Les bienfaits de l'ail des ours - Nouvelle Page Santé

Les bienfaits de l’ail des ours

Lors de mes séjours en Bretagne, je ne manque jamais d’en faire une belle réserve : pour le plaisir des papilles mais aussi pour profiter de ses nombreuses propriétés médicinales !

L’ail des ours (Allium ursinum), ou ail sauvage, est une plante médicinale connue depuis bien longtemps par les botanistes et les herboristes. Je vous partage à la fin de cette lettre ma recette thérapeutique préférée.

Il est également utilisé en cuisine pour ses qualités gustatives proches de l’ail classique.

Cela en fait un indispensable à ne surtout pas ignorer lors de vos cueillettes en forêt, entre février et avril !

Partons en forêt !

L’ail des ours est une plante sauvage qui pousse dans les sous-bois à partir du mois de février. Vous en trouverez parfois même au bord des chemins.

Son odeur puissante (surtout lorsqu’on froisse ses feuilles) est très similaire à celle de l’ail que nous utilisons en cuisine traditionnellement.

Vous ne pouvez pas passer à côté !

Pour que la sortie cueillette ne termine pas aux urgences

Cependant, soyez prudent car on peut facilement confondre l’ail des ours avec d’autres plantes très toxiques comme le muguet quand les fleurs ne sont pas encore sorties.

 

Aussi, soyez sûrs de bien l’identifier avant toute consommation (au besoin, vérifiez auprès d’un pharmacien ou d’un herboriste).

Si vous vous lancez dans la cueillette, ne ramassez que ce dont vous avez besoin. Cela est d’autant plus vrai pour les bulbes qui sont l’organe reproducteur de la plante (privilégiez pour cette raison les feuilles).

Une fois de retour chez vous, je vous conseille de bien rincer votre récolte dans une eau vinaigrée car l’ail des ours (comme toutes les plantes cueillies dans la nature) peut transmettre l’échinococcose.

Cette maladie parasitaire peut être transmise à l’homme via les excréments de renard ou de chien contaminé.

Des œufs du parasite peuvent se retrouver sur les plantes cueillies et être ingérés.

Une fois à l’intérieur de l’organisme, ces derniers éclosent et les larves se retrouvent dans le système digestif avant d’aller coloniser un organe, le foie le plus souvent.

Cette maladie ne provoque aucun symptôme pendant longtemps, 15 ans environ ! Mais une fois qu’elle se manifeste elle est assez difficile à traiter. Elle peut même, dans certains cas, nécessiter une intervention chirurgicale et/ou un traitement médicamenteux prolongé.

Pour éliminer tout risque, la plante doit être cuite, au moins 10 minutes à 60 °C, ou bien séchée.

Autre option : cultivez vous-même votre ail des ours !

Préparer votre récolte

Une fois bien lavée, séchez votre récolte à l’aide de papier absorbant.

Puis stockez-la dans des sachets en papier kraft ou dans des contenants en matières naturelles (verre, terre cuite…).

Évitez le plastique qui conserve trop l’humidité.

Si vous avez prévu de consommer votre ail des ours rapidement, conservez-le dans le compartiment à légumes de votre réfrigérateur (trois jours maximum).

Sinon sachez que vous pouvez sécher les feuilles en les étalant sur une plaque, à mettre à four très doux durant quelques heures. Attention cependant : le séchage leur fait perdre beaucoup de leur saveur.

Dans l’ail des ours tout est comestible !

Les feuilles sont la partie la plus utilisée. Ne soyez pas rebuté par la puissante odeur d’ail qu’elles dégagent car leur saveur est en réalité assez douce, un peu sucrée.

On peut aussi bien les manger crues que cuites.

Elles agrémentent une salade, un fromage frais, une vinaigrette, parfument une bonne huile d’olive.

Personnellement, je les apprécie beaucoup en soupe ou simplement rapidement sautées au wok avec un peu de beurre.

Le bulbe, lui, peut être écrasé comme une gousse d’ail pour parfumer un plat.

Les boutons floraux peuvent être consommés crus ou cuits et la tige ciselée comme de la ciboulette.

Les principales propriétés pour la santé de l’ail des ours sont sensiblement les mêmes que celles de l’ail cultivé.

À cette différence près que, ici, ce sont les feuilles que nous allons préférer, plus que le bulbe, car c’est dans les feuilles que nous trouverons la plupart des principes actifs.

Pour préserver au maximum leurs vertus, le mieux est d’utiliser les feuilles fraîches (non cuites et non séchées).

La générosité de la nature !

Consommé cru, l’ail des ours bénéficie d’une teneur importante en vitamine C. Il renferme aussi quelques vitamines (A, B et C), du sélénium, du fer, du silicium, du manganèse, du cuivre, du calcium et du zinc.

C’est également un excellent antiseptique intestinal (mixé avec du lait il peut être utilisé comme vermifuge) et il favorise l’équilibre de la flore.

