Vous souvenez-vous du scandale provoqué par le médicament Vioxx ?
Cet anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) prescrit en cas d’arthrose avait été retiré du marché mondial en 2004 parce qu’il augmentait considérablement les risques cardiovasculaires.
Par la suite, plus de 16 000 plaintes avaient été déposées aux États-Unis en raison de nombreux décès, et en 2007 le laboratoire Merck avait fini par accepter un accord à l’amiable de 4.85 milliards de dollars (4.48 milliards d’euros) pour indemniser les victimes.
Se dirige-t-on vers un scandale similaire avec un anti-inflammatoire très populaire dans de nombreux foyers ?
Les alertes se multiplient
Régulièrement, les études, les alertes lancées par des spécialistes et des médecins ou des communiqués1 de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) viennent nous rappeler les dangers des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS).
Malheureusement, beaucoup d’entre nous ont encore le « réflexe anti-inflammatoire ».
En cas de mal de tête, de douleur au dos, de douleurs articulaires, souvent, nous nous précipitons sur les anti-inflammatoires, en tête desquels figure le célèbre ibuprofène.
En 2015, face à ce constat, le Pr Patrice Queneau, doyen honoraire de la faculté de médecine de Saint-Étienne s’exprimait dans les colonnes du Figaro :
« Vous en connaissez beaucoup, des traitements mortels utilisés pour traiter des pathologies qui ne le sont pas2 ? »
En effet, il a été démontré que l’utilisation à long terme ou à forte dose d’anti-inflammatoires tels que l’ibuprofène ou le diclofénac pouvait mener, entre autres, à de graves accidents cardiovasculaires. Un peu comme avec le Vioxx que j’évoquais au début de ce message.
Le Pr Jacques Blacher, cardiologue et épidémiologiste à l’Hôtel-Dieu de Paris précise même que tous les AINS seraient concernés par des effets indésirables potentiellement dangereux.
Tout d’abord, comme je le disais, ils augmentent le risque cardiovasculaire, mais à des degrés différents.
Selon 31 essais menés sur un total de 116 429 patients3, l’ibuprofène apparaît en tête de liste concernant les risques d’AVC. Le rofécoxib est quant à lui associé au risque le plus élevé d’infarctus du myocarde, et le diclofénac associé au risque le plus élevé de décès cardiovasculaire…
Outre les dangers cardio-vasculaires, des risques rénaux et d’hémorragies digestives ont été relevés.
De même, lors de certaines infections, le fait de masquer les symptômes comme la fièvre ou la douleur peut mener à un retard de prise en charge avec pour conséquence un risque de complications de l’infection.
Tous ces risques sont-ils suffisamment pris en compte ?
Les médecins commencent à alerter leurs patients, mais combien d’entre nous ignorent encore tous des dangers qu’ils encourent avec ce type de médicaments ?
Commencez par adopter un mode de vie anti-inflammatoire
Souvent, un état inflammatoire résulte de facteurs sur lesquels nous pouvons agir.
Je pense en particulier à l’alimentation et au stress chronique.
Corriger cela demande du temps, de la volonté et un peu de discipline, c’est vrai, mais lorsqu’il s’agit d’éviter la prise de médicaments aux effets potentiellement mortels, cela mérite réflexion non ?
L’alimentation anti-inflammatoire par excellence repose sur le régime méditerranéen.
Je le répète très souvent, je sais, mais on n’a pas encore trouvé mieux en matière de prévention.
Prenez le temps de cuisiner une grande variété de légumes, de préférence avec une huile d’olive vierge de qualité, et en privilégiant les cuissons douces.
Ne vous posez pas la question de savoir lesquels sont les meilleurs pour la santé, ils le sont tous !
Choisissez ceux que vous préférez tout simplement.
Concernant les proportions, donnez systématiquement la part belle à ces légumes et réduisez la quantité de protéines animales.
2/3 de légumes et légumineuses et 1/3 de viande ou de poisson.
Faites-vous plaisir avec les épices et les herbes aromatiques, ce sont d’excellents anti-inflammatoires qui subliment les plats à base de légumes.
Veillez à consommer chaque jour des oméga-3 sous forme de poissons gras, de graines (amandes, noix, chia, noisettes, lin, etc.), et d’huiles végétales crues.
