Les vertus de l’eau de Quinton

L’année 1897 est à marquer d’une pierre blanche.

Il s’y déroule en effet l’une des expériences scientifiques les plus stupéfiantes qui soient.

Dans le laboratoire du professeur Marey au Collège de France, un chien est littéralement vidé de son sang par l’artère fémorale.

Alors qu’il se trouve aux portes de la mort, on lui injecte de l’eau de mer pendant 11 minutes et le miracle a lieu : le chien revient à lui !

Quelques jours plus tard, il remange et gambade dans les couloirs du labo comme si de rien n’était.

Baptisé Sodium, son aventure pour le moins ahurissante fera le tour du monde !

Un autodidacte de génie

Depuis 1895, René Quinton, touche-à-tout autodidacte, cherche à démontrer l’intuition géniale qui l’obsède depuis un bon moment.

Selon lui, la température et la composition du milieu marin originel sont les grands moteurs de l’apparition de la vie et de l’évolution.

Sa théorie est la suivante : le milieu dans lequel évoluent nos cellules doit répondre à des conditions de température et de composition proches de l’eau de mer pour se développer et fonctionner correctement.

Encouragé par le médecin Étienne-Jules Marey, et soutenu par le zoologiste Edmond Perrier, il publie ainsi en 1904 L’Eau de mer, milieu organique : constance du milieu marin originel, comme milieu vital des cellules^[1].

En juin 1905, il présente ensuite ses travaux sur l’intérêt thérapeutique de l’eau de mer à l’Académie de Médecine, sous le titre : « Mémoire sur l’eau de mer en injection sous-cutanée isotonique dans dix-huit cas de tuberculose ».

Même si certains restent sceptiques quant à ses découvertes, René Quinton décide d’ouvrir à ses frais, en 1907, le premier « dispensaire marin » à Paris.

Il y applique ses théories avec succès, notamment chez des patients souffrant de rachitisme, de tuberculose ou atteints de choléra.

Des clichés de ses patients, avant et après les traitements, attestent du succès de sa méthode.

Les troubles de la nutrition et la dermatologie sont les deux domaines où Quinton affiche les résultats les plus spectaculaires.

Le succès est clairement au rendez-vous et les patients affluent, ce qui lui permet de créer d’autres dispensaires par la suite.

Qu’on le veuille ou non, René Quinton entre alors dans la Grande Histoire de la médecine !

Sang et eau

René Quinton, avec ses expériences et les soins qu’il a prodigués dans ses instituts, a su prouver que notre milieu intérieur possède une composition quasi identique à celle de l’eau de mer, la seule différence résidant dans leur concentration saline respective.

Il découvre que l’eau de mer contient de nombreux éléments du tableau périodique de Mendeleïev et dans la même proportion que dans nos différents liquides organiques.

Sa plus célèbre expérience (celle avec Sodium, le chien vidé de son sang) a montré qu’il ne fallait que quatre jours d’injections d’eau de mer pour que :

• Les taux de globules rouges et blancs reviennent à la normale.
• L’animal retrouve toute sa vitalité.

Le sang et l’eau de mer sont bel et bien biocompatibles !

D’ailleurs, récemment, le Pr José Miguel Sempere, chercheur en immunologie à l’Université d’Alicante en Espagne, a constaté que les globules blancs immergés dans du liquide marin continuent de présenter tous les signes d´une vie normale, alors qu’il est bien difficile de les maintenir en vie dans d’autres solutions^[2] [3].

Il a même observé une prolifération des cellules immunitaires dans l’eau de mer sans aucun agent stimulant.

L’eau de mer pourrait donc activer la prolifération des cellules immunitaires !

Incroyable validation moderne des travaux de René Quinton !

Autre miracle de l’eau de mer : celle-ci permet aux personnes de faible constitution de retrouver la santé.

En effet, la solution marine, injectée après avoir été traitée, permet une assimilation optimale des minéraux et oligo-éléments par l’organisme.

Ces derniers sont hautement biodisponibles (bien plus que ceux que l’on trouve dans l’alimentation) et ce « plasma marin » permet d’enrichir considérablement le plasma sanguin.

Bien entendu, il ne s’agit pas d’injecter de l’eau de mer directement prélevée à la source, vous vous en doutez.

