L’endométriose est une pathologie lourde et complexe, malheureusement de plus en plus fréquente dans notre société.
A tel point que je pense ne pas être loin du compte lorsque je dis qu’il s’agit du nouveau « mal du siècle » pour la gent féminine.
Rappelez-vous, nous avons déjà bien développé ce sujet et les méthodes de soin naturelles à mettre en œuvre dans une précédente lettre. Je ne reviendrai donc pas dessus.
Cependant, j’aimerais vous faire part d’une autre problématique peu évoquée concernant cette maladie : la difficulté du diagnostic.
Car malheureusement, il ne suffit pas toujours d’une échographie ou d’une IRM pour découvrir les lésions de l’endométriose, qui passent parfois à travers les mailles du filet.
La situation est telle que l’errance médicale des femmes est estimée à 8 ans entre le début des symptômes et le diagnostic[1][2]!
Des années de souffrance qui pourraient parfois être évitées, si l’on se fiait au ressenti de la patiente plutôt qu’à l’examen d’imagerie…
Voilà pourquoi aujourd’hui il m’a paru important de vous raconter l’histoire de Laura, la meilleure amie de ma femme.
Le début des ennuis…
Depuis le début de ses règles, vers l’âge de 14 ans, Laura n’avait connu aucune difficulté majeure sur le plan gynécologique.
Ses menstruations n’étaient pas toujours régulières, mais elle n’avait ni douleurs, ni manifestations de syndrome prémenstruel.
Tout coulait de source jusqu’à cette première crise de douleur vécue au printemps de ses 22 ans.
L’intensité était telle qu’elle ne pouvait pratiquement plus bouger ! Paniquée par ces souffrances inhabituelles, elle a même appelé les urgences.
Mais le diagnostic a été tout aussi bref que déroutant : “C’est le premier jour de vos règles, ces douleurs proviennent de votre utérus, il n’y a pas grand-chose à faire, nous allons vous prescrire des antalgiques”.
Depuis ce jour et à chaque nouveau cycle, le syndrome prémenstruel et les douleurs lancinantes dans le bas du ventre étaient devenues le quotidien de Laura.
Elle les avait attribuées à des règles douloureuses, jusqu’à ce que l’intensité et la fréquence de celles-ci deviennent insupportables.
Des années durant, elle a parcouru un véritable chemin de croix médical, subissant plusieurs échographies et IRM, ne révélant pas le moindre kyste, ni aucune lésion d’endométriose.
Après quelques années, elle a cependant fini par se résigner : chaque examen, chaque consultation était une nouvelle déception inutile.
Les médecins, souvent bienveillants mais démunis, ne parvenaient pas à identifier la cause de ses souffrances.
Tandis qu’elle se heurtait parfois à des remarques inutiles et peu appréciables : « C’est dans votre tête », « Vous êtes trop stressée », etc.
Elle pensait devoir vivre ainsi, à souffrir et prendre des antalgiques durant toute sa vie.
Un rendez-vous salvateur
Jusqu’au jour où elle a décidé de repartir en guerre et de trouver, une fois pour toute, la cause de ces symptômes anormaux, qui lui gâchaient la vie.
Après de nombreuses recherches, elle en était persuadée : elle souffrait d’endométriose, mais aucun médecin, ni aucun examen n’avait su établir son diagnostic.
Il n’y avait pas d’autre solutions pour expliquer ces douleurs terribles qu’elle n’avait jamais connues durant toute son adolescence.
Elle a alors pris contact avec les bénévoles de l’association Endofrance[3] et leur a raconté son parcours afin d’obtenir une écoute et une aide adaptées.
Quelle n’a pas été sa surprise et son soulagement lorsqu’elle a appris à leur contact que son histoire était loin d’être unique.
Enfin, elle commençait à se rapprocher de la vérité et donc, de la solution qui pourrait lui permettre de vivre normalement.
Tout s’est ensuite enchaîné rapidement lorsqu’elle a rencontré une gynécologue très au fait de cette problématique, que l’association lui avait recommandée dans sa région.
Cette spécialiste patiente et à l’écoute a pu confirmer tous les soupçons de Laura en lui expliquant que l’endométriose n’est pas une maladie facile à diagnostiquer.
