Comment Léa a réglé ses problèmes de vessie - Nouvelle Page Santé

Comment Léa a réglé ses problèmes de vessie

Le syndrome de l’hyperactivité vésicale (HV) peut devenir un véritable fardeau pour ceux qui en souffrent.

Très franchement, je ne connaissais pas cette pathologie jusqu’à ce que Léa, l’une de mes amies de longue date, en soit victime.

Je souffrais pour elle lorsqu’elle me racontait ses crises, qui la forçaient parfois à aller plus de 20 fois par jour aux toilettes (parfois même la nuit !), pliée en deux tant sa vessie la faisait souffrir.

Malheureusement, cette affection semble plus répandue qu’on ne le croit, avec une prévalence allant de 10 à 17% selon les études.

Rapporté à la population française, c’est potentiellement 11 millions d’individus qui sont concernés par cette augmentation involontaire de la contraction du muscle détrusor de la vessie.

Les symptômes courants sont :

  • Une envie soudaine et intense d’uriner (même quelques gouttes), parfois accompagnée de fuites urinaires.
  • Le besoin d’uriner plus de 8 fois par jour avec parfois des réveils nocturnes liés à ces envies incontrôlables.

On retrouve parfois d’autres troubles de la santé, tels que la colopathie fonctionnelle, la constipation, diverses maladies neurologiques ou rachidiennes et l’apnée du sommeil1.

Des douleurs pelviennes, suggérant dans un premier temps une infection urinaire, peuvent également être présentes.

Dans ce cas, il sera utile de vous faire prescrire une ordonnance renouvelable pour réaliser des ECBU (analyse urinaire), afin de s’assurer de l’absence d’agent pathogène.

Une batterie d’examens… et des médicaments à vie

Quoi qu’il en soit, un bilan constitué de divers examens devra être prescrit par votre médecin pour confirmer l’hyperactivité vésicale, car les symptômes évoqués sont communs à d’autres pathologies.

Une échographie, un bilan urodynamique, un test de résidu post-mictionnel et même une cystoscopie pourront être envisagés.

Si le diagnostic est confirmé, les causes de l’hyperactivité vésicale restent malheureusement méconnues2 et les médecins n’ont généralement pas de meilleure solution à proposer que :

  • Des séances de rééducation périnéale, a fortiori si vous souffrez également d’incontinence urinaire.
  • Des traitements médicamenteux (anticholinergiques).

Vous entendrez peut-être même que vous êtes « né ainsi », et que ce traitement devra être suivi à vie.

Une réflexion qui peut être fâcheuse, surtout si vous faites de l’HV avant 30 ans comme mon amie. Mais Léa ne voulait pas se résoudre à cette unique possibilité.

Elle a effectué des recherches et contacté des spécialistes en urologie dans plusieurs CHU de sa région.

C’est comme cela qu’elle a découvert qu’il existe d’autres solutions dont son médecin ne lui avait jamais parlé !

Entre autres, les injections de toxine botulique3, ainsi que la neurostimulation tibiale ou sacrée.

Soulagée en 6 semaines seulement

Si vous allez régulièrement chez le kiné, vous connaissez peut-être déjà la neurostimulation.

Elle fait partie du vaste panel d’outils de la physiothérapie.

Il s’agit d’une forme d’électrostimulation, qui peut être utilisée pour traiter diverses affections neurologiques ou musculaires.

En pratique, des impulsions électriques viennent moduler les propres signaux électriques naturels du système nerveux, et aident ainsi à bloquer ou corriger les signaux de la douleur et les mouvements anormaux.

Dans le cas de l’HV, le choix de la méthode à appliquer doit être étudié avec un spécialiste.

Vous pourrez recourir à la neurostimulation sacrée, qui consiste à implanter un petit dispositif électronique dans la région du sacrum, près des nerfs qui contrôlent la vessie et les intestins.

