La douleur, nous y sommes tous confrontés de façon plus ou moins récurrente.
Mais peut-être que la clé du soulagement ne se trouve pas uniquement dans les médicaments ou les thérapies physiques, mais aussi dans la manière dont notre cerveau et nos émotions traitent notre perception de la douleur…
C’est ce que suggèrent les travaux récents sur l’EFT, Emotional Freedom Techniques en anglais, une méthode qui mêle psychologie, neurosciences et traditions énergétiques.
La chercheuse Peta Stapleton, auteure de La science du tapping, a étudié l’effet de l’EFT sur la douleur chronique.
Dans une étude de 2022[1], 24 adultes ont suivi six semaines de pratique de cette méthode. Résultat : une baisse moyenne de 21 % de la douleur, 37 % d’anxiété en moins et une amélioration globale de la qualité de vie.
Les images cérébrales montrent une réduction de la connectivité entre les zones impliquées dans la perception de la douleur : comme si le cerveau était moins focalisé sur la souffrance.
Une découverte qui ouvre des perspectives prometteuses : et si, en tapotant simplement quelques points précis du corps, nous pouvions rééduquer notre système nerveux et l’aider à se “décoller” de la douleur ?
L’EFT en quelques mots
Cette technique développée dans les années 1990 repose sur une idée simple : nos émotions et notre corps sont intimement liés, et les blocages émotionnels peuvent se manifester sous forme de tensions, de douleurs ou de symptômes physiques.
La notion de perturbation des axes de circulation énergétique du corps est également prise en considération.
Concrètement, la pratique consiste à tapoter du bout des doigts (ce qu’on appelle le tapping) certains points d’acupuncture situés sur le visage, le torse ou les mains, tout en verbalisant une émotion ou une douleur.
Ce double mécanisme – exposition mentale ou verbale au traumatisme + stimulation corporelle – permet de calmer le système nerveux, de réduire l’intensité émotionnelle et de ramener le corps à un état d’équilibre.
En d’autres termes, au lieu de fuir la douleur ou de la combattre, l’EFT propose de s’y connecter consciemment pour l’apaiser.
Pendant longtemps, l’EFT a été perçue comme une méthode alternative marginale.
Pourtant, la recherche montre aujourd’hui son efficacité de façon indéniable dans bien des domaines : dépression, stress et anxiété[2], troubles du comportement alimentaire[3], syndrome prémenstruel[4], stress post-traumatique grave, etc.
Sur le plan biologique, plusieurs travaux ont mis en évidence une baisse significative du taux de cortisol, l’hormone du stress, après une séance d’EFT.
Sur le plan neurologique, les chercheurs observent une régulation de l’amygdale, cette petite structure du cerveau qui orchestre nos réponses de peur et d’alerte.
Résultat : le cerveau apprend progressivement à désactiver l’état d’urgence permanent dans lequel la douleur chronique nous enferme souvent.
Ces avancées confirment que l’EFT ne relève pas de la pensée magique, mais bien d’un dialogue corps-esprit mesurable. Ce n’est pas une méthode de guérison miraculeuse : elle vient compléter les traitements médicaux et les approches thérapeutiques existantes.
Une méthode qui mène à l’indépendance
En somme, nos douleurs ne sont pas que des signaux physiques, elles racontent parfois une histoire enfouie, un stress accumulé, une tension émotionnelle ignorée.
L’EFT invite à écouter ces messages autrement : non plus comme une fatalité, mais comme une voie de réconciliation entre le corps et l’esprit.
Et l’un de ses atouts majeurs, c’est sa simplicité.
Quelques minutes suffisent pour apprendre les gestes de base et les reproduire chez soi, en toute autonomie.
Vous pouvez pratiquer où et quand vous le voulez, dès que vous en avez besoin.
Cependant, trouver le bon ciblage (les phrases à dire pendant les tapotements) n’est pas toujours évident.
Et vous, pensez-vous que l’EFT peut vous soulager ?
Avez-vous déjà expérimenté cette méthode ?

