catéchines, des antioxydants puissants qui protègent les cellules cérébrales des radicaux libres destructeurs. C’est la boisson de base des Okinawaïens.

Quant au curcuma, son principe actif, la curcumine, montre des effets prometteurs dans la prévention des maladies neurodégénératives, dont Alzheimer.

En effet, la curcumine peut traverser la barrière hémato-encéphalique (qui protège le cerveau) offrant ainsi une protection directe aux cellules cérébrales.

Le soja, roi de la santé cérébrale

Le soja, ingrédient phare du régime okinawaien, renferme une mine d’or nutritionnelle sous forme de phyto-œstrogènes.

Ces composés naturels, que l’on trouve également dans les aliments d’origine végétale comme les légumineuses, les graines de lin et les légumes, ont la capacité unique d’imiter l’action des œstrogènes, les hormones féminines.

Cette imbrication subtile peut offrir des avantages spectaculaires pour la santé cérébrale.

Jean-Paul Curtay suggère que les phyto-œstrogènes du soja peuvent agir comme protecteurs du cerveau, minimisant les inflammations et les dommages oxydatifs, deux facteurs majeurs liés au déclenchement de l’Alzheimer.

Ces composés de la famille des polyphénols créent une synergie avec la flore intestinale, d’autant plus si cette dernière est régulièrement alimentée en légumes frais.

4 façons d’incorporer le soja à votre quotidien

Vous devez certainement vous demander comment accueillir ces phyto-œstrogènes bienfaisants dans votre alimentation quotidienne. Voici quelques suggestions concrètes pour un voyage culinaire vers une meilleure santé cérébrale :

Okinawa, c’est aussi un mode de vie

Le modèle okinawaien est multidimensionnel. Ce n’est pas qu’un régime alimentaire, c’est aussi une philosophie.

Les habitants de cette île observent la règle des 80% : on mange jusqu’à se sentir 80% remplis. Puis on attend 30 minutes, le temps que le sentiment de satiété survienne. Ils réduisent ainsi leur apport calorique et évitent de surcharger leurs intestins.

Ensuite, ce sont des pros de l’activité physique. C’est à Okinawa qu’a été inventé le karaté ! Ils pratiquent également des jeux de balle et du jardinage intense.

C’est aussi une population ultra-sociale qui passe la majeure partie de son temps en communauté.

Le matin, on se rend à la plage pour remercier d’être en vie, d’avoir des enfants, des amis…Bref, c’est une philosophie de la gratitude et de la positivité.

La lutte contre Alzheimer passe donc aussi par une attitude positive.

Voilà, chers amis, quelques idées puisées dans le livre Vous n’aurez pas Alzheimer de Jean-Paul Curtay. Je vous encourage à vous procurer ce livre pour en savoir davantage.

Si vous avez d’autres idées pour lutter contre Alzheimer, ou si vous voulez partager avec moi vos avis sur le régime okinawaien, n’hésitez pas à laisser un commentaire. C’est toujours apprécié !