La neurostimulation sacrée est principalement utilisée pour traiter l’incontinence urinaire ou fécale, ainsi que certains troubles de la vessie ou de l’intestin.

Cette méthode a prouvé son efficacité dans le cas de l’HV, mais elle ne convient pas à tous les patients et nécessite une évaluation médicale approfondie pour déterminer sa faisabilité.

Plus facilement applicable, la neurostimulation tibiale postérieure (NTP) s’opère en plaçant simplement deux électrodes externes au niveau de la cheville.

L’avantage de cette méthode non invasive est qu’elle peut être poursuivie très simplement à la maison. Elle a également fait ses preuves puisqu’elle soulage environ 60 % des patients en à peine 6 semaines de traitement !

Alors certes, comme Léa, il vous faudra probablement prendre les devants et redoubler de patience pour obtenir les meilleures solutions face à votre problème, mais tout espoir est loin d’être perdu.

N’abandonnez pas et n’hésitez pas à frapper à toutes les portes : le jeu en vaut la chandelle ! Votre santé est votre bien le plus précieux.

Ce sujet vous intéresse ? Merci de m’en faire part en commentaires.

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Bergeman
Bergeman
3 mois il y a

Je suis sous traitement depuis les années 1990 mais depuis quelques mois le laboratoire a arrêté de fabriquer le traitement et ceux que je trouvent maintenant ne sont pas aussi efficaces.

Anonymat
Anonymat
3 mois il y a

Je vérifierai auprès de mon urologue du bienfait de vos propositions. Merci

Mimosa
Mimosa
3 mois il y a

Oui ce sujet m’intéresse

Virginie
Virginie
3 mois il y a

Pour moi l’hyper activité vésicale à commencer très tôt, dans l’enfance, tout comme les troubles depuis l’enfance je n’ai pas une nuit sans devoir me lever pour aller uriner et cela m’épuise.
A l’âge adulte les douleurs vésicales et l’impériosité des mictions sont apparues en même temps que d’autres douleurs musculaires menant au diagnostic de fibromyalgie.

Bladeing
Bladeing
3 mois il y a

Il est fascinant de vous voir décrire une situation « anormale » que je considérais « normale » jusqu’à la lecture de votre texte. Merci pour cet éveil.
Comme j’ai 4 hernies discales, il m’arrive certaines nuits de devoir prendre des anti-inflammatoires, ce qui étrangement, correspondre aux nuits où je n’ai aucun besoin de me lever pour aller uriner alors que je dois le faire de 3 à 4 fois en temps normal.
Quel est le lien entre la HV et la prise de Célécoxib ?

Chrys
Chrys
3 mois il y a

Merci pour toutes vos infos.

Ludovicbourdil24@gmail.com
Ludovicbourdil24@gmail.com
3 mois il y a

Ou et par qui de procurer cet appareil ? Suis à Carcassonne. Merci

Julie Normandin
Julie Normandin
3 mois il y a

Bonjour à tous, merci pour ces magnifiques renseignements, oui je souffre d’incontinance urinaire, je n’avais jamais entendu parler du syndrome de l’hyperactivité vésicale (HV), mon médecin m’a envoyé passer une coloscopie et non une cystoscopie, j’ai trouvé sur internet un traitement pour faire travailler les muscles pelviens, (emsela) mais ce n’est pas donner, 6 traitements à 300 $ ch./ 2 x semaine. le résultat à été moyen, j’urine moins mais ce n’est pas règlé encore !!! avec vos informations je crois que je vais retourner voir mon médecin, si il y a des développement je vous en redonne des nouvelles.… Lire la suite »

elisabeth
elisabeth
3 mois il y a

bonjour oui cela m interesse car je souffre d HV malgres des seances de reeducation chez le kine

Faiçal
Faiçal
3 mois il y a

Je vous remercie pour cet article fort intéressant. Pourriez vous ne dire davantage sur la NTP s’il vous plaît? Comment ça fonctionne? comment nous pourrions profiter de ce traitement? etc.

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