L’AVC (accident vasculaire cérébral) fait partie des troubles cardiovasculaires les plus fréquents. Il constitue toujours une urgence absolue, mais les conséquences peuvent être très différentes d’une personne à l’autre. Alors que faire après un AVC ?
Plusieurs éléments vont avoir une importance capitale : le temps de prise en charge, le type et la gravité de l’AVC, la pertinence des traitements reçus et toute la période qui va suivre la sortie de l’hôpital, avec bien souvent de la rééducation au programme. Et que peuvent faire les traitements naturels, qui nous sont si chers, dans tout ça ?
Deux cas de figure en cas d’AVC
Le terme « AVC » englobe en réalité deux types d’accidents.
Un AVC a lieu quand :
- Une artère se bouche. On parle alors d’AVC ischémique. Il s’agit ni plus ni moins d’un infarctus cérébral ;
- Une artère se rompt. Il s’agit alors d’un AVC hémorragique.
Dans les deux cas, les cellules cérébrales sont privées de leurs carburants : l’oxygène et le sucre.
Certaines de ces cellules vont alors se mettre en veille… alors que d’autres vont être purement et simplement détruites.
Pourquoi la rééducation est essentielle après un AVC
Ce qui est extraordinaire, c’est que les cellules « endormies » vont pouvoir se réveiller dans les 3 à 6 mois après l’accident, à condition d’être stimulées par de la rééducation.
Celles qui sont perdues le sont malheureusement définitivement, mais n’oublions pas que le cerveau possède des ressources incroyables !
Il est par exemple capable de constituer de nouveaux réseaux neuronaux pour palier la perte de certaines fonctions.
Cette capacité d’adaptation et d’auto-régénération du cerveau repose sur ce qu’on appelle la plasticité cérébrale.
Cependant, le processus est long et il faut là aussi encourager le cerveau à effectuer ce travail via des exercices spécifiques de rééducation.
Je ne vais pas m’attarder sur ces exercices qui sont parfaitement bien définis par la médecine conventionnelle et pour lesquels je n’ai rien à ajouter. Leur efficacité n’est plus à prouver.
En revanche, je vais vous proposer quelques pistes complémentaires que vous pourrez suivre en parallèle après avoir obtenu l’accord du médecin qui vous suit.
Un mode de vie adapté pour soutenir la récupération
Subir un AVC est souvent un choc psychologique qui nous pousse à changer de vie.
C’est un nouveau départ, alors profitez-en pour prendre davantage soin de vous.
Je ne veux surtout pas insinuer que si cet accident vous arrive un jour vous en serez le principal responsable.
Cependant, pour la plupart d’entre nous, la santé et le bien-être passent souvent après le reste (travail, enfants, course effrénée contre le temps, gestion des problèmes plus ou moins lourds du quotidien…).
Or, la santé est au centre de tout.
Ne l’oubliez pas : lorsque notre santé défaille, c’est toute notre vie qui bascule, et les problèmes qui nous semblaient prioritaires passent très vite au second plan.
Alors, autant en prendre conscience tout de suite et remettre dès aujourd’hui les choses à leur place.
Ces quelques conseils basiques vous seront donc utiles, aussi bien en prévention, qu’après un AVC :
- Contrôlez régulièrement votre pression artérielle ;
- Contrôlez votre diabète si vous en avez ;
- Arrêtez absolument de fumer ;
- Buvez peu ou pas d’alcool ;
- Faites de l’exercice régulièrement ;
- Ayez une alimentation saine ;
- Maintenez un poids stable ;
- Évitez autant que possible le stress.
L’alimentation : un levier de prévention et de guérison
Je fais tout de suite un focus sur l’alimentation, car c’est certainement le meilleur médicament préventif mais aussi post-AVC, pour récupérer un maximum de facultés.
Uma Naidoo est psychiatre, nutritionniste et professeur à la Harvard Medical School aux États-Unis.
Elle conseille un régime qui doit faire la part belle à six aliments[1]. Elle insiste sur les avantages :
- Des vitamines B, pour garder le cerveau jeune et en bonne santé, en particulier les vitamines B-12, B-9 et B-1.
- Des épices, pour leurs propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires.
- Des aliments fermentés comme la choucroute, le kimchi, le kombucha, les jus de légumes lactofermentés, le kéfir, etc.
- Des oléagineux (les diverses noix, noisettes, fruits secs à coque…), pour leurs effets anti-inflammatoires, antioxydants et les omégas-3 qu’ils contiennent.
- Du chocolat noir, le plus riche en cacao possible. Le chocolat noir est une excellente source de fer, qui contribue à la protection des neurones.
- Du magnésium qui aide à garder un bon moral et à limiter le stress.
- Des légumes à feuilles vertes, comme le chou, les épinards, la mâche, l’oseille, les blettes, etc. Ils contiennent de la vitamine E, des caroténoïdes et des flavonoïdes, qui protègent contre la démence et le déclin cognitif.
