En 1903, un médecin danois du nom de Niels Ryberg Finsen reçoit le prix Nobel de physiologie / médecine « en reconnaissance de sa contribution au traitement des maladies par une concentration de radiations lumineuses, ouvrant ainsi une nouvelle voie à la science médicale. »

Cela signe l’aboutissement d’une passion de jeunesse, car c’est depuis sa prime enfance que Finsen est littéralement fasciné par les effets des rayons du soleil sur les êtres vivants.
Il y consacrera presque exclusivement sa carrière.
Après quelques recherches sur l’animal (insectes, têtards, etc.), ses tout premiers travaux scientifiques appliqués aux humains débutent en 1893 par des recherches sur le traitement de la variole par la lumière rouge.
C’est un succès et le début d’une aventure médicale et scientifique qui perdure encore de nos jours.
Une longue et passionnante histoire
Le terme de « photothérapie » semble avoir été employé pour la première fois par Finsen lui-même dans un article du 13 juillet 1898.
Après lui, les expérimentations autour des bienfaits de la lumière se sont poursuivies avec plus ou moins d’enthousiasme, sans qu’on arrive vraiment à en comprendre les mécanismes.
La véritable percée dans la compréhension du potentiel thérapeutique de la lumière, nous le devons au pur hasard.
À la fin des années 1980, la NASA lance un programme autour des diodes électroluminescentes (LED) pour faire pousser des plantes dans l’espace.
Les scientifiques remarquent alors un phénomène intriguant : les éraflures sur leurs mains semblent guérir plus vite lorsqu’elles sont exposées à ces LED.
Cette découverte incite l’agence spatiale à pousser l’expérimentation plus loin.
Les pouvoirs thérapeutiques de la lumière pourraient-ils aider à lutter contre l’atrophie musculaire et osseuse et la lente cicatrisation des plaies qui empoisonne la vie des astronautes en apesanteur ?
Entre 1995 et 2003, une série d’expériences financées par la NASA démontre enfin de manière irréfutable que des LED rouges (c’est bien la lumière rouge qui montre la plus grande efficacité) accélèrent de manière significative la cicatrisation des plaies, et améliorent la croissance et la prolifération des cellules de la peau, des os et des muscles.
Une nouvelle ère commence alors !
Un petit coup de pouce à la Nature
Du temps où nous passions le plus clair de notre temps dehors, nous profitions de tous les bienfaits du soleil.
À présent, nous passons beaucoup plus de temps en intérieur, sous un éclairage artificiel qui n’apporte rien de bon.
Avec la lumière rouge, nous avons pris le meilleur de ce que la lumière du soleil peut nous apporter, en écartant notamment les UV, néfastes pour la peau.
En exposant la peau à la lumière rouge, on agit sur plusieurs choses :
- On stimule la production de collagène ;
 - On réduit l’inflammation ;
 - On favorise la circulation sanguine ;
 - On aide la peau à se régénérer ;
 
Avec ces différents effets prouvés[1],[2],[3],[4], la thérapie par la lumière rouge, également appelée photobiomodulation ou thérapie par la lumière de faible intensité (LLLT), est un traitement thérapeutique qui peut réellement contribuer à améliorer :
- La cicatrisation ;
 - Les douleurs (notamment celles d’origine inflammatoires) ;
 - La qualité du sommeil en harmonisant les cycles circadiens ;
 - Les ridules ;
 - L’alopécie ;
 - Diverses maladies touchant la peau (acné, herpès, psoriasis)
 
Je dois vous avouer une chose : j’ai déjà testé ces fameux masques qui diffusent de la lumière rouge.
À force d’en entendre parler, j’ai voulu mettre à l’épreuve ces étranges dispositifs, qui pour tout dire, me semblaient de prime abord un peu « gadget ».
Eh bien, j’avais tort.
J’ai pu constater de réels effets sur mon teint et j’ai vu disparaître assez rapidement les rougeurs et irritations auxquelles je suis sujet depuis toujours.
La lumière rouge stimule en fait nos capacités naturelles d’auto-guérison.
Voilà une approche qui me plaît !
Lumière rouge et cancer
Ne croyez pas que la lumière rouge se contente de corriger les petits bobos.
Elle est bien plus puissante que vous ne l’imaginez.
Il me semblait d’ailleurs important de vous signaler qu’elle est un traitement complémentaire reconnu en cas de cancer.
Le Réseau européen des jeunes survivants du cancer en fait d’ailleurs l’éloge[5].
Associées aux thérapies traditionnelles, elle améliore le confort et favorise le rétablissement.
Grâce à ses propriétés anti-inflammatoires, elle permet de soulager les patients souffrant de douleurs induites par les radiations.
Elle permet aussi d’accélérer la cicatrisation de la peau après des brûlures ou des lésions provoquées par ces mêmes radiations.
Enfin, en augmentant le taux de sérotonine, elle aide les patients à gérer le stress.
Choisir un appareil de photothérapie
Si vous souhaitez tester la lumière rouge à la maison, vous n’aurez que l’embarras du choix parmi les offres proposées.
Pour bien choisir, le critère le plus important à prendre en compte est la longueur d’onde de sortie, car il existe deux types de lumière rouge :
– Les LED rouges : leur longueur d’onde d’émission doit se situer entre 630 à 700 nm pour avoir des résultats concrets (rajeunissement cutané et cicatrisation) ;
– Les LED infrarouges : leur longueur d’onde d’émission doit se situer entre 700 à 1200 nm pour prétendre cicatriser et soulager les douleurs ou les inflammations.
Le traitement fonctionne sur la durée, ne vous attendez pas à des résultats immédiats.
Lorsque la thérapie par la lumière rouge est utilisée à la bonne dose (longueur d’onde) pour la bonne problématique, les effets secondaires sont extrêmement rares.
Aucun incident n’a été rapporté à ma connaissance, alors pourquoi se priver de ce formidable outil de santé ?

            