Quelques précieux conseils si vous souffrez d'une hépatite virale - Nouvelle Page Santé

Quelques précieux conseils si vous souffrez d’une hépatite virale

Chers amis,

Les hépatites virales, tout le monde en a déjà entendu parler.

Mais savez-vous concrètement de quoi il s’agit et quelles sont les différences entre les cinq formes qui existent ?

        Différentes hépatites, différents degrés de gravité

Toutes les hépatites sont caractérisées par une inflammation du foie provoquée par une variété de virus fort peu sympathiques. Au nombre de cinq (identifiés pour le moment), ceux-ci sont désignés par les lettres A, B, C, D, et E, et diffèrent par leur mode de transmission et leur agressivité.

  • L’hépatite A

L’hépatite A est tout simplement ce qu’on appelle communément la « jaunisse ».

Son virus (VHA) se transmet par ingestion d’eau ou d’aliments contaminés ou par contact direct avec une personne infectée.  

On en guérit généralement assez facilement, le traitement de base se limitant à du simple repos, et on bénéficie ensuite d’une immunité à vie.

La seule complication qui existe, est la forme dite « fulminante », qui est très rare (1/10000 cas), et peut détruire complètement le foie, nécessitant une greffe en urgence.

  • L’hépatite B

Le virus de l’hépatite B (virus VHB) se transmet par voie sexuelle et par le sang (par échange de seringue ou de la mère à l’enfant lors de la grossesse).

Le risque de transmission lié aux transfusions et à la salive est quasi nul.

En revanche, son évolution en état chronique (environ 10 % des personnes infectées ne sont pas débarrassées du virus) peut déboucher sur de graves atteintes au foie.

L’hépatite B est la plus fréquente des hépatites virales.

La vaccination, très controversée, fait partie des mesures de protection.

Sinon, les autres mesures consistent à éviter les modes de transmission (avoir des rapports sexuels protégés, utiliser des seringues aseptisées, etc.)

Il n’existe pas vraiment de traitement spécifique permettant de traiter une hépatite B.

Certains médicaments agissent en bloquant la multiplication du virus mais il ne sont délivrés qu’au cas par cas.  

C’est avant tout le système immunitaire qui doit faire son travail pour venir naturellement à bout du virus.

  • L’hépatite C

Le virus de l’hépatite C (VHC) se transmet comme celui de l’hépatite B.

Il est admis que seuls 15 à 45 % des hépatites C aiguës évoluent vers une guérison, tandis que 55 à 85 % des patients infectés vont finir par développer une infection chronique.

A terme, des complications graves, comme la cirrhose ou le cancer du foie, sont alors à craindre, tout comme pour l’hépatite B chronique.

Mais de nouvelles approches thérapeutiques, ciblant spécifiquement le virus, ont été développées au cours des dernières années (antiviraux à action directe) et la thérapie antivirale est maintenant recommandée à toute personne souffrant d’infection chronique au VHC, âgée de plus de 12 ans, avec un taux de succès de 95 %.  

  • L’hépatite D

Elle ne peut se développer qu’en présence du virus de l’hépatite B, car le virus de l’hépatite D (VHD) a besoin de celui de l’hépatite B pour pouvoir se répliquer.

La co-infection VHD-VHB est considérée comme la forme la plus problématique d’hépatite virale chronique en raison de son évolution plus rapide vers des atteintes hépatiques graves.

Les modes de transmission sont toujours les mêmes : le sang et les rapports sexuels non protégés.

Le traitement généralement recommandé dans le cas d’une infection par le VHD est l’interféron alpha pégylé mais il est peu efficace et comprend de nombreux effets secondaires.

  • L’hépatite E

Elle se transmet essentiellement par la consommation de viande de porc peu cuite.

La transmission peut aussi se faire via de l’eau contaminée ou par les matières fécales de personnes infectées.

C’est en Asie de l’Est et en Asie du Sud qu’elle est la plus fréquente.

Néanmoins, cette hépatite aiguë est bénigne.

Par conséquent, il n’existe pas de traitement spécifique, la guérison étant généralement spontanée.

        Les mesures les plus basiques sont les plus efficaces

Elles consistent surtout à prendre soin de son foie, que ce soit en prévention ou une fois la  maladie développée.

Vous vous en doutez, les mesures alimentaires sont alors prioritaires.

L’alcool, le sucre et les graisses saturées sont les ennemis jurés du foie.

Pour que celui-ci soit en pleine santé et résiste mieux aux agressions, je vous recommande donc de limiter les aliments avec un index glycémique élevé, les graisses saturées et toute consommation d’alcool.

Pour rappel, les glucides à index glycémique élevé se trouvent essentiellement dans les viennoiseries, les produits à base de farine blanche et de sucre raffiné (gâteaux, sucreries, barres chocolatées, la plupart des céréales du petit déjeuner, etc.), et les plats préparés.

Les graisses saturées se cachent, quant à elles, dans les viandes grasses, la charcuterie, les pâtisseries, les plats préparés, les huiles de mauvaise qualité (huile de palme, de coco, entre autres), et les laitages.