Enfin, supprimez autant que possible les plats industriels, bien pratiques je l’avoue, mais qui augmentent considérablement les risques inflammatoires.
Les produits laitiers et éventuellement le gluten (pour ceux qui y sont sensibles) sont également à proscrire.
Le deuxième pilier en matière de prévention repose sur le bien-être psychologique.
Fuyez le stress et accordez-vous de bonnes nuits de sommeil.
Vous favoriserez la détente en pratiquant la méditation, le yoga, en réalisant des exercices de respiration, ou encore en multipliant les promenades dans la nature.
Soyez indulgent avec vous-même, ne vous mettez pas la pression inutilement, et s’il le faut, n’hésitez pas à faire appel à une aide extérieure pour retrouver la sérénité.
Cela peut-être un coach de vie, un psychologue, un sophrologue, un hypnothérapeute, en fonction de la sensibilité et des problématiques de chacun.
Comment agir sur la douleur sans passer par la case AINS
La douleur est parfois déjà si installée et si forte que la prévention passe au second plan.
Ce que l’on souhaite, c’est que la douleur cesse le plus vite possible.
Dans ce cas, il existe des remèdes naturels beaucoup moins dangereux que les anti-inflammatoires de type AINS et dont l’efficacité est bonne.
Évidemment, je ne vais pas vous mentir, leurs effets ne seront pas aussi immédiats et puissants.
Néanmoins, ils vous soulageront tout de même dans un laps de temps assez court et pourront être pris sur la longueur, contrairement à leurs homologues chimiques.
Parmi eux :
Le gingembre en cas de règles douloureuses ou de douleurs arthritiques
Le rhizome de gingembre est utilisé depuis longtemps pour ses propriétés anti-inflammatoires qu’il doit à sa substance active : le gingérol.
Plusieurs études ont montré que les extraits de gingembre (250 milligrammes, quatre fois par jour) étaient aussi efficaces que les médicaments de type ibuprofène pour soulager la douleur associée au cycle menstruel des femmes (dysménorrhée primaire)4.
Le soulagement des douleurs telles que celles de la polyarthrite rhumatoïde, ou de l’arthrose est également mis en avant par les études5.
La posologie recommandée était alors plutôt de 1500 à 2000 mg répartis en 3 prises par jour.
Seuls quelques troubles gastro-intestinaux légers ont été constatés.
Malgré tout, il est recommandé de ne pas prendre de suppléments à base de gingembre en cas de prise de médicaments anticoagulants.
L’harpagophytum (ou griffe du diable) en cas de douleurs inflammatoires
Cette plante médicinale originaire d’Afrique contient plusieurs molécules actives qui soulagent les états inflammatoires (pour rappel, c’est bien l’inflammation qui provoque les douleurs).
Elle est largement utilisée en cas de douleurs articulaires.
La posologie est alors la suivante :
- 3 à 6 g par jour en trois prises en comprimés ou en capsule de poudre (au cours des repas) ;
- 600 à 1200 mg en trois prises d’extrait normalisé (au cours des repas)
Il est déconseillé d’en faire usage en cas d’ulcères gastriques ou duodénaux et de diabète (car une baisse de la glycémie a pu être observée dans des cas isolés).
L’harpagophytum est à éviter chez les femmes enceintes et allaitantes ainsi que chez les enfants.
La scutellaire chinoise (Scutellaria baicalensis) pour calmer le système nerveux
Les polyphénols contenus dans les racines de la plante auraient une puissante activité anti-inflammatoire agissant plus particulièrement sur les douleurs neuropathiques.
En plus de ses effets calmants sur la douleur, la scutellaire possède des propriétés calmantes, relaxantes et équilibrantes pour le système nerveux.
Prendre 1g de scutellaire séchée en gélules, en deux ou trois prises.
Les femmes enceintes et les enfants de moins de douze ans éviteront la prise de ce complément par précaution.
Il est également recommandé de ne pas l’associer avec la prise d’antidépresseurs, d’anxiolytiques et/ou de sédatifs.
Le millepertuis pour un effet antalgique
Le millepertuis est une plante réputée en phytothérapie pour ses propriétés anti-inflammatoires et antalgiques.
