Les aliments synthétiques, progrès ou danger ? - Nouvelle Page Santé

Les aliments synthétiques, progrès ou danger ?

D’années en années, l’humanité réalise des avancées époustouflantes, qui ne cessent de m’étonner.

Les innovations technologiques fleurissent, en particulier dans les domaines de la santé, de l’informatique et de l’industrie agroalimentaire.

Parmi les inventions encore récentes, l’agriculture cellulaire ou l’art de produire de la viande et d’autres aliments synthétiques, ne cesse de prendre de l’ampleur.

Une réalité nouvelle, qui me pousse – comme tant d’autres – à me poser de nombreuses questions.

Car, il est vrai que la culture cellulaire a déjà produit des résultats significatifs, notamment dans le domaine de la médecine régénérative.

Mais pouvons-nous lui faire confiance quand il s’agit de produire des denrées que nous serions emmenés à consommer presque quotidiennement d’ici quelques années ?

Pouvons-nous croire au discours de tous ses adeptes, et quels sont les éléments à notre disposition pour juger de la balance bénéfices / risques ?

Levons le voile sur cette nouvelle méthode de production, prometteuse pour les uns, inquiétante pour les autres.

Aux prémices de la pratique

La culture cellulaire est une technique de laboratoire qui consiste à faire croître des cellules in vitro, c’est-à-dire, en dehors de leur environnement naturel, dans des boîtes de Pétri par exemple.

Cette méthode a l’avantage de permettre d’étudier et de manipuler les cellules dans des conditions contrôlées et reproductibles.

Sa découverte est attribuée au biologiste américano-israélien Aron Moscona, qui travailla à son développement et à son perfectionnement avec l’aide de sa femme, de 1952 jusqu’en 19971.

Aujourd’hui, la culture cellulaire est largement employée en biologie cellulaire, en médecine et en recherche biomédicale.

Elle permet entre autres, de tester l’efficacité de médicaments ou de substances biologiques, d’analyser les mécanismes cellulaires, mais aussi de développer de nouvelles thérapies.

Et peut-être prochainement, d’agrémenter notre régime alimentaire ?

Le concept fut imaginé et développé par le pharmacologue Mark Post, qui réussit à « cultiver » des cellules musculaires de bœuf et à obtenir des tissus en apparence semblables à un steak.

Il fit déguster son fameux « burger synthétique », pour la première fois en 2013 à Londres2.

Le processus rebaptisé « agriculture cellulaire », fut rapidement perçu comme une innovation montrant un potentiel énorme pour répondre aux nouveaux défis de l’industrie agroalimentaire.

En particulier la demande croissante de viande, allant de pair avec l’augmentation de la population, sans oublier toutes les préoccupations écologiques et éthiques liées à l’élevage intensif.

Un process idéal sur le papier…

Ainsi les partisans de l’agriculture cellulaire, voient en elle une véritable panacée, et avancent de nombreux arguments, en apparence convaincants.

Dans un monde où l’élevage intensif et l’abattage disparaîtraient au profit de cette agriculture nouvelle, il n’y aurait pour commencer, plus à se soucier de la souffrance animale.

Voilà un aspect positif majeur pour les consommateurs, de plus en plus soucieux des problèmes éthiques qui empoisonnent les chaînes de production.

De plus, l’agriculture cellulaire pourrait également contribuer à réduire l’impact environnemental de l’industrie agroalimentaire.

Selon la FAO (Food and Agriculture Organization), 70 millions d’hectares agricoles supplémentaires seraient nécessaires pour maintenir la consommation mondiale actuelle de produits animaliers en 20503.

La planète déjà en souffrance survivrait-elle à une campagne de déforestation aussi massive ? Encore un « bon point » pour l’agriculture cellulaire !

Non seulement, cette dernière permettrait de limiter les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de préserver nos précieuses ressources naturelles, telles que l’eau et les derniers espaces naturels.

De plus, sans élevage, il n’y aurait plus d’animaux bien sûr… et donc plus d’animaux malades !

En théorie, cela impliquerait l’éradication de nombreuses maladies, mais aussi l’arrêt de l’usage des antibiotiques à outrance.

Une aubaine pour le consommateur, qui cesserait de consommer quotidiennement ces substances médicamenteuses, avec à la clé, une réduction de l’antibiorésistance.

Qui dit mieux !?

Le revers de la médaille

Que de belles réflexions, qui manquent malheureusement cruellement de réalisme et de fondements, quand ils ne sont pas tout simplement mensongers.

Tout d’abord, la production et la culture des cellules animales nécessitent des ressources énergétiques importantes, qui selon diverses études ont un impact plus néfaste encore que l’agriculture elle-même12.

Ainsi, la production d’un kilo de viande synthétique serait jusqu’à 25 fois plus énergivore que celle de la production de viande bovine classique5 !

Concernant la santé des consommateurs, le manque cruel de recul suscite des interrogations quant aux conséquences de la consommation d’aliments synthétiques sur nos organismes.

