Nous avons l’habitude d’utiliser les huiles essentielles en application locale ou par voie orale, mais le simple fait de les respirer peut s’avérer beaucoup plus utile que vous ne le pensez.
Les bienfaits que vous pouvez en retirer sont nombreux, aussi bien sur le plan pycho-émotionnel que physique.
Ça vaut le coup de se pencher sur la question, non ?
Le remède holistique par excellence
Les huiles essentielles sont extraordinaires car elles agissent sur notre santé de façon globale.
Il n’y a pas tant de remèdes que ça qui peuvent s’en vanter !
Lorsque vous utilisez une huile essentielle, quelle que soit la façon dont vous vous en servez, elle va agir sur trois niveaux :
- Le plan de la matière : les molécules contenues dans les huiles vont avoir une action directe sur notre organisme (soulager une douleur, calmer une inflammation, aider votre système digestif, etc.).
- Le plan énergétique : une part de l’énergie de la plante se retrouve dans son huile essentielle ; elle permet d’harmoniser ou de rééquilibrer nos centres énergétiques (en application, par voie orale ou en la respirant simplement).
- Le plan psycho-émotionnel : les molécules odorantes des huiles essentielles sollicitent nos neurones olfactifs ; un message nerveux est alors envoyé vers le système limbique, une région du cerveau considérée comme le siège de nos émotions.
Ce dernier point est le principe même de l’olfactothérapie.
Or, cette façon de profiter des bienfaits des huiles essentielles n’est pas la plus répandue et pourtant, les résultats obtenus sont souvent spectaculaires.
Les odeurs sont les messagers de l’émotion
Mais comment le simple fait de respirer une huile essentielle peut-il avoir autant d’impact sur notre santé psycho-émotionnelle ?
Nous avons tous entendu l’expression « une odeur pénétrante ».
Eh bien, c’est exactement ce qui caractérise les molécules odorantes : elles pénètrent véritablement notre organisme, nos cellules, notre âme, jusqu’à modifier nos vibrations.
Une odeur, qui nous rappelle une enfance heureuse, va nous réjouir, alors qu’au contraire, une odeur, que nous associons à un souvenir désagréable, va nous déranger, voire même nous rendre malade.
Lorsqu’une odeur nous parvient, c’est l’épithélium olfactif, une muqueuse située dans la partie supérieure de notre cavité nasale, qui la capte.
Les cils olfactifs, qui tapissent cette muqueuse, recueillent l’information chimique véhiculée par les molécules odorantes et l’envoient au cerveau.
Le message est directement transmis au système limbique, une région de notre cerveau qui joue un rôle-clef dans l’élaboration de notre mémoire, de nos émotions et de nos comportements.
Ainsi, le message olfactif accède directement à notre vibration émotionnelle.
Voilà comment une odeur peut nous faire changer d’état d’esprit en quelques secondes seulement et influencer notre comportement et notre bien-être.
L’odorat est un sens merveilleux dont il faut prendre soin car il nous connecte à nos ressentis profonds, à notre mémoire émotionnelle et à notre inconscient.
Personnellement, les perspectives thérapeutiques que cela ouvre me fascinent.
Se reconnecter à soi-même avec l’olfactothérapie
Une fois que nous connaissons l’impact des odeurs, nous devinons que les huiles essentielles peuvent devenir un redoutable outil thérapeutique.
Grâce à elles, il est possible de réveiller certains souvenirs, parfois très anciens, qui sont à l’origine de nos problèmes de santé.
Ainsi, l’olfactothérapie est utilisée pour traiter les traumatismes psychologiques, ou comme thérapie complémentaire, pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
De plus, cette discipline nous rappelle l’importance de la respiration, du souffle vital, qui est le garant de notre bonne santé.
Vous savez à quel point « prendre un bon bol d’air » nous redynamise et libère notre esprit de ses tensions les plus extrêmes.
Lors d’une balade en forêt, vous bénéficiez de la quiétude des lieux, des couleurs, des sons mais aussi, et surtout, de toute une gamme de senteurs issues des arbres et des plantes qui vous entourent.
Passer du temps dans une forêt de pins sera, par exemple, très profitable aux personnes ayant des problèmes respiratoires grâce aux petites quantités d’huiles essentielles qui flottent dans l’air.
D’un point de vue plus émotionnel, les effluves d’un champ de lavande calmeront les esprits les plus agités.
Chacun a dans sa mémoire sensorielle une ou des odeurs références, qui agissent instantanément sur leur état.
Moi, par exemple, l’odeur d’un feu de cheminée me met instantanément dans un état de bien-être profond.
Souvenirs ressurgis de mon enfance bien entendu…
Et vous, quelles sont vos odeurs témoins ? Celles qui vous font du bien ?
Une véritable science
L’olfactothérapie est une véritable science, ce n’est pas le docteur Rachel Herz qui me contredira.
Cette neuro-scientifique, experte de renommée mondiale en psychologie olfactive, mène depuis 1990 des recherches sur les sciences psychologiques de l’odorat, de l’émotion et de la cognition.
Une de ses recherches se conclut en ces termes : « les odeurs qui évoquent des souvenirs autobiographiques positifs ont le potentiel d’augmenter les émotions positives, de diminuer les états d’humeur négatifs et de réduire les indices physiologiques de stress, y compris les marqueurs systémiques de l’inflammation. »[1]
Une preuve supplémentaire du lien entre état émotionnel et santé physique.