Ces aliments protègent notre cerveau et lui permettent de bien fonctionner.
À consommer sans modération !
Les surprenants pouvoir du céleri sur le cerveau
Les remèdes les plus incroyables se cachent parfois dans les légumes les plus banals.
L’intérêt de la butylphthalide (un des composants chimiques de l’huile essentielle de céleri et responsable de l’arôme du légume) semble aujourd’hui se confirmer dans le traitement post-AVC.
La dernière étude en date est chinoise et elle porte sur une cohorte de plus de 1 200 participants.
Elle a mis en évidence les bénéfices stupéfiants de la prise de butylphthalide associée aux traitements conventionnels[2].
Présenté par une équipe de neurologues et pharmacologues de l’Université South Carolina (Charleston) et du Beijing Tiantan Hospital, lors de l’American Stroke Association International Stroke Conference 2023[3], le butylphthalide donne 70 % de chances en plus d’améliorer l’état neurologique et le confort de vie général 90 jours après un AVC.
70 % ! On obtient rarement de tels bénéfices avec une molécule.
Si les mécanismes d’action de cette molécule dérivée des graines de céleri ne sont pas encore totalement clairs, des études suggèrent aussi qu’elle pourrait contribuer à protéger les tissus cérébraux contre les lésions lorsque l’apport de sang oxygéné est interrompu (en prévention donc).
Un dernier bienfait vient également d’être découvert : la butylphthalide permet de réduire les états d’anxiété et de stress qui sont courants après un accident aussi grave qu’un AVC[4].
Ne cherchez pas ce médicament miracle, il n’est à ma connaissance prescrit qu’à l’hôpital à titre expérimental.
En revanche, vous pouvez toujours vous tourner vers les extraits de graines de céleri. Vous en trouverez facilement sur internet ou dans les herboristeries.
Et bien sûr, intégrez le céleri – branche ou rave – à vos repas (cru de préférence) !
Quels compléments peuvent aider après un AVC ?
Certains compléments permettent de mieux se remettre d’un AVC.
Cependant, soyez prudent et parlez-en avec votre médecin avant de les utiliser. En effet, en fonction du type d’AVC que vous avez eu ou des traitements que vous suivez, ils peuvent ne pas être adaptés !
Par exemple, le ginkgo biloba est un anticoagulant naturel.
Il préserve donc des accidents cérébraux ischémiques (artère bouchée) mais ne sera pas du tout recommandé si vous avez fait un AVC hémorragique ou si vous êtes à risque (tension artérielle élevée par exemple).
Il ne faudra pas non plus prendre de ginkgo si vous avez un traitement anticoagulant.
Je le redis : soyez prudents et informez-vous.
Cela est valable pour tous les compléments que je vais vous citer !
Les incontournables sont à mon sens : les omégas-3 (en capsules), le zinc, les complexes de vitamines B, et les compléments que l’on nomme « nootropiques ».
Ces derniers, également appelés nootropes, sont une combinaison de molécules naturelles utiles pour booster les capacités cérébrales (mémoire, apprentissage, analyse, concentration, vitesse d’exécution…).
Le thé vert, par exemple, est considéré comme un nootrope.
Pour ma part, je vous conseille cette synergie qui me semble particulièrement bien pensée : https://neuralia.life/produit/l-dopa-naturelle-nsp02/
Auriez-vous envie de témoigner de votre expérience personnelle si vous vous êtes remis d’un AVC ?
Quelles ont été les méthodes les plus efficaces ?
Je suis curieux de lire vos témoignages.
Tout d’abord,je tiens à vous exprimer toute ma gratitude et vous présenter mes remerciements les plus chaleureux pour tous ce vous êtes entrain d’entreprendre au droit de vos abonnés, vous ne pouvez pas imaginer l’utilité de tous vos articles ainsi que l’importance accrue qu’ils présentent, ceci dit permettez-moi de vous exposer brièvement mon experience subie à la suite d’un AVC moyen communément appelé AIT( accident ischémique temporaire) contracté le 23juillet2022, ayant pour conséquence une HEMIPARESIE des membres supérieurs et inférieurs (perte de mobilité et sensibilité de l’ordre de 60%) ,pour cela et préalablement j’ai dû suivre plusieurs traitements à savoir… Lire la suite »
Bonjour, j’ai eu un AVC ischémique en 2021 lié à un stress récurrent intense (et non injectée contre le covid, je le précise !) avec paralysie partielle de tout le côté droit (jambe et main) et découverte d’une plaque d’athérome dans une artère cérébrale localisée en M1… J’ai passé 15 jours en soins intensifs pendant lesquels j’ai fait un début d’hémorragie cérébrale liée aux anticoagulants à forte dose par intraveineuse. J’ai frôlé la mort une deuxième fois en peu de temps, d’autant plus que je suis restée à attendre une première fois aux urgences de ma ville sans soins pendant… Lire la suite »