Pour que son eau de mer soit pleinement thérapeutique et chargée de puissance vitale, Quinton a eu l’idée de la pomper dans des vortex (tourbillons marins) loin des côtes, et de la stériliser par microfiltration à froid.

Aucun chauffage de l’eau n’est utilisé pour procéder à sa stérilisation, car à partir de 40 °C, la qualité de l’eau de mer est altérée.

Ensuite, l’eau de mer filtrée est diluée avec une eau faiblement minéralisée pour atteindre la concentration saline adéquate de 9 g/l, soit 1 volume d’eau de mer pour 2 volumes d’eau faiblement minéralisée.

Le procédé d’extraction et de transformation de l’eau de mer, nommé “procédé Quinton”, perdure encore aujourd’hui.

Petit guide pratique pour l’eau de Quinton

L’eau de Quinton est, en tous points, une eau thérapeutique.

Du temps de René Quinton, son sérum était utilisé en injection intraveineuse, sous-cutanée ou par voie orale.

De nos jours, seule la voie orale est recommandée, la voie injectable étant sujette à polémiques et interdite en France.

On utilise l’eau de Quinton en ampoules buvables essentiellement pour la revitalisation et la minéralisation.

Vous en trouverez deux sortes en pharmacie ou en magasin bio : l’hypertonique et l’isotonique.

● L’eau de Quinton isotonique possède une teneur en oligo-éléments qui se rapproche fortement de celle du plasma sanguin.

Elle va agir en profondeur sur l’organisme à la fois comme détoxifiant et revitalisant.

C’est pourquoi la cure reste la meilleure façon d’en faire usage.

Commencez toujours de façon progressive : une ampoule par jour, puis deux etc… jusqu’à six si nécessaire.

En moyenne, deux ampoules par jour sont suffisantes.

Vous pouvez poursuivre cette cure 21 jours au maximum.

Elle sera très efficace pour :

• Les problèmes de digestion (acidité, lourdeur digestive) : une ampoule avant chaque repas pour ce cas précis ;
• Les sinusites, les rhumes, les allergies : utilisez alors le spray nasal ;

• La déshydratation après un effort ou une diarrhée par exemple ;

• Les carences en minéraux et/ou en oligo-éléments ;

• La fatigue mentale ou physique ponctuelle ;

• Un système immunitaire affaibli ;

• Les problèmes cutanés (acné, psoriasis, eczéma etc…). En complément, vous pouvez aussi appliquer le sérum directement sur la peau à l’aide d’une compresse ;

• L’accompagnement d’une détox ;

• Les inflammations articulaires ;

• Les bains de bouche.

● L’eau de Quinton hypertonique, quant à elle, a un taux de minéraux et d’oligo-éléments beaucoup plus élevé.

On l’utilise plutôt pour :

• La fatigue chronique mentale ou physique ;

• Une période de convalescence ;

• La déminéralisation (ostéoporose par exemple) ;

• Les allergies récalcitrantes (par voie interne et en spray nasal) ;

• L’activité sportive intense ;

• La préparation physique.

Prenez une à trois ampoules par jour, en dehors des repas sur une période de 21 jours maximum.

Je vous recommande vivement de vous procurer le guide 87 applications à base d’eau de Quinton édité par ma collègue Anne. C’est un guide complet, accessible et très pratique.

Il m’a permis de rédiger cette info-lettre et vous permettra de découvrir bien d’autres vertus santé de “l’eau des origines”. L’arthrose, les problèmes de peau, le diabète, la constipation, les douleurs chroniques y sont par exemple abordés.

Attention : l’eau de Quinton (isotonique ou hypertonique) est déconseillée en cas de maladie rénale et d’hypertension artérielle.

Sauf avis médical, elle est également déconseillée aux femmes enceintes et aux nourrissons.

L’œuvre de René Quinton, dont le succès fut fulgurant de son vivant, est malheureusement rapidement tombée dans un oubli relatif.

Il avait pourtant donné raison au dramaturge grec Euripide, qui faisait dire à son personnage Iphigénie que « La mer lave les maux de tous les hommes » (420 avant J.-C.).

Personnellement, j’utilise encore régulièrement l’eau de Quinton, et vous ?

Faites-moi part de votre expérience !