On l’utilise alors sous forme d’huile de macération en application locale.
Le millepertuis comprend de nombreuses interactions avec les médicaments, surtout en cas de prise orale.
L’application locale d’huile pose moins de problèmes mais renseignez-vous auprès de votre médecin ou de votre pharmacien avant toute utilisation.
Par mesure de prudence, il est conseillé aux femmes enceintes et allaitantes et aux enfants de moins de douze ans d’éviter le millepertuis.
Le CBD, un des antidouleurs les plus efficaces
La molécule non psychotrope du cannabis, le CBD (ou cannabidiol), présente des effets importants contre les douleurs neuropathiques et inflammatoires.
Ses effets analgésiques sont maintenant bien documentés et le CBD est sans doute le remède le plus efficace parmi ceux que je vous ai donnés.
Je vous recommande la prise orale d’huile (des gouttes à mettre sous la langue).
Les huiles ont des concentrations de 5 %, 10 %, 20 % ou 30 % de cannabidiol. La posologie variera en fonction de l’intensité des douleurs de chacun.
Il vous faudra sans doute tester plusieurs concentrations avant de trouver celle qui vous convient le mieux. Cependant, mieux vaut démarrer avec de faibles doses et augmenter progressivement en fonction des besoins.
0,5 mg de CBD / jour / kg de poids constitue le dosage de base.
Vous trouverez ici des produits de qualité.
Les autres plantes dont je vous ai parlé se trouvent facilement en herboristerie ou en magasin bio.
La scutellaire sera plus difficile à trouver peut-être. Vous pouvez vous procurer des gélules sur internet (en cliquant ici par exemple).
Bien évidemment, il est formellement interdit de mélanger les plantes anti-inflammatoires avec les AINS chimiques et l’aspirine.
Et vous, quelles sont vos solutions anti-douleurs ? Consommez-vous des médicaments de type ibuprofène régulièrement ? Répondez-moi ci-dessous.
A bientôt,
Laurent des éditions Nouvelle Page
Le clou de girofle en cas de problèmes dentaires.
Couper une pomme de terre en 2 et poser sur la joue lors d’une rage de dent
La badiane pour les problèmes de digestion
Depuis plus de 40 ans je mange que des légumes de mon jardin ou en bocaux bio je me soigne avec divers huiles essentielles comme le laurier noble, niaouli, ravintsara, Eucalyptus globulus, Eucalyptus radiata, etc je n’aie jamais vu un seul médecin depuis 1979, ni de prise de médicament chimique,ni pour une grippe ni pour le Covid 19, ni vacciner j’ai 72 ans et je me porte comme un jeune de 20 ans
utilisation occasionnelle ibuprofene ou naproxene qui etaient supposés n’etre pas dangereux si moins de 5 jours de prise , pareil pour mes prescriptions
Merci pour cette lettre d’information sur les anti-inflammatoires. Je prends du curcuma tous les jours (susceptible d’être entre autres antiinflammatoire : Curcudyn acheté en pharmacie). C’est-il exact et en prendre tous les jours est-ce sans risques. merci pour votre réponse.
Merci pour vos infos,
Comment doit-on prendre le CBN en gouttes, ou plutôt quel est le meilleur moment.
Douleurs neuropathiques le long d’une jambe que je ne veux pas soigner avec des médicaments aux effets secondaires importants.
merci, cordialement
Michèle Bruntz
Mon médecin vient de me prescrire de l’arnica montana 30K en comprimés homéopathiques pour soulager une sciatique et une entorse sévère. C’est un antalgique et anti-inflammatoire. Je viens de commencer le traitement car le paracétamol et l’ibuprofène me rendaient malades. Bien à vous.
Bonjour, quel est l’utilité du stylo sur le massage du visage et comment pratiquer Vous avez mis cette photo en ligne, mais ne dites rien à ce propos !!
Depuis février je souffre de douleurs dans le cou qui descendent dans mon bras gauche et un peu à droite, je n ai rien pris, je.me fais des massages avec de l huile d arnica mais cela ne suffit plus depuis deux jours je prends 1 comprimé par jour de dafalgan 1000 qui me soulage, mais pas assez,
Je commence dès séances de kinésithérapeute si j en trouve un de libre