Vous avez sans doute déjà entendu dire que le corps humain était composé à 60% d’eau.
Entre le sang, la lymphe, la salive et l’eau que vous buvez, vous avez en effet une grande concentration de liquides en vous.
Vous pouvez donc imaginer votre corps comme une rivière : il y a des courants, des flots, des vagues.
Et si je vous disais qu’il y avait potentiellement un moyen de contrôler ces flux en vous ?
Eh bien, c’est exactement l’idée derrière les bains dérivatifs !
Je vais vous parler de ce secret bien gardé parmi les médecins naturels. D’où ça vient ? Comment ça marche ? Qu’est-ce que ça fait ? Et aussi, quels sont les limites des bains dérivatifs ?
France Guillain, « l’inventeuse » moderne des bains dérivatifs
Cette pratique tire ses origines modernes des travaux de Louis Kuhne, un naturopathe allemand du XIXe siècle, qui les avaient appelés « bains de siège froid ».
Plus récemment, la technique a été popularisée par France Guillain, auteure spécialisée en santé naturelle. C’est elle qui a inventé l’expression « bains dérivatifs », car ils font « dériver », ou redirigent notamment la lymphe et le sang vers des zones spécifiques du corps.
Loin d’être une découverte moderne, Guillain suggère que l’idée de refroidir la zone du périnée se retrouve dans de nombreuses cultures à travers le monde, et ce, depuis des milliers d’années.
Une technique déjà mentionnée dans la Torah et le Coran
Dans la Torah (6e siècle av. J.-C), il est par exemple mention du bain rituel « mikvé ». Les mikvés sont utilisés pour diverses occasions, telles que la conversion au judaïsme, le mariage et la purification après des périodes spécifiques, comme la menstruation.
Le Coran (6e siècle) donne beaucoup d’importance aux ablutions avant les prières, les « wudu ». Elle implique de se laver certaines parties du corps, y compris les organes génitaux, avec de l’eau propre.
On en trouve même des traces dans la médecine chinoise. À l’époque de la dynastie Qing (17e siècle), les ablutions d’eau froide étaient utilisées pour réguler la circulation sanguine, traiter les troubles menstruels, les hémorroïdes, les problèmes urinaires et d’autres problèmes de santé liés à la région pelvienne.
Et aujourd’hui encore, plusieurs cultures mettent à profit ce principe. Le fait de ne pas porter de sous-vêtements sous les kilts, les pagnes ou les draperies, s’observe en effet chez les Écossais, les Indiens, les Polynésiens, etc.
Plusieurs cultures avaient donc senti que l’évaporation de la sueur entre les cuisses devaient procurer des bienfaits, similaires, avant l’heure, aux bains dérivatifs d’aujourd’hui.
Quels sont les bienfaits des bains dérivatifs ?
Les bains dérivatifs sont une méthode thérapeutique simple et naturelle pour stimuler la circulation sanguine et lymphatique dans notre corps.
Tout d’abord, ils contribuent à réguler notre température interne en rafraîchissant nos organes génitaux externes. Cela stimule la circulation sanguine et lymphatique, favorisant ainsi l’élimination des toxines accumulées dans notre corps.
Cela passe par la stimulation des fascias.
Les fascias, ces canaux qui évacuent les graisses
Les fascias sont les membranes pleines de fibres qui recouvrent nos muscles.
Selon France Guillain, les fascias ne sont pas seulement là pour soutenir nos muscles et nos organes.
Ils pourraient cacher un réseau secret de minuscules canaux qui mènent jusqu’à nos intestins.
Ces canaux pourraient aider à drainer les toxines de notre corps et à transporter les cellules souches dans le reste de notre corps. Et ce faisant, réparer nos tissus.
Et les avantages ne s’arrêtent pas là. Nous serions apparemment également débarrassés des graisses en excès, des déchets métaboliques et même des produits chimiques qui s’immiscent en nous via l’air, l’eau, les crèmes et autres produits de beauté…
Autrement dit, de quoi revitaliser votre corps !
Comment pratiquer les bains dérivatifs chez soi
- Remplissez un bassin ou un bain Sitz avec de l’eau froide. L’eau doit être assez froide pour créer une sensation rafraîchissante sur votre peau, mais pas assez froide pour causer des douleurs. Visez une température entre 10°C et 15°C.
- Placez le bassin à côté d’une chaise ou d’un siège de toilette afin que vous puissiez vous asseoir confortablement avec les pieds sur le sol et retirez votre pantalon ainsi que vos sous-vêtements pour exposer la zone périnéale.
- Humidifiez un chiffon doux ou une éponge avec l’eau froide et appliquez-le doucement sur la zone périnéale en veillant à couvrir tout le périnée. Maintenez le chiffon en place pendant environ 30 secondes à une minute, permettant à la température froide de pénétrer la peau.