Par voie externe, il peut être écrasé pour soigner les cors au pied et faire disparaître durillons et verrues.

Ce sont les composés soufrés qui apportent la majeure partie des bienfaits de l’ail des ours, notamment l’allicine.

L’allicine est un actif très puissant qui lui confère des propriétés antibactérienne, antivirale, antifongique, antiparasitaire et antioxydante[1].

Rien de moins !

Ainsi, l’ail des ours s’avère très utile en prévention et traitement des maladies infectieuses comme la grippe, la bronchite, des diarrhées infectieuses ou et même des parasitoses intestinales (oxyures, ascarides, ténia).

Encore plus fort que l’ail classique ?

Bon, j’exagère peut-être un peu…

Mais l’ail sauvage contient de plus grandes quantités d’allicine que l’ail classique, et plus d’ajoène et d’adénosine.

Tous ces composés actifs sont excellents pour la santé cardiovasculaire.

Ils contribuent à abaisser la pression artérielle, à réduire le cholestérol sanguin et la formation de plaques d’athérome[2] [3].

Enfin, l’ail des ours permettrait de diminuer le taux de glucides et de lipides dans le sang.

L’ail des ours est connu depuis longtemps pour ses vertus dépuratives.

Il favorise la transpiration, est diurétique, et fluidifie le mucus des bronches.

C’est donc une plante qui peut être utilisée dans le cadre d’une détox.

Elle vous permettra d’éliminer davantage et de nettoyer votre foie.

Pour profiter au mieux de ses vertus diurétiques, je vous conseille l’infusion d’ail des ours, car ne l’oubliez pas : une détox doit toujours être accompagnée d’une bonne hydratation.

Voici ma recette de teinture mère d’ail des ours

Étant donné que vous pouvez tout utiliser dans l’ail des ours, il se prête à diverses préparations.

Pour ma part, j’apprécie tout particulièrement la teinture mère car elle est très simple à réaliser et à utiliser.

Vous pouvez utiliser cette recette pour faire une cure de détox ou pour le traitement de diverses affections : état grippal, bronchite, diarrhées, gaz et coliques, tension élevée, problèmes de peau (action locale en imbibant une compresse, par exemple).

Elle se réalise avec de l’alcool à 40 ° minimum, sachant qu’un taux d’alcool élevé est préférable en termes d’efficacité.

L’ail des ours sera utilisé frais.

  • Remplissez un bocal de feuilles d’ail des ours hachées.
  • Recouvrez avec de l’alcool à 40° (eau-de-vie, rhum, vodka…).
  • Laissez macérer deux semaines à la lumière du jour.
  • Filtrez

Il ne vous reste plus qu’à mettre en bouteille et étiqueter avec la date. Conservez à l’abri de la lumière.

La posologie sera de 10 à 15 gouttes dans un peu d’eau, réparties en 4 doses par jour.

Autres utilisations possibles

Pour une infusion de feuilles d’ail des ours :

Hachez finement les feuilles séchées, plongez-les 2 minutes dans une eau frémissante puis laissez infuser 5 minutes feu éteint et à couvert, filtrez, c’est prêt !

Vous pouvez également vous procurer de l’ail des ours sous forme de complément alimentaire en gélules.

Vérifiez bien pour quelles prescriptions le complément est conseillé car celles-ci peuvent différer selon la préparation et la partie de l’ail utilisée.

Suivez les recommandations du fabricant pour la posologie.

Attention, l’ail des ours ne doit pas être consommé en cas d’irritation gastrique, intestinale ou urinaire, par les femmes enceintes ou qui allaitent.

Cette plante ne convient pas aux personnes qui prennent des médicaments anticoagulants ou qui ont une maladie liée à la fluidification du sang.

Et vous, connaissiez-vous toutes les propriétés de l’ail des ours ? Peut-être avez-vous l’habitude d’en cueillir ?

Partagez avec nous vos recettes et vos commentaires !

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Sources :

Merci de ne poser aucune question d’ordre médical, auxquelles nous ne serions pas habilités à répondre.

En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que les éditions Nouvelle Page pourront l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.

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Martine
Martine
6 jours il y a

Recettes que j’utilise pour l’ail des ours : PESTO A L’AIL DES OURS Les feuilles peuvent être préparées en pesto : pour 120 g de feuilles vous aurez besoin de 3 cas de poudre d’amande, 6 cas de parmesan râpé, de sel et poivre au goût. Mixez le tout puis ajoutez peu à peu de l’huile d’olive jusqu’à obtenir la consistance désirée. Une fois dans le bocal, recouvrez avec un peu d’huile d’olive pour éviter l’oxydation et gardez au frais. La conservation d’un pesto d’ail des ours maison dure jusqu’à 1 an si vous prenez la précaution de bien recouvrir… Lire la suite »

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