Ce qu’il faut absolument savoir sur le CBD

 

Si vous me suivez depuis longtemps, vous savez que j’ai souffert d’acouphènes il y a quelques années de cela.

C’est aujourd’hui un mauvais souvenir mais à l’époque, cela avait fortement perturbé mon sommeil et m’avait rendu anxieux.

Pour pallier ces désagréments, j’avais trouvé un grand soulagement grâce au CBD.

Mon témoignage sur Nouvelle Page avait un peu divisé mes lecteurs.

Certains considéraient que je faisais la promotion d’une substance dangereuse.

Alors, où en est-on à l’heure où j’écris ces lignes ?

Il ne faut pas tout mélanger !

Jamais je ne ferais l’éloge du cannabis, qui est à mon sens un danger si son usage n’est pas encadré médicalement.

En revanche, le cannabidiol (ou CBD) est tout autre chose : il n’est pas considéré comme un stupéfiant et ses effets sont totalement différents.

Il est absolument légal d’en vendre et d’en faire usage^[1].

Le CBD est l’un des constituants majeurs du chanvre (Cannabis sativa), mais il n’a pas les effets nocifs et addictifs contenus dans le composé actif de la plante qui fait « planer » : le THC.

Attention tout de même : en fonction des méthodes d’extraction, on peut retrouver un peu de THC dans les produits à base de CBD.

Cela reste dans le cadre légal si les niveaux résiduels se situent à moins de 0,3% de THC^[2].

Le CBD intéresse les chercheurs depuis plusieurs années déjà en raison de ses propriétés thérapeutiques potentielles et de son profil de sécurité.

Des études qui demandent à être approfondies tendent à montrer son efficacité dans le traitement de diverses affections : épilepsie, anxiété, douleur chronique, troubles du sommeil, et même certaines maladies inflammatoires.

Qu’en pensent les médecins ?

Il faut bien faire la différence entre le CBD non médical, le CBD à usage médical et le cannabis thérapeutique^[3] :

• Le CBD non médical

C’est celui que vous pouvez trouver en vente libre dans des boutiques spécialisées, sur internet ou en pharmacie. C’est également celui que j’ai utilisé et dont je vais vous parler principalement aujourd’hui.

• Le CBD médical

En France, il n’existe pour le moment qu’un médicament à base de CBD. Il s’agit de l’Epidyolex, qui est prescrit sur ordonnance pour traiter l’épilepsie. Ce traitement ne peut être prescrit que par un médecin spécialiste en neurologie ou neuropédiatrie, et il est fortement déconseillé aux patients souffrant d’épilepsie d’utiliser des produits contenant du CBD en dehors de cette prescription médicale bien précise.

• Les traitements médicaux à base de cannabis

Ils sont prescrits à des patients bénéficiant d’un suivi médical et se trouvant dans des situations cliniques particulières.

Pour en revenir au CBD en vente libre, je vous conseille tout de même de ne pas faire n’importe quoi.

Votre pharmacien et votre médecin traitant sont les mieux placés pour juger de la pertinence de l’utilisation du CBD, qui n’est pas une substance complètement anodine (au même titre que n’importe quelle autre plante utilisée en phytothérapie).

Les principales précautions à prendre

Le CBD reste une substance active, autrement elle n’aurait aucun intérêt.

Il agit au niveau du cerveau, notamment sur les récepteurs à la dopamine et à la sérotonine.

Il peut donc avoir des effets de sédation et de somnolence.

De plus, des interactions entre le CBD et certains médicaments sont possibles.

Il vous faudra donc absolument vous renseigner auprès de votre médecin si vous suivez un traitement de type anti-épileptique, anticoagulant, immunosuppresseur, modulateur des hormones thyroïdiennes, anxiolytique ou antidépresseur.

Privilégiez toujours les produits vendus en pharmacie, car vous aurez la certitude d’avoir un produit dont l’origine, la qualité et le dosage sont rigoureusement contrôlés et garantis.

Cela n’est pas toujours le cas, notamment lorsqu’on se fournit sur internet…

Les produits peuvent varier grandement selon la culture, le séchage, l’extraction, et les contrôles auxquels ils sont soumis.

Certains peuvent contenir des métaux lourds ou des résidus de produits phytosanitaires et dépasser le seuil légal de moins de 0,3 % de THC.

Je vous mets également en garde concernant la conduite de véhicules après la prise de CBD.