- Retirez le chiffon et après avoir attendu quelques minutes, répétez le processus pour un total de 10 à 15 minutes par session. Vous pouvez effectuer cette pratique quotidiennement ou aussi souvent que vous le souhaitez pour profiter pleinement des avantages.
Il est important de noter que cette pratique doit être effectuée à jeun ou au moins deux heures après un repas.
À quoi faut-il faire attention avec les bains dérivatifs ?
Effets individuels variables
Comme pour de nombreuses approches de santé naturelle, les résultats des bains dérivatifs peuvent varier d’une personne à l’autre. Chaque individu a un corps unique et peut réagir différemment à cette pratique. Ne soyez pas découragé si cela ne marche pas tout de suite.
Besoin de prudence médicale
Attention, les bains dérivatifs ne conviennent pas à tout le monde ! Les personnes souffrant de problèmes de santé préexistants, de troubles circulatoires, de troubles de la coagulation devraient en parler à un médecin avant d’essayer les bains.
Régularité est maîtresse d’efficacité
Les effets des bains dérivatifs peuvent être temporaires. Les bienfaits ressentis pendant la pratique peuvent diminuer une fois les bains arrêtés. Adoptez une utilisation continue pour maintenir les résultats souhaités. Cela peut prendre du temps pour détourner le flot d’une rivière.
Entretenez le flot
Détournez une rivière n’est pas une mince affaire. Il faut consolider les rives, le lit, les structures…Pareil pour votre santé. Les bains dérivatifs peuvent être utilisés en complément d’un mode de vie sain, d’une alimentation équilibrée et de soins médicaux appropriés.
Aviez-vous déjà essayé les bains dérivatifs ?
A bientôt,
Laurent des éditions Nouvelle Page
Si vous souhaitez vous renseigner davantage, voici quelques recommandations de lecture :
France Guillain. Le bain dérivatif ou D-CoolinWay : Cent ans après Louis Kuhne… Éditions du Rochet, 2000.
France Guillain. Le bain dérivatif : Un moyen de santé simple, efficace et gratuit. Éditions Jouvence, 2002.
Bonjour,
Je souffre de chaleur la nuit et j’ai extrêmement froid la journée.
Depuis 4 mois environ, je pratique les bains dérivatifs avec des poches de gel la journée et une bouteille d’eau congelée pour la nuit.
Depuis que j’ai commencé, je ne souffre plus du tout de chaleur la nuit.
Au bout de 4 mois, j’ai des améliorations de ma digestion et je n’entends plus d’acouphènes.
Bonne journée
Marie
C’est totalement bluffant le bien que cela peut faire !
Ne pas l’oublier en cas de fatigue : véritable « remise en forme »
Personnellement, ce sont des poches de gel congelées que j’utilise : rapide et efficace !
Tous les jours et après être allée à la selle , je fais mon bain dérivatif , car je dois faire rentrer mon hémorroïde! sans résultat !
Sous la douche , je termine toujours par une température d’ eau presque froide, surtout sur les jambes(varices) en remontant jusqu’ au périnée.
Merci je les pratique les bains depuis 10ans régulièrement aujourd’hui il existe des « poches »rafraîchissant mais je préfère le rituel
j’ai déjà essayé les bains dérivatifs ,mais assez longtemps pour en voir les effets positifs .je vais recommencer à le faire régulièrement .
Bonjour 😊
Cela me semble très intéressant, mais pour la pratique… je n’ai pas vraiment compris le procédé !? La chaise, le bassin, l’éponge !… il est possible d’avoir une image où un croquis.
Merci, cordialement Michel
exactement! C’est très mal expliqué
Cela fait quelques années que je pratique les bains dérivatifs, et surtout, ils m’ont bien aidée dans la gestion des bouffées de chaleur de la ménopause…je me sers aussi, à chaque fois que je vais aux toilettes, d’un happypot, ( une sorte de poire de lavage à l’eau froide du robinet) qui refroidit aussi la zone périnéale. Les bienfaits sont comparables en matière de soutien des fonctions circulatoires et immunitaires, sans compter le fait que le papier toilette devient superflu (une serviette en coton bio suffit)et cela élimine les irritations de contact/frottement dudit papier..
.
Vous oubliez Rika Zaraï, don’t on s’etait beaucoup moqué lorsqu’elle à préconisé ces bains – pas encore nommés derivatifs.
Leur effet contre la fièvre est immédiat. Pour le reste, mon expérience n’est pas assez longue.
Bonjour
Je suis dérangée par » L’inventeuse moderne des bains dérivatifs » ! Avant elle d’autres l’ont préconiser sous le terme Bain de siège froid ! Ne serait -ce que Raymond Dextreit pour ceux qui ne le connaissent pas !N’assistons nous pas à des reprises empruntées à d’autres auteurs en changeant des expressions ?
Cordialement
Où peut-on se procurer les « Freezsnow » ? j’ai déjà chercher et impossible, les gens ne connaissent pas. Que ce soit en pharmacie ou même chez La Voie Lactée à 57720 VOLMUNSTER
Regardez sur internet les poches Yokool 😉
Bonjour, j ai découvert les produits Iceleg qui reproduisent les bienfaits des bains dérivatifs. Ce sont des jambières de glace pratiques à mettre au congélateur qui soulagent les douleurs articulaires ou sensations de jambes lourdes.
Pour moi, c est miraculeux! Et en plus, c est une petite entreprise française. Tout pour me plaire.
Bien cordialement,
J’ai déjà essayé les bains dérivatifs avec les petits packs. Il est important de souligner qu’il faut que le reste du corps soit au chaud. J’ai abandonné en entrant dans la période froide…
dès que j’ai des boutons ou autres excroissances sur le visage , je pratique des bains dérivatifs quotidiennement et en quelques jours tout disparaît. Idéal aussi en cas de fièvre.
J’ai suivi 2 séminaires avec France Guillain il y a de nombreuses années et j’avais acheté de suite des poches de gel, bien plus pratiques d’emploi que les bains à proprement parler. Je n’ai jamais été guérie de quoi que ce soit avec, mais je garde ma pratique quotidienne matin et soir, même si c’est un peu moins qu’une heure par manque de temps, cela me procure une vraie sensation de confort, et contrairement à ce que l’on pourrait croire, cela réchauffe le corps et ne donne pas froid. Le froid entraîne une meilleure circulation sanguine je trouve, qui donne… Lire la suite »
j’ai essayé depuis 1 mois couplé à une alimentation plus saine sans feculent et moins de sucre. mes urines sentent plus fort et sont plus troubels signe que ca detoxifie. j’ai aussi bcp dégonflé. j’ai plus de satiété…. globalement je me sens meiux mais je pars sur du long terme. je vous redirai ds 6 mois
Je pratique les bains dérivatifs depuis 23 ans, au début avec une bassine et de l’eau bien fraîche et même avec des glaçons car l’eau se réchauffe vite et à présent, depuis quelques années, avec les mini poches qui gèlent dans mon freezer et avec lesquelles je fais un roulement, toute la journée, quand je suis chez moi. Spontanément les gens sont étonnés de mon âge. Et sans vouloir me comparer, je le vois bien.
bonjour,
Il ne faut surtout pas oublier le très généreux Raymond DEXTREIT, qui a « popularisé » les bains dérivatifs et l’argile. il faudrait lui rendre hommage, car il a voué sa vie à faire des recherches qu’il a partagées pour notre bien-être. D’ailleurs, sa fille Micheline prodigue toujours oralement ses conseils. Je ne crois pas que l’on puisse dire qu’il y a une « inventeuse » des bains dérivatifs…. quoi qu’il en soit, oui, les bains dérivatifs sont efficaces, notamment en période de grosses chaleurs.
En tout cas, c’est très bien que vous en parliez.
Amicalement.
Je pratique quotidiennement depuis plus de vingt ans et plusieurs fois par jour en cas de température, mais avec les serviettes congelées achetées auprès de Guilaine….
Migraineuse, je pratique les bains dérivatifs depuis 6 mois, à raison de 3 heures par jour/nuit minimum. Les bénéfices sont au-delà de mes espérances : non seulement mes crises de migraine sont bien moins fréquentes (en moyenne moins d’une par mois contre deux à trois), mais mes douleurs cervico-brachiales ont totalement disparu, je me sens moins gonflée et mon envie sucrée a diminué. En revanche, il faut s’y tenir. Ils doivent faire partie d’une routine quotidienne au même titre que le brossage des dents. Je pratique le matin à jeun, en télétravail, le soir en rentrant du bureau et la… Lire la suite »
Je pratique les bains dérivatifs depuis 1 an avec les poches 36 6 – coussin yokool – petite bouteille congelée la nuit ; je ne peux plus m’en passer tellement les effets bénéfiques sont importants!!
Dans son livre, France Guillain donne d’excellentes explications et applications sur cette pratique naturelle!
Je pratique le bain dérivatif quotidiennement depuis plus de 8 ans. Je suis un inconditionnel. Les bienfaits sont multiples, même pour ma vue qui s’est améliorée.
La photo montrant une personne dans une baignoire pleine d’eau ne correspond pas à la description que vous faites dans l’article en question
C’est quoi la joke là?