Glyphosate, néonicotinoïdes, chlordécone… à qui la palme ? - Nouvelle Page Santé

Glyphosate, néonicotinoïdes, chlordécone… à qui la palme ?

Chers amis,

Je ne sais pas vous, mais aller faire mon marché est l’un de mes grands plaisirs du WE.

Artichauts, pois gourmands, asperges, épinards…

Avec la belle saison, de beaux légumes colorés sont de sortie sur les étals !

Ils seront bientôt suivis par les cerises, les pêches et autres fruits juteux…

Voilà qui fait envie. Cela tombe bien : une alimentation riche en végétaux est très recommandée pour une bonne santé !

Cependant, au moment de saisir cette rutilante aubergine, vous êtes peut-être comme moi retenu par une petite hésitation.

Glyphosate, néonicotinoïdes, chlordécone et autres pesticides et fongicides… Ces doux noms dansent sous vos yeux.

Qui sait combien de ces substances indésirables se cachent derrière la belle robe parme de votre légume ?

Je peux vous le dire : une enquête de l’UFC-Que Choisir qui remonte à 2022 révèle que plus de 50 % des fruits et légumes issus de l’agriculture intensive sont contaminés par les pesticides à risque1 !

En attendant que de vraies politiques qui protègent le consommateur soient courageusement mises en place, charge à nous de faire le tri.

Ce n’est pas toujours simple de trouver les informations pertinentes, j’en conviens.

Je vous livre dans cette lettre le fruit de mes dernières recherches, ainsi que toutes les recommandations utiles pour protéger votre santé et celle de votre famille.

Vous pourrez aller faire votre marché l’esprit tranquille !

Du poison dans nos assiettes

Consommés à petite dose tous les jours sans que l’on s’en doute, l’impact des pesticides sur notre santé est loin d’être négligeable. Sans parler des effets cocktails non contrôlés !

Cela commence à être bien documenté désormais2.

À terme, l’exposition chronique aux pesticides entraîne un risque accru de développer des maladies chroniques inflammatoires et dégénératives telles que le cancer de la prostate, des lymphomes, la maladie de Parkinson, des troubles hormonaux et de la reproduction, etc.

L’exposition du fœtus durant la grossesse comme chez le très jeune enfant augmente le risque de développer une leucémie ou des tumeurs du système nerveux central.

Pour l’environnement non plus, le constat n’est pas reluisant. Le pire est à craindre avec une contamination presque omniprésente des sols et des rivières, quel que soit le territoire.

La faune aquatique est menacée, au même titre que les insectes (notamment les pollinisateurs, pourtant essentiels) et les oiseaux, les premiers impactés.

D’après l’INRAE3, les produits phytopharmaceutiques représenteraient même le 3e ou 4e facteur de destruction de la biodiversité à l’échelle mondiale, derrière le changement climatique.

Une réalité qui fait froid dans le dos.

Voilà qui nous donne doublement des raisons de faire attention à ce que nous mettons dans nos assiettes.

Bon ou mauvais élève ?

En matière de contamination, tous les fruits et légumes ne se valent pas.

Comment savoir à quelle denrée faire confiance ?

Il n’existe pas d’outil universel auquel nous fier pour répondre à cette question.

Chaque année, des listes indiquant le niveau de contamination des aliments sont publiées par divers organismes.

Avant de vous jeter sur ces listes, intéressez-vous à leur provenance…

L’une des plus citées émane de l’Environmental Working Group (EWG), une organisation américaine qui se consacre à la protection de la santé et de l’environnement4. Elle est peut-être très sérieuse, mais elle est…. américaine !

Nos réglementations agroalimentaires sont tout de même bien différentes de celles des Etats-Unis.

En métropole, je préfère me référer à l’Observatoire Pesticides de l’UFC-Que Choisir5, une association française de consommateurs très active. Ils ont analysé en 2023 des échantillons appartenant à 63 familles de produits végétaux.

Selon leurs données, la liste des fruits et légumes conventionnels les plus contaminés serait la suivante :

  1. Céleri
  2. Cerises
  3. Pêches/nectarines (avec une fréquence de contamination par un résidu de pesticides de 100 % pour ce podium !)
  4. Choux de Bruxelles (95 %)
  5. Melons (92 %)
  6. Oranges (92 %)
  7. Pamplemousse (91 %)
  8. Clémentine/mandarine (89 %)
  9. Persil (88 %)
  10. Raisins (88 %)
  11. Poire (85 %)
  12. Fraises (85 %)
  13. Bananes (85 %)
  14. Endives (85 %)

Les denrées les moins contaminées (parmi celles testées !) seraient le topinambour, le chou-fleur, la betterave, la courge, le litchi, le maïs, le kiwi et les oignons. Avec une fréquence de contamination inférieure à 25 % (tout de même).