Privilégiez les viandes maigres, les aliments riches en oméga-3 et surtout les fruits et légumes (bio de préférence pour éviter les pesticides, qui sont, eux aussi, des ennemis du foie).

Le thé vert est également un allié à ne pas négliger, puisqu’il a été démontré, qu’en cas d’hépatite virale, il inhibe la réplication des virus (ceux de l’hépatite C et B en particulier), tandis que ses effets anti-inflammatoires sont particulièrement précieux pour contrôler l’évolution de la maladie[1].

Je vous recommande donc de boire quotidiennement 2 à 3 tasses de thé vert de bonne qualité.  

Enfin, je vous conseille également de surveiller vos apports en fer.

En effet,  l’organisme ne peut pas éliminer l’excès de fer.

Celui-ci peut alors finir par s’accumuler dans les organes, et notamment le foie, allant jusqu’à provoquer une fibrose.

De plus, la recherche a montré que les excès de fer dans le foie pouvaient favoriser les hépatites virales[2] [3].

Attention donc aux viandes rouges, aux abats, aux charcuteries, et aux compléments contenant du fer !

        Attention à certaines carences

Il vous faudra également veiller à ne pas être carencé en vitamine D, en zinc, et en cuivre, si vous souffrez d’une hépatite ou si votre foie est fragile.

Le manque de vitamine D est très fréquent et favorise les maladies du foie, comme l’hépatite, la cirrhose, ou la stéatose hépatique[4].

Qui plus est, les suppléments de vitamine D améliorent l’efficacité des traitements médicamenteux (interféron, ribavirine).

Faites appel à votre médecin pour qu’il en vous prescrive, s’il le juge nécessaire, sous forme de gouttes ou d’ampoules et profitez un maximum du soleil en vous exposant raisonnablement.

Le zinc et le cuivre, quant à eux, jouent un rôle important dans la santé du foie et apportent une protection efficace contre la fibrose, qui est un risque majeur en cas d’hépatite.

Un déficit a été démontré chez les personnes souffrant d’hépatite aiguë ou chronique[5] [6], je vous recommande donc de vous supplémenter en cas de carence (faites une prise de sang pour vérifier).

Attention cependant, à dose élevée (plus de 50 mg/j), le zinc peut entraîner un déficit en cuivre.

Il s’agit donc de ne pas dépasser cette dose journalière en cas de supplémentation en zinc.

        Quatre incontournables en cas d’hépatite

  1. Les protéines de soja

Elles constituent une piste très intéressante pour protéger le foie en cas d’hépatite.

Lors d’une étude menée sur des patients atteints d’hépatite C, la prise de 32 g/j de protéines de soja pendant 12 semaines a permis de réduire de 75 % les risques de développer une stéatose hépatique (excès de graisse dans le foie). Les marqueurs de l’inflammation ont également été réduits de façon significative[7].  

  1. Le desmodium

Le desmodium est hépatoprotecteur : il protège et régénère les cellules hépatiques des dommages causés par les virus, les médicaments, l’alcool et les chimiothérapies[8].

Dans toutes les indications où les cellules hépatiques sont endommagées (augmentation des transaminases), la posologie journalière usuelle chez l’adulte est de 10 g de plante sèche.

Pour cela, mettez 6 à 10 g de plantes dans 1 litre d’eau, faites bouillir le tout pendant 15 minutes et consommez trois tasses par jour.

Si vous ne supportez pas le goût de cette décoction, vous pouvez bien entendu prendre des gélules.

Le traitement doit être poursuivi jusqu’à la disparition des symptômes et le retour à la normale des facteurs biologiques (environ 2 à 4 semaines en phase aiguë et 6 à 8 semaines en phase chronique).

Il est déconseillé de prendre du desmodium si vous êtes enceinte ou si vous allaitez.

  1. Le shiitake et le reishi

La mycothérapie (utilisation thérapeutique des champignons) a également montré d’excellents résultats pour traiter les hépatites.

Le shiitake et le reishi améliorent la fonction hépatique et présentent une action antivirale contre les virus de l’hépatite A, B et C [9] [10].

Ils sont immunomodulateurs, permettant ainsi au système immunitaire de combattre les virus.

La prise de gélules me semble la forme la plus adaptée (référez-vous aux recommandations du fabricant pour la posologie).

Les personnes atteintes de la maladie de Crohn, de maladies auto-immunes, ou ayant reçu une greffe d’organes doivent s’abstenir de consommer du shiitake et/ou du reishi.

Idem si vous prenez certains médicaments contre l’hypertension, le diabète, le cholestérol ou des anticoagulants.

Attention certains remèdes peuvent interférer avec le traitement prescrit contre votre infection. Dans tous les cas, je vous recommande de consulter votre médecin avant de prendre tout complément.

Souffrez-vous d’hépatite ? Quel(s) remède(s) utilisez-vous pour soulager vos maux ? Merci de partager votre expérience en commentaires.

A bientôt,

Laurent des éditions Nouvelle Page

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Sources :

Merci de ne poser aucune question d’ordre médical, auxquelles nous ne serions pas habilités à répondre.

En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que les éditions Nouvelle Page pourront l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.

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