Pire, cette dernière est même parfois invisible à l’imagerie et elle se manifeste par une multitude de symptômes, parfois très spécifiques à chaque femme.
« Souffrir autant n’a rien de normal. Si vous avez tous les symptômes de l’endométriose, c’est que la maladie est là, mais que nous n’avons pas su la détecter, le seul moyen de le confirmer est de mettre en place le traitement, qui devrait alors vous soulager ».
Ces mots ont changé la vie de Laura, qui, pour la première fois, s’est réellement sentie prise au sérieux.
Quelques mois plus tard, grâce au traitement initié par cette gynécologue, elle a enfin pu reprendre le contrôle de sa vie.
Pourtant, comme évoqué précédemment, l’histoire de Laura n’a malheureusement rien d’exceptionnel.
Pour ma part, ce que je retiens de tout est que le monde médical, s’il fait de son mieux, est loin d’être parfait.
Alors si vous êtes dans la même situation que Laura, ne laissez surtout pas tomber !
Allez à la rencontre des associations proches de chez vous, qui sauront vous mettre en contact avec des spécialistes dévoués.
Votre souffrance n’est pas la norme et ne doit pas être ignorée, que ce soit par les médecins comme par vous-même.
J’espère que cette nouvelle lettre portera un message d’espoir et vous permettra de trouver votre chemin vers la guérison.
Vos commentaires sont les bienvenus.
Merci pour votre témoignage. Pouvez-vous me dire s’il y a une association dans le 93 ou le 77 ? Je vous serai reconnaissante de me communiquer les coordonnées. Cordialement. Michelle
J ai souffert pendant 25 ans d une endométriose sévère jusqu’à mon opération en Belgique il y a 27 ans ….. a l époque , il n y avait que très peu de recherche sur cette maladie sauf en Belgique . Je souffre depuis très longtemps d une dyspepsie sévère mais là malheureusement il n y a aucune recherche pour le moment ….. avez-vous des idées pour soulager ce dysfonctionnement ?
Je souffre d’endometriose depuis plus de 10 ans maintenant. Il a fallu attendre plusieurs années pour qu’une gynécologue me dise qu’il s’agissait de cette maladie. Il était déjà trop tard car j’ai dû être opérée en urgence, puis j’ai eu une ménopause artificielle à la suite de quoi, j’ai reçu un traitement hormonal spécifique. Je n’ai plus eu ces douleurs qui me laissaient sans force pendant des jours. Mais, j’ai toujours ce que j’appelle des « crises » heureusement de plus en plus espacées qui se traduisent par des nausées et des vertiges qui se calment lorsque je m’allonge. Les symptômes sont… Lire la suite »
Bonsoir ,
Moi je vais avoir 54 ans et j’en souffre encore … j’attends aussi la ménopause.
J’ai l’impression de souffrir tous les jours . Nausées , vertiges , fatigue et aussi des douleurs au bas du dos
Les femmes devraient faire attention aux tampons qu’elles mettent, car ceux-ci sont la cause de nombreux maux, car ce sont de produits non naturels, pour certains que des produits chimiques! Et, certaines en meurent!
FYI gmail met un message « ce message semble dangereux » sur les newsletter de nouvelle page santé…
Merci pour cet article très informatif. Ma fille a été diagnostiquée ( entre autres) de cette maladie douloureuse qu’est l’endométriose. Mais après une IRM, elle a aussi été diagnostiquée de la Maladie de Tarlov lorsqu’on a constaté des kystes au bas de sa colonne vertébrale. Douleurs atroces sans solution de cure à part une chirurgie très risquée que le spécialiste lui a déconseillé pour le moment vu les grands risques. Elle fait de la cryothérapie et de la fasciatherapie mais c’est un veritable enfer et ces soins ne dont pas remboursé. Que conseilleriez – vous pour soulager ces douleurs terribles… Lire la suite »
Bonjour Monsieur,
Serait-il possible d’obtenir le contact de la gynécologue en question ?
Comment puis-je vous contacter en privé ?
Car je vis/subis le même problème que cette femme avec des imageries sur lesquelles personne ne voit jamais « RIEN ». Et pourtant je souffre le martyr.
En vous remerciant
Belle journée
A.D
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