Parmi toutes les recherches passionnantes menées par le docteur Herz et son équipe, celle qui concerne d’anciens fumeurs est particulièrement notable.
En effet, tous ceux qui ont arrêté la cigarette le savent : l’envie sporadique de “s’en griller une” reste très profondément ancrée, même après des années d’abstinence.
La solution du docteur Herz ? Exposer d’anciens fumeurs à certaines odeurs agréables leur permettant ainsi de stopper cette envie irrésistible, qui fait parfois replonger certains d’entre eux ![2]
Un autre exemple d’application concrète est proposé par l’aromachologue Patty Canac, qui organise des ateliers olfactifs aux patients du service neurologique de l’Hôpital Raymond-Poincaré de Garches.
Ce programme fait partie de la rééducation des patients ayant subi des lésions cérébrales, en complément de la rééducation orthophonique.
Enfin, le professeur Henri Joyeux nous indique que « stimuler son odorat, c’est prévenir les maladies neurodégénératives graves. Les chercheurs pensent que la maladie pourrait être reculée de 5 ans ![3] ».
Le Covid nous a fait redécouvrir l’importance de notre odorat
Une étude récente a révélé que l’odorat était perçu comme beaucoup moins important que la vue et l’ouïe, et beaucoup moins précieux que divers objets de notre quotidien[4].
Par exemple, un quart des étudiants universitaires interrogés renonceraient à leur odorat pour garder leur téléphone !
Pourtant, le Covid, qui a privé certains d’entre-nous de l’odorat, a redonné toute son importance à ce sens essentiel.
Un ami proche en a fait la triste expérience.
Privé d’odorat depuis plus d’un an après avoir contracté le Covid, je peux vous assurer qu’il paierait très cher pour pouvoir le retrouver, tant l’impact que cela a sur sa vie est pénible.
Depuis deux mois, des séances d’olfactothérapie lui ont toutefois permis de retrouver l’espoir.
Cette rééducation olfactive est basée sur les travaux de Thomas Hummel, chercheur à l’université de Dresde et grand spécialiste des troubles de l’odorat.
Il s’agit de sentir quatre flacons d’huiles essentielles (citron, clou de girofle, géranium rosat et eucalyptus), matin et soir, pendant douze semaines.
Ce protocole a fait l’objet d’une étude[5] qui a permis à 73 % des patients d’obtenir une amélioration significative de leur trouble sous 28 jours ou plus.
Et de plus en plus d’études montrent qu’un entraînement olfactif quotidien de trois à six mois peut doubler les chances de récupération des capacités olfactives[6].
Croyez-moi, retrouver l’odorat, c’est aussi entretenir notre santé !
Je vous donnerai dans ma prochaine lettre des applications concrètes pour pratiquer, chez vous, des séances d’olfactothérapie, qui vous permettront de retrouver une harmonie intérieure et de soulager quelques problèmes de santé courants.
Et vous, êtes-vous intéressé par l’olfactothérapie ? Avez-vous déjà essayé ?
Quels sont les odeurs ou parfums qui fonctionnent pour vous comme une madeleine de Proust et font ressurgir des émotions fortes ?
Partagez votre expérience avec nous en commentant cette lettre.
Un grand MERCI pour cette lettre si encourageante !!
J’ai perdu mon odorat progressivement (polipes das la cavité nasale,rhinites chroiques, grippe;;;;;etc).
Je lirai avec attention vos publications en particulier sur ce thème de la perte de l’odorat.
Merci de votre AIDE !
Bonjour Maria et merci pour votre commentaire. Pour compléter vous pouvez également lire cette ancienne lettre : https://nouvelle-page-sante.com/nez-constamment-bouche-et-si-cetaient-des-polypes/ Elle vous donnera d’autres clés. Bien à vous. Laurent.
J’ai créé un atelier olfactif avec un loto des odeurs fait maison, ludique, qui rencontre un beau succès
Pour moi, mon rituel du matin ce fait avec la senteur de la rose musquée. Savon avec huile essentielle, vaporisateur d’eau de rose, déodorant à l’huile essentielle de rose et un parfum à l’huile essentielle de roses. C’est un vrai bonheur chaque matin 🥰
Merci beaucoup pour votre article et notamment d’insister sur la mémoire olfactive. J’ai eu la chance dans ma carrière de voyager énormément. Pour moi, chaque aéroport a son odeur. Je sais en sortant d’un avion très souvent où je me trouve. Il m’arrive d’être nostalgique d’un endroit, d’une expérience, d’un souvenir en repensant à l’odeur de l’aéroport le plus proche !!
J’ai l’habitude d’utiliser les huiles essentielles par voie respiratoire. J’adore la menthe poivrée. A chaque sieste et tous les soirs au coucher, je parfume un mouchoir avec 3 gouttes de menthe poivrée associée à de l’eucalyptus mentholée ou une autre huile et me le pose sur le nez. Cela m’a beaucoup aidé à améliorer ma respiration. J’ai eu une grosse infection dans le nez au staphylocoque doré que j’ai toujours à cause d’une parodontite provoquée par des couronnes en or que je n’ai pas supporté. Je n’arrivais plus à respirer du tout, mes sinus étaient encombrés de pus très collant… Lire la suite »
Comment recevoir des huiles essentielles et à quels prix ?
Avec le Covid j’ai perdu le goût , que peut-on faire avec les HE ??