J’ai passé un moment formidable le week-end dernier en compagnie de quelques amis.
Nous nous sommes retrouvés sur la côte bretonne à l’initiative de l’un d’entre eux qui souhaitait nous faire découvrir sa nouvelle passion : le longe-côte.
J’avoue qu’au premier abord, l’idée d’aller faire trempette dans une eau à 10 degrés ne m’a pas enchanté.
Mais une fois sur place, bien équipé et porté par l’enthousiasme général, j’ai été absolument revigoré par cette expérience.
En avant marche !
Le longe-côte consiste à marcher dans l’eau en étant immergé jusqu’au nombril et au maximum jusque sous les aisselles.
C’est sur le beau littoral du nord de la France que cette activité est née au milieu des années 2000, sous l’impulsion de Thomas Wallyn, un entraîneur professionnel d’aviron à la recherche d’un moyen de renforcer l’endurance et la puissance des athlètes sans causer de traumatisme articulaire.
Ce type de marche se pratique aussi bien en bord de mer que sur les bords d’un lac, lorsque c’est possible.
Il faut que la profondeur de l’eau le permette et que le fond ne présente pas d’obstacles particuliers. Les grandes plages de sable sont bien évidemment idéales pour trouver ces conditions.
Pour en revenir à mon expérience personnelle, après avoir enfilé l’équipement nécessaire pour ne pas mourir de froid (une combinaison néoprène, un bonnet pour protéger ma tête du vent, et des chaussures de marche aquatique), je me suis rapidement aperçu que marcher dans l’eau n’est pas si simple.
Même en ayant de l’eau jusqu’à la taille, la résistance qui s’oppose à la marche est importante et il faut fournir un effort d’endurance conséquent.
Il faut y aller progressivement et respectez ses limites.
La météo a aussi son importance. Si la mer est agitée, cela sera encore plus difficile. À adapter, donc, par exemple en allant plus près du bord.
Nous avons marché dans l’eau durant une bonne heure à un rythme plutôt tranquille, et la suite de notre marche s’est faite plus traditionnellement sur la plage.
Je peux vous assurer que j’ai eu des courbatures dans tout le corps pendant deux jours !
Courbatures largement compensées par une sensation de bien-être et l’impression d’avoir régénéré chaque cellule de mon corps.
Les adeptes ne s’y trompent pas : cette activité physique, accessible au plus grand nombre, est une véritable cure de jouvence.
Une pratique de plus en plus prisée
L’idée du longe-côte est tellement simple que je suis étonné que personne n’y ait pensé avant Thomas Wallyn.
De son propre aveu, il ne s’attendait pas à un tel engouement.
Aujourd’hui, les clubs fleurissent un peu partout sous l’égide de la fédération française de randonnée pédestre (FFRandonnée).
Le côté convivial, au plus près des éléments et de la nature, ainsi que le fait de pouvoir pratiquer à tout âge, a séduit énormément de personnes.
Résultat : il y a eu un bouche-à-oreille important autour de la pratique et une dynamique s’est enclenchée.
Le longe-côte se pratique essentiellement dans le cadre de cours collectifs, aux côtés d’un moniteur ou d’un animateur sportif diplômé.
Si vous voulez pratiquer le longe-côtesseul ou avec des amis, les règles à respecter tiennent principalement du bon sens :
- S’équiper correctement (chaussures adaptées, combinaison, couvre-chef, lunettes et crème solaire), et ne pas surestimer ses capacités ;
- Pratiquer de préférence lorsque la météo est clémente (mer calme et peu de vent) ;
- Bien s’hydrater avant, pendant et après l’effort ;
- Respecter l’environnement et les autres personnes qui profitent de la plage.
Un impact global
Le longe-côte présente des avantages uniques. Son premier gros point fort est qu’il fait travailler en douceur l’ensemble des muscles du corps.
Le deuxième est qu’il permet de bénéficier de tous les bienfaits d’une activité en plein air, sachant que c’est plus profitable que le sport en salle, surtout au niveau du moral et de la motivation.
D’un point de vue physiologique, on observe une réduction du stress, un renforcement du système immunitaire et de la fonction cardiovasculaire lors du contact avec la nature[2].
L’exposition à la lumière naturelle permet également de réguler le rythme circadien et ainsi d’améliorer la qualité du sommeil[3],[4].
Le longe-côte pratiqué en bord de mer, où l’air est chargé d’iode et où l’on est littéralement plongés au cœur d’une nature dynamique et puissante, régénère en profondeur.
Mais, le plus important à mes yeux : les belles relations qu’on développe avec d’autres personnes quand on le pratique en groupe.
Surtout, sachez que le fait d’être à moitié immergé dans l’eau préserve les articulations, ce qui permet de pratiquer une activité physique sans risque d’aggraver la situation lorsqu’on a des problèmes de ce côté-là.
D’ailleurs, le longe-côte est un excellent moyen de prévenir le mal de dos : le corps allégé par l’eau est soulagé, tandis que les mouvements renforcent les muscles dorsaux en douceur.
Pour ce qui est des autres bienfaits, ce sont naturellement les mêmes que ceux prodigués par une activité physique régulière : une meilleure santé respiratoire et cardiovasculaire, une prévention de l’arthrose, un effet anti-inflammatoire, une meilleure immunité…
Avant de vous quitter, je partage avec vous ce lien qui permet de trouver des endroits dans toute la France où pratiquer le longe-côte : https://longeurs.com/ou-pratiquer-le-longe-cote/
Si vous faites partie de la grande famille des « longeurs » n’hésitez pas à partager avec nous les bienfaits que cela vous procure.
Bonne pratique et à très vite pour un nouveau sujet.