Des conductrices et conducteurs se sont retrouvés devant les tribunaux pour contester une suspension de leur permis de conduire en raison d’une infraction à la législation sur les stupéfiants.

Ils n’avaient pourtant consommé que du CBD sous sa forme légale (avec très peu de THC).

Malheureusement, ce taux résiduel de THC est détecté par les outils de dépistage de la police, quand bien même ce taux ne dépasse pas la limite de 0,3%. Cela revient donc à un contrôle positif au cannabis.

Il faut donc éviter de prendre le volant dans les heures qui suivent l’usage de CBD, le temps que les résidus de THC soient éliminés.

Quelle forme de CBD choisir ?

Vous l’aurez remarqué, on trouve des boutiques de CBD à tous les coins de rue ou presque.

On en vend même dans les bureaux de tabac.

Vous avez le choix parmi les fleurs de CBD, les huiles, les infusions, les e-liquides pour vapoteuses, et j’en oublie sûrement…

Je vous recommande surtout l’huile de CBD ou les infusions car je préfère exclure les formes à fumer ou à inhaler.

Les huiles permettent de contrôler au mieux les niveaux de concentration et la posologie.

Vous trouverez des concentrations à 5 %, 10 %, 20 % ou 30 % de cannabidiol (parfois 40% en fonction des marques).

La posologie varie en fonction des troubles de chacun.

Il vous faudra sans doute tester plusieurs concentrations avant de trouver celle qui vous convient le mieux.

Cependant, mieux vaut démarrer avec de faibles doses et augmenter progressivement en fonction des besoins.

Le CBD, une arme efficace contre l’anxiété et la douleur

L’engouement pour les vertus thérapeutiques du CBD a généré beaucoup d’études qui soulignent une variété d’effets intéressants :

• Il serait notamment profitable en cas d’anxiété, de stress et de dépression.

Une étude récente^[4] conclut que le CBD présente des effets anxiolytiques, antipsychotiques et antidépresseurs

Cet effet s’explique par le fait que le CBD aurait la capacité d’activer certains récepteurs de la sérotonine (l’hormone du bonheur).

Aucune accoutumance n’a été observée.

Lorsqu’on sait à quel point il est difficile de se sevrer des antidépresseurs actuellement prescrits, c’est véritablement un atout majeur.

• Les troubles du sommeil sont très fréquents.

En 2015, un tiers des Français déclarait souffrir de troubles du sommeil (insomnies, difficultés d’endormissement, réveils nocturnes). 73 % d’entre eux déploraient se réveiller au moins une fois par nuit !^[5]

Avec ses effets relaxants, le CBD favorise la phase d’endormissement.

Les chiffres des études^[6] [7] menées sur le sujet sont parlants : le sommeil s’est amélioré pour 66,7 % des patients testés après un mois, et le CBD est considéré comme un traitement possible à l’insomnie.

Là encore, il serait une alternative très profitable aux somnifères et autres psychotropes car il ne présente ni accoutumance (il suffit de quatre semaines pour devenir accro aux somnifères!), ni effets secondaires.

• Parler du CBD comme un anti-douleur d’avenir n’est plus tabou ou marginal.

En effet, le cannabidiol présente des effets analgésiques et anti-inflammatoires puissants.

Les études les plus récentes confirment que le CBD est efficace pour soulager les douleurs liées au cancer, aux neuropathies, à l’arthrite et aux troubles musculo-squelettiques^[8].

L’avenir des traitements contre les maladies dégénératives ?

La maladie de Parkinson et la maladie
d’Alzheimer sont les deux affections dégénératives les plus répandues.

Le CBD constitue un espoir pour les malades en raison de ses effets neuroprotecteurs^[9].

Si le cannabidiol ne guérit pas ces terribles affections, il agit sur certains des symptômes et apporte un confort de vie appréciable.

Il modère les troubles moteurs dans la maladie de Parkinson^[10] mais aussi les troubles psychotiques que l’on retrouve chez de nombreux malades^[11].

Tous les patients ayant reçu une dose orale de 150 mg / jour de CBD pendant 4 semaines, en plus de leur traitement habituel, ont bénéficié d’une amélioration significative.

Le potentiel du CBD en tant que traitement préventif commence également à être étudié.

Les recherches sont très encourageantes et doivent se poursuivre dans les années à venir^[12].

Avez-vous déjà expérimenté le CBD pour soulager un problème de santé ? Quels bénéfices en avez-vous tiré ?

N’hésitez pas à partager vos expériences en commentaires !