3 bons gestes pour se protéger

Si ce genre de listes peut constituer une bonne base de référence, elles ne suffiront pas à vous garantir une alimentation exempte de tout pesticide.

L’idéal serait bien entendu de cultiver ses propres fruits et légumes, mais nous n’avons pas tous la chance (ni le talent !) d’avoir un jardin avec un potager…

Alors voici quelques gestes basiques mais utiles qui seront utiles pour limiter les dégâts.

1. Favoriser les fruits et légumes biologiques

Attention : le bio ne garantit pas une absence totale de pesticides ! Les chiffres évoqués par l’observatoire de l’UFC-Que choisir sont très clairs.

Mais vous réduisez quand même largement le risque.

En moyenne on retrouve 1 échantillon sur 10 contaminé en bio, contre près de 6 échantillons sur 10 en agriculture conventionnelle6.

Par ailleurs, ils sont alors souvent simplement présents à l’état de traces.

Le bio ce n’est pas que du pipo !

 

2. Préférer les produits locaux et de saison

Ils sont généralement moins traités que les produits « forcés » ou importés, ont une meilleure fraîcheur et une plus grande qualité nutritionnelle.

3. Laver soigneusement les fruits et légumes à l’eau claire

Le bon réflexe pour éliminer une partie des résidus de pesticides présents à la surface de la peau.

Parfois il sera plus pertinent encore de peler les denrées lorsqu’elles ne sont pas bio, comme dans le cas des pommes, excessivement traitées (fréquence de contamination de 75 % en conventionnel, contre 4 % en bio !).

N’hésitez pas à partager vos réflexions en commentaires.

A bientôt

Laurent des éditions Nouvelle Page

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Merci de ne poser aucune question d’ordre médical, auxquelles nous ne serions pas habilités à répondre.

En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que les éditions Nouvelle Page pourront l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.

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baffie
baffie
6 mois il y a

bonjour, après avoir lu , cela m’effraye moi qui mange beaucoup de fruits et légumes qui prend soin de ma santé ,je vois que l’on peu pas faire confiance à qui que ce soit donc que faire continuer à manger de la même façon ou bien manger que des compotes du commerce et des légumes surgelés ou pas

lemonnier
6 mois il y a

je les lave avec de l’eau et du bicarbonate tremper aussi

Boivin
6 mois il y a

Bonjour,
Si éplucher les pommes permets de ne pas avoir les pesticides.
Pourquoi les bananes sont déconseillées ++ , étant donné qu’on retire leur peau ?
Merci pour votre retour

Suat Dizdar
Suat Dizdar
6 mois il y a

Cher Monsieur, Je ne vois pas la raison de trouver la propagande de « changement climatique » a la suite de cette phrase « D’après l’INRAE3, les produits phytopharmaceutiques représenteraient même le 3e ou 4e facteur de destruction de la biodiversité à l’échelle mondiale, » et même le placer en tête.! Pour quoi Pour servir les mensonges de l’ IPCC, l’organisation « inter gouvernementale » donc politique qui a pour but de cacher les vrais raisons de la pollution et même s’il s’agit le réchauffement, l’agriculture industrielle, l’industrie pharmaceutiques, l’industrie de batterie, le gaz de schiste etc. en sont bel et bien responsables de ce changement… Lire la suite »

pranayama
pranayama
6 mois il y a

J’ai l’habitude de laver tous mes légumes pendant au moins 15 mn dans de l’eau additionnée de 2 cuillères à soupe de bicarbonate de soude alimentaire et de 2 cuillère à soupe de vinaigre blanc pour neutraliser tous ces produits chimiques et éliminer les parasites

MARIE Michelle
MARIE Michelle
6 mois il y a

Une parente m’a conseillé de faire tremper les fruits dans de l’eau à laquelle on ajoute du bicarbonate au moins 1/4 d’heure avant de les consommer. Connaissez-vous cette méthode ? Est-elle valable ? Merci de votre réponse

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