Néanmoins, la sécurité des méthodes de production et la qualité des produits issus de l’agriculture cellulaire peuvent déjà être remises en cause.

Un rapport de vigilance conduit par l’EGE (école de guerre économique) paru en juin 20226, met en lumière l’usage d’hormones de croissance pourtant interdites par l’U.E., ainsi que le recours aux OGM pour favoriser la multiplication des cellules animales.

Une réalité qui a de quoi inquiéter les consommateurs, déjà peu emballés par la viande synthétique7.

Le rapport de l’EGE dénonce également les enjeux financiers exorbitants d’un nouveau marché en pleine croissance, évalué à plusieurs centaines de millions de dollars.

Voilà qui en dit long sur les prétendus et potentiels bienfaits de l’agriculture cellulaire.

Au-delà des promesses mensongères et des questions toujours en suspens, moi qui n’étais déjà pas très emballé par cette technologie frôlant le transhumanisme alimentaire… on ne me verra pas manger de steak synthétique de sitôt !

Et vous que pensez vous des aliments synthétiques ? Vos commentaires sont toujours les bienvenus.

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Sources :

Merci de ne poser aucune question d’ordre médical, auxquelles nous ne serions pas habilités à répondre.

En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que les éditions Nouvelle Page pourront l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.

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Marie
Marie
8 mois il y a

Bien que je ne conteste pas les progrès de la science, personne ne fera mieux que Mère nature !

Potier christiane
8 mois il y a

Bonjour,toute exclusion de ma part,allons–nous vers le film « SOLEIL VERT?

Michel
8 mois il y a

que ceux qui produisent et investissent financièrement dans ces aliments synthétiques les consommes en premier et nous serrons débarrassés de ces pollueurs.

Flo
Flo
8 mois il y a

C’est une aberration, à une époque où l’on mange trop… il faudrait mieux manger moins et plus frugal pour notre santé. Mais on aime jouer avec le feu! Et faire croire à une avancée alors qu’il s’agit d’une pâle imitation du « naturel »… c’est pareil que faire croire qu’un médicament (c’est à dire un principe isolé) est aussi efficace qu’un totum representé par une plante entière. On veut à tout prix imiter la nature… en la dénaturant !!

Anouki Debruyne
Anouki Debruyne
8 mois il y a

Je ne mangerais pas de viande synthétique! Pourquoi? je n’ai pas de confiance dans cette nourriture industrielle. Et nous savons bien qui est derrière cette histoire!
Donne moi du vraie nourriture, venant de la terre et en bio!
Non au nourriture industrielle!

Annie
Annie
8 mois il y a

Déjà que je n’aime pas trop la viande normale, alors encore moins celle synthétique car ce genre d’alimentation futuriste n’est pas pour moi !!!

Landais
Landais
8 mois il y a

Lorsque l’on ne trouve plus de réels grands intérêts à manger de la viande animale, par goût, pourquoi en vouloir en synthétique.
Aux vues des tonnes de viandes jetées tous les ans, dans les poubelles, incinérateurs, n’ayant pas été vendu, les producteurs peuvent réduire leur cheptel intensifs.
Dans les viandes, il y a les saisons où l’animal est bon à consommer. C’est d’avoir voulu transgresser la nature qu’il a été faussement indiqué que tout était bon à consommer n’importe quand.
Comme pour les fruirs et légumes, revenons aux saisonnalitées et du territoire.

plee dominique
plee dominique
8 mois il y a

En ce qui concerne les émissions de gaz à effet de serre des vaches dans les paturages, il y a des études récentes qui montrent que le bilan est neutre entre les émissions et ce qu’elles font gagner (aménagement du territoire, entretien des prés, ..). Leur méthane ne vient que de la biomasse qu’elles ont avalée, biomasse qui doit repousser et donc pomper du CO2. C’est comme si on accusait les humains d’émettre des gaz à effet de serre parce qu’ils expirent… Tout cette histoire de viande artificielle n’est qu’une embrouille de plus d’un néocapitalisme qui ne sait plus ou… Lire la suite »

Jeremy
Jeremy
8 mois il y a

une fois de plus un marketing et un narratif bidon mais bien ficelé pourrait nous faire croire qu’un produit est innovateur et irait dans le sens de notre bien être ,alors que c’est tout le contraire: j’appelle ça le faux progrès qui tue et mène l’humanité a sa perte en absence de discernement et de bon sens . Ceci étant dit par respect de la liberté de chacun ceux qui veulent en consommer libre a eux , tant que ceux qui ne veulent pas restent libre de pouvoir continuer a consommer de la vrai protéine animale

Jacqueline Robert
Jacqueline Robert
8 mois il y a

Jamais je mangerai de cette viande!

pranayama
pranayama
8 mois il y a

Je trouve cela très inquiétant. Cela risque d’avoir des impacts négatifs sur notre santé. Je pense que le monde devient de plus en plus fou. Il faut préserver